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    advm association de defense des victimes des medicaments

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    Message posté par Mairepaule Lemaire - Oyeplage

    le 02/03/2022 à 18:37

    envoyé : 28 février 2022 à 09:55
    de : Cabinet CHANGEUR <jf.changeur@cabinet-changeur.com>
    à : "deraed.michel@orange.fr" <deraed.michel@orange.fr>
    objet : A140166 - DOSSIER MEDIATOR


    Cher Monsieur,

     

    Je vous informe que la Cour d’Appel de PARIS organise une réunion d’information sur les modalités pratiques du procès MEDIATOR en appel le 30 mars prochain.

     

    Bien évidemment, nous reviendrons vers vous après la réunion afin de faire le point ensemble.


    Dans l’intervalle,

     

    Je vous prie de me croire, Cher Monsieur, votre bien dévoué.

     

    Me Jonathan DALY

    P/O Me Jean-François CHANGEUR

    cid:image001.jpg@01D807A6.7618EC20

     

    Me CHANGEUR

    Avocat spécialiste en Droit pénal général et en Droit pénal routier.

    Diplômes Universitaires (DU) en Sciences Criminelles et en Droit Routier

     

    ANGOULÊME-BORDEAUX-LA ROCHELLE-PARIS-LYON-MARSEILLE

     

    Président-Fondateur de l’AFEDR (Avocats Français en Droit Routier)

    Prestataire de formation en Droit Pénal de la Circulation Routière

    Chargé d'enseignement à l'Université de PAU

    (Diplôme universitaire en Droit pénal routier)

     

    www.cabinet-changeur.fr

    Message posté par Mairepaule Lemaire - Oyeplage

    le 09/01/2022 à 09:17

    Monsieur  Deraed - PRESIDENT 

    Ainsi que tout le bureau de L A D V M CALAIS 62100

    Vous présente leurs meilleurs voeux pour la nouvelle année 2022 

    Nous présentons  également nos voeux a nos avocats Maitre CHANGEUR  et Maitre  DALY  

    avec qui nous travaillions en collaboration ;;merci a vous de votre travaille  sur les dossiers du Médiator  

     

     

     

    un sacré 

    Message posté par Mairepaule Lemaire - Oyeplage

    le 30/07/2021 à 14:38

    cvBonjour    tous les Adhérents qui sont cher maitre changeur                        sont priées de le remplir    la facture ;;; se qui était convenue du départ  avec notre avocat  de  renvoyer  le document rapidement pour que il puisse faire la transaction pour le paiement

    cordialement
     

    Message posté par Mairepaule Lemaire - Oyeplage

    le 11/07/2021 à 14:33

    bonjour  je remercie tous les adhérents  qui ont présenté leurs condoléances   ;;;   suite au décé de mon époux ;M Vercoutre Jean -Claude ;; décédé subitement à l'âge  de 71 ans 

     ses très difficile pour moi ;; nous étions tellement fusionnelle ; c'était un homme honnête dévoué ; et très complice ;; il va nous manquer énormément  un mari exceptionnelle  un très bonne amis sur qui ont pouvez compter 

     

    Merci  également à Maître  changeur pour  sont petit message qui fait chaud au coeur 

    cordialement  M Vercoutre 

    Message posté par ADVM CALAIS - calais

    le 11/07/2021 à 14:21

    Le Mediator, antidiabétique du groupe Servier largement détourné en coupe-faim, a été prescrit à 5 millions de personnes de 1976 à 2009, jusqu’à un lien établi par la pneumologue Irène Frachon avec des valvulopathies et des HTAP, des maladies cardiaques (valvulopathie) ou des poumons (hypertension artérielle pulmonaire). Il pourrait être responsable, à long terme, de 2 100 décès, selon une expertise judiciaire.

     

    Procès du Mediator. Le parquet de Paris fait appel de la relaxe partielle des laboratoires Servier

     

     

     

     

    Procès du Mediator : le groupe Servier condamné pour tromperie aggravée et homicides involontaires

    Une peine de 2,7 millions d’euros a été prononcée, ce lundi 29 mars, contre la firme. Elle devra aussi verser plus de 180 millions d’euros aux parties civiles. Ayant tardé à suspendre la commercialisation de l’antidiabétique détourné comme coupe-faim, l’agence nationale de sécurité du médicament est condamnée à 303 000 € d’amende pour « homicides et blessures involontaires par négligence ».

     

     

     

     

    Plus de dix ans après le scandale du Mediator, un antidiabétique détourné comme coupe-faim et tenu pour responsable de centaines de morts, le tribunal correctionnel de Paris a rendu son jugement lundi 29 mars : il a reconnu le groupe pharmaceutique Servier coupable de « tromperie aggravée » et « d’homicides involontair

     

    Le Mediator, antidiabétique du groupe Servier largement détourné en coupe-faim, a été prescrit à 5 millions de personnes de 1976 à 2009, jusqu’à un lien établi par la pneumologue Irène Frachon avec des valvulopathies et des HTAP, des maladies cardiaques (valvulopathie) ou des poumons (hypertension artérielle pulmonaire). Il pourrait être responsable, à long terme, de 2 100 décès, selon une expertise judiciaire.

     

    Procès du Mediator. Le parquet de Paris fait appel de la relaxe partielle des laboratoires Servier

     

     

     

     

    Procès du Mediator : le groupe Servier condamné pour tromperie aggravée et homicides involontaires

    Une peine de 2,7 millions d’euros a été prononcée, ce lundi 29 mars, contre la firme. Elle devra aussi verser plus de 180 millions d’euros aux parties civiles. Ayant tardé à suspendre la commercialisation de l’antidiabétique détourné comme coupe-faim, l’agence nationale de sécurité du médicament est condamnée à 303 000 € d’amende pour « homicides et blessures involontaires par négligence ».

     

     

     

     

    Plus de dix ans après le scandale du Mediator, un antidiabétique détourné comme coupe-faim et tenu pour responsable de centaines de morts, le tribunal correctionnel de Paris a rendu son jugement lundi 29 mars : il a reconnu le groupe pharmaceutique Servier coupable de « tromperie aggravée » et « d’homicides involontair

     

     

    Message posté par ADVM CALAIS - CALAIS

    le 02/06/2021 à 11:45

    envoyé : 20 mai 2021 à 22:23
    de : Cabinet CHANGEUR <jf.changeur@cabinet-changeur.com>
    à : Deraed Michel <deraed.michel@orange.fr>
    objet : RE: décès de Monsieur Vercoutre Jean-Claude


    Bonsoir Monsieur Deraed,

    Je suis triste de vous lire et vous prie de bien vouloir présenter mes plus sincères condoléances à son épouse.

    Je pense me souvenir de son visage et en effet, c’est une homme qui me semblait respectable et dévoué, tout comme son épouse du reste.
    J’aurai une pensée particulière et émue le 25 mai prochain à 15 heures, croyez-le bien.

    Au même moment, ce soir, je reçois un mail de l’avocat des Laboratoires Servier qui nous annonce le versement des sommes fin juillet théoriquement ; le temps du déblocage des sommes sur le compta carpa, je pense qu’il est raisonnable de penser que les versements aux parties civiles se feront fin aout, début septembre.
    Je vous souhaite ce que l’on peut souhaiter de meilleur, à vous et votre épouse.

    Très sincèrement à vous.

     

     

    Cordialement,

     

    Message posté par Mairepaule Lemaire - Oyeplage

    le 31/10/2020 à 17:04

     pour nos adhérents de l ADVM CALAIS en ses temps difficiles avec ce virus / covid 19 / il faut faire très attention protégée vous ; mettre surtout vos masques laver vous souvent les mains et pas d embrassade ;  a bientôt ::::
     
     

    Message posté par marie paule vercoutre - oye plage

    le 25/06/2020 à 16:43

    • JUSTICE

    Procès du Mediator: de la prison ferme et des amendes requises contre Servier

    24 JUIN 2020 PAR ROZENN LE SAINT

    Le parquet a requis trois ans de prison ferme contre l’ancien no 2 de Servier et plus de 15 millions d’euros d’amende pour le laboratoire. Les avocats des parties civiles demandent en plus un milliard d’euros pour indemniser les victimes et atteindre financièrement l’entreprise.

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    De la prison ferme pour un dirigeant d’entreprise pharmaceutique : ce serait une première en France si les réquisitions du parquet prononcées mercredi au tribunal correctionnel de Paris étaient suivies. Mais le jugement du procès fleuve du Mediator sera seulement rendu début 2021. Le sentiment d’impunité de dirigeants de laboratoires qui, comme Servier, producteur du Mediator, ce coupe-faim déguisé en anti-diabétique malgré ses dangers, auraient tendance à « faire passer [leurs] intérêts financiers devant l’intérêt des patients », selon la procureure Aude Le Guilcher, en serait alors altéré.

     
     

    Message posté par marie paule vercoutre - oye plage

    le 23/03/2020 à 15:31

    Mardi 14 janvier 2020 21:39

    Procès Mediator. Un ex-responsable de l’Agence du médicament accuse Servier de « camouflage »...

    Le directeur de l’évaluation des médicaments de 2007 à 2012 a chargé, mardi 14 janvier, les laboratoires Servier, au procès du scandale du Mediator, à Paris. Il les accuse d’avoir « dissimulé » les propriétés réelles de ce médicament, commercialisé de 1976 à 2009, et tenu pour responsable de centaines de morts.

    Les laboratoires Servier, qui comparaissent devant le tribunal correctionnel de Paris depuis le 23 septembre, ont « occulté les propriétés anorexigènes (coupe-faim) » du Mediator en le présentant comme un antidiabétique, dès leur demande d’autorisation de mise sur le marché en 1974. Philippe Lechat, directeur de l’évaluation des médicaments de 2007 à 2012, a parlé mardi 14 janvier à la barre d’une « opération de camouflage » .

     

    Elle n’a pas permis selon lui de « bien classer » le médicament, largement prescrit comme coupe-faim, qui « aurait dû être retiré bien avant son interdiction en 2009 » . Deux autres anorexigènes du groupe pharmaceutique, le Pondéral et l’Isoméride, l’ont été dès 1997, après le recensement de cas d’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) et de valvulopathies. Pour Philippe Lechat, « un arbitrage européen » sur les fenfluramines (substances proches du benfluorex, le principe actif du Mediator), aurait dû être l’occasion de le retirer aussi en 1999.

     

    L’Agence « pas suffisamment perspicace »

    Comme de nombreux experts depuis le début du procès, le cardiologue et professeur de pharmacologie charge le groupe Servier. La firme est poursuivie notamment pour « tromperie aggravée » et « trafic d’influence ». L’agence du médicament doit, elle, répondre d’homicides et blessures involontaires par négligence, pour avoir tardé, selon l’accusation, à suspendre le Mediator malgré l’accumulation des alertes dès le milieu des années 1990.

     

    « Si le médicament, avait été correctement positionné, on aurait pu faire fonctionner correctement le système de pharmacovigilance », insiste Philippe Lechat, admettant néanmoins que l’Agence n’a « pas été suffisamment perspicace ».

     

    « On est obligé de faire un peu confiance aux laboratoires quand ils présentent un dossier » , poursuit le professeur. Mais le parquet lit ses déclarations lors de l’enquête : « Tous les laboratoires essaient de défendre leur produit, ce qui est normal. Servier était particulièrement actif, plus que les autres laboratoires en argumentant tout en permanence, en ne lâchant rien. » Des déclarations qu’il confirme.

     

    Soulignant que lui-même « ne connaissait pas particulièrement » le Mediator avant 2009, il répète que le médicament aurait dû et pu être retiré lors de l’arbitrage européen sur les fenfluramines en 1999. « Vous vous rendez compte que l’on a perdu dix ans, lui répond la procureure. C’est difficile à comprendre pour les patients. ».

     

    Philippe MIRKOVIC.   Ouest-France  

    Message posté par marie paule vercoutre - oye plage

    le 23/03/2020 à 15:27

    Mediator: les ex-cadres de l’agence du médicament «retournés» par Servier

    6 MARS 2020 PAR ROZENN LE SAINT

    Le procès aborde la question du « trafic d’influence » imputé au producteur du Mediator. D’anciens hauts responsables de l’agence du médicament sont jugés pour avoir reçu des milliers d’euros en échange de conseils donnés à Servier, notamment pour obtenir des autorisations de mise sur le marché. La police sanitaire a maintenu celle du coupe-faim jusqu’en 2009, malgré ses dangers.Ce 5 mars, le Mediator a fait une nouvelle victime, hautement symbolique. Céférina Cordoba, 66 ans, est morte à Brest. Depuis la veille, la pneumologue Irène Frachon était à son chevet. Céférina Cordoba a été la première patiente qui lui a permis de comprendre les effets secondaires du Mediator. L’avocat des victimes Charles Joseph-Oudin, ému, en informe le tribunal avant d’interpeler Charles Colin, transfuge de l’agence du médicament. Il répond de participation illégale d’un agent d’une administration publique dans une entreprise précédemment contrôlée : « Le fait que vous partiez travailler pour Servier est-il une des explications à la complaisance dont l’agence a fait preuve et au maintien tardif du Mediator sur le marché ? La rémunération forfaitaire que vous avez touchée de la part de Servier a-t-elle rétribué vos actions passées ? »

    Message posté par marie paule vercoutre - oye plage

    le 28/02/2020 à 14:32

    Au procès du Mediator, Xavier Bertrand charge les laboratoires Servier

    Ministre de la santé en 2010, au moment où éclatait le scandale sanitaire, l’actuel président des Hauts-de-France a souligné, jeudi, la responsabilité du groupe au cours d’une audience houleuse.Plus de vingt ministres de la santé en France de 1976 à 2009, entre la mise sur le marché et le retrait du Mediator ; un seul est venu témoigner, jeudi 6 février, lors du procès qui occupe la 32e chambre du tribunal correctionnel de Paris depuis quatre mois et demi : Xavier Bertrand, ministre de la santé du gouvernement Villepin de 2005 à 2007, puis du gouvernement Fillon de 2010 à 2012.

     

    L’actuel président de la région Hauts-de-France était cité par la défense du groupe Servier, dont la stratégie consiste depuis le départ à entraîner tout le monde dans sa chute afin de diluer sa propre responsabilité dans celle des autres acteurs du dossier, autorités sanitaires ou responsables politiques.

     

    Article réservé à nos abonnés Lire aussi  Au procès du Mediator, l’embarrassante note interne des laboratoires Servier en 1999

    Le pari était audacieux pour les laboratoires Servier : la gestion du scandale par l’ancien ministre a toujours été globalement saluée – y compris par Irène Frachon –, en particulier sa décision rapide de mettre en place un système d’indemnisation pour lequel trois avocats de victimes du Mediator ont d’ailleurs, au nom de leurs centaines de clients, remercié Xavier Bertrand qui, à cet instant de l’audience, buvait du petit-lait.

     

    « La compassion, un mot totalement étranger à Servier »

    Avant cela, très à l’aise à la barre, l’ancien secrétaire général de l’UMP (devenu depuis Les Républicains, parti que Xavier Bertrand a quitté) a raconté comment il avait appris l’affaire à la radio, un mardi matin de novembre 2010, alors qu’il avait été nommé ministre le dimanche. Et comment il avait immédiatement confié à l’inspection générale des affaires sociales (IGAS) une enquête qui, six semaines plus tard, montrera la responsabilité du groupe Servier et de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé, et entraînera la disparition de cette dernière au profit de l’Agence nationale de sécurité du médicament.

     

    Article réservé à nos abonnés Lire aussi  Au procès du Mediator, les « négligences » de l’ANSM à la barre

    Xavier Bertrand a profité de l’audience pour dédouaner son ministère et charger les laboratoires Servier. « J’étais convaincu qu’ils allaient nous dire : “Il y a eu un problème terrible, et nous ferons tout ce qu’il faut pour la réparation.” C’est ça que j’attendais. Une déclaration publique claire, franche, nette. C’était pas compliqué ! »

     

    Au lieu de ça, il y aura les propos de Jacques Servier devant des salariés, quelques semaines plus tard, rapportés dans la presse. Le fondateur du groupe avait évalué le nombre total des victimes du Mediator à 3, et qualifié l’estimation de 500 morts alors avancée de « beau chiffre marketing ». « La compassion était un mot qui leur était totalement étranger, a soufflé Xavier Bertrand. Ça montrait que nous ne pourrions jamais compter sur leur coopération, y compris pour l’indemnisation. »

    Au procès du Mediator, Xavier Bertrand charge les laboratoires Servier

    Ministre de la santé en 2010, au moment où éclatait le scandale sanitaire, l’actuel président des Hauts-de-France a souligné, jeudi, la responsabilité du groupe au cours d’une audience houleuse.Plus de vingt ministres de la santé en France de 1976 à 2009, entre la mise sur le marché et le retrait du Mediator ; un seul est venu témoigner, jeudi 6 février, lors du procès qui occupe la 32e chambre du tribunal correctionnel de Paris depuis quatre mois et demi : Xavier Bertrand, ministre de la santé du gouvernement Villepin de 2005 à 2007, puis du gouvernement Fillon de 2010 à 2012.

     

    L’actuel président de la région Hauts-de-France était cité par la défense du groupe Servier, dont la stratégie consiste depuis le départ à entraîner tout le monde dans sa chute afin de diluer sa propre responsabilité dans celle des autres acteurs du dossier, autorités sanitaires ou responsables politiques.

     

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    Le pari était audacieux pour les laboratoires Servier : la gestion du scandale par l’ancien ministre a toujours été globalement saluée – y compris par Irène Frachon –, en particulier sa décision rapide de mettre en place un système d’indemnisation pour lequel trois avocats de victimes du Mediator ont d’ailleurs, au nom de leurs centaines de clients, remercié Xavier Bertrand qui, à cet instant de l’audience, buvait du petit-lait.

     

    « La compassion, un mot totalement étranger à Servier »

    Avant cela, très à l’aise à la barre, l’ancien secrétaire général de l’UMP (devenu depuis Les Républicains, parti que Xavier Bertrand a quitté) a raconté comment il avait appris l’affaire à la radio, un mardi matin de novembre 2010, alors qu’il avait été nommé ministre le dimanche. Et comment il avait immédiatement confié à l’inspection générale des affaires sociales (IGAS) une enquête qui, six semaines plus tard, montrera la responsabilité du groupe Servier et de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé, et entraînera la disparition de cette dernière au profit de l’Agence nationale de sécurité du médicament.

     

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    Xavier Bertrand a profité de l’audience pour dédouaner son ministère et charger les laboratoires Servier. « J’étais convaincu qu’ils allaient nous dire : “Il y a eu un problème terrible, et nous ferons tout ce qu’il faut pour la réparation.” C’est ça que j’attendais. Une déclaration publique claire, franche, nette. C’était pas compliqué ! »

     

    Au lieu de ça, il y aura les propos de Jacques Servier devant des salariés, quelques semaines plus tard, rapportés dans la presse. Le fondateur du groupe avait évalué le nombre total des victimes du Mediator à 3, et qualifié l’estimation de 500 morts alors avancée de « beau chiffre marketing ». « La compassion était un mot qui leur était totalement étranger, a soufflé Xavier Bertrand. Ça montrait que nous ne pourrions jamais compter sur leur coopération, y compris pour l’indemnisation. »

    Au procès du Mediator, Xavier Bertrand charge les laboratoires Servier

    Ministre de la santé en 2010, au moment où éclatait le scandale sanitaire, l’actuel président des Hauts-de-France a souligné, jeudi, la responsabilité du groupe au cours d’une audience houleuse.Plus de vingt ministres de la santé en France de 1976 à 2009, entre la mise sur le marché et le retrait du Mediator ; un seul est venu témoigner, jeudi 6 février, lors du procès qui occupe la 32e chambre du tribunal correctionnel de Paris depuis quatre mois et demi : Xavier Bertrand, ministre de la santé du gouvernement Villepin de 2005 à 2007, puis du gouvernement Fillon de 2010 à 2012.

     

    L’actuel président de la région Hauts-de-France était cité par la défense du groupe Servier, dont la stratégie consiste depuis le départ à entraîner tout le monde dans sa chute afin de diluer sa propre responsabilité dans celle des autres acteurs du dossier, autorités sanitaires ou responsables politiques.

     

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    Le pari était audacieux pour les laboratoires Servier : la gestion du scandale par l’ancien ministre a toujours été globalement saluée – y compris par Irène Frachon –, en particulier sa décision rapide de mettre en place un système d’indemnisation pour lequel trois avocats de victimes du Mediator ont d’ailleurs, au nom de leurs centaines de clients, remercié Xavier Bertrand qui, à cet instant de l’audience, buvait du petit-lait.

     

    « La compassion, un mot totalement étranger à Servier »

    Avant cela, très à l’aise à la barre, l’ancien secrétaire général de l’UMP (devenu depuis Les Républicains, parti que Xavier Bertrand a quitté) a raconté comment il avait appris l’affaire à la radio, un mardi matin de novembre 2010, alors qu’il avait été nommé ministre le dimanche. Et comment il avait immédiatement confié à l’inspection générale des affaires sociales (IGAS) une enquête qui, six semaines plus tard, montrera la responsabilité du groupe Servier et de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé, et entraînera la disparition de cette dernière au profit de l’Agence nationale de sécurité du médicament.

     

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    Xavier Bertrand a profité de l’audience pour dédouaner son ministère et charger les laboratoires Servier. « J’étais convaincu qu’ils allaient nous dire : “Il y a eu un problème terrible, et nous ferons tout ce qu’il faut pour la réparation.” C’est ça que j’attendais. Une déclaration publique claire, franche, nette. C’était pas compliqué ! »

     

    Au lieu de ça, il y aura les propos de Jacques Servier devant des salariés, quelques semaines plus tard, rapportés dans la presse. Le fondateur du groupe avait évalué le nombre total des victimes du Mediator à 3, et qualifié l’estimation de 500 morts alors avancée de « beau chiffre marketing ». « La compassion était un mot qui leur était totalement étranger, a soufflé Xavier Bertrand. Ça montrait que nous ne pourrions jamais compter sur leur coopération, y compris pour l’indemnisation. »

     

    Message posté par marie paule vercoutre - oye plage

    le 30/01/2020 à 12:59

    Procès du Mediator : la charge anti-Servier de Bergmann

    Lors de sa déposition, le 13 janvier, l'ancien vice-président de la Commission d'autorisation de mise sur le marché des médicaments a accablé le groupe Servier. Par Baudouin Eschapasse        

     

    Jean-François Bergmann est un témoin clé dans le procès du Mediator. Il a, en effet, coprésidé la Commission d'autorisation de mise sur le marché (AMM) des produits pharmaceutiques de 2003 à 2012. Ce médecin de 65 ans, qui a fait l'essentiel de sa carrière à l'hôpital Lariboisière à Paris, avait précédemment été vice-président de la Commission de la transparence, l'organisme chargé d'évaluer « le service médical rendu » par les médicaments de 1996 à 2002.

     

    Dans ces deux positions, il a pu voir les efforts mobilisés par le groupe Servier, fabricant du Mediator, pour obtenir non seulement le feu vert des autorités pour commercialiser ce dérivé d'amphétamine, pourtant toxique, mais aussi et surtout pour garantir son remboursement par la Sécurité sociale. Présenté par le laboratoire pharmaceutique comme un médicament antidiabétique, ce produit a, de fait, été remboursé, pendant près de trente ans, pour 65 % de sa valeur par le régime d'assurance maladie (obligatoire et complémentaire). Et même à 100 %, lorsqu'il était prescrit à des diabétiques.

     

     

    Servier, labo « atypique » ?

     

    Ancien vice-président de la Commission d'autorisation de mise sur le marché, Jean-François Bergmann a tenté d'expliquer pourquoi le Mediator était resté en vente si longtemps.

     

    © DR

    Jean-François Bergmann s'est présenté à la barre du tribunal correctionnel de Paris le 13 janvier. Et c'est peu dire que son témoignage a apporté une lumière crue sur les méthodes du groupe pharmaceutique dont les dirigeants siègent sur le banc des accusés. Au cours d'un long monologue, suivi d'une séance de questions-réponses d'un peu moins de quatre heures, ce praticien hospitalier a brossé un portrait saisissant des manœuvres du groupe Servier. Est-ce pour évacuer le sentiment de culpabilité qui le taraude depuis plus de douze ans ? « Je m'en veux encore de ne pas m'être opposé (le 5 avril 2007, lors d'une réunion qui était consacrée à cette question, NDLR) à la reconduction de l'autorisation de mise sur le marché du Mediator », a-t-il confié. Le professeur a, en tout cas, étrillé le laboratoire pharmaceutique.

    Le groupe Servier avait « un positionnement atypique » dans le paysage hexagonal, a-t-il commencé. « Si l'on observe les médicaments développés par ce laboratoire, on se rend compte qu'il s'est concentré sur trois types d'organes ou, du moins, trois types de fonctions : la première, neuro-psychique, qui englobe le traitement de la dépression, de l'excitation ou de la faim ; une deuxième qui porte sur les fonctions vasculaires, notamment l'hypertension ; une troisième qui couvre les fonctions métaboliques comme le diabète », a-t-il déclaré. Les « médicaments » développés par cette entreprise ont été présentés, à tour de rôle, dans chacune de ces catégories, donnant l'impression d'être interchangeables. Ce que le professeur a résumé d'une formule : « C'étaient des couteaux suisses. »

     

     

    Des « médicaments » couteaux suisses

    « Il suffit de consulter les notices-patient des produits Servier pour s'en rendre compte », a-t-il poursuivi. « Les indications thérapeutiques contenues à l'article 4.1 de ces notices et les propriétés pharmacodynamiques, présentées dans leur article 5.1, n'ont souvent rien à voir », a souligné M. Bergmann. Arguant de résultats de tests réalisés sur les rats ou les lapins, la plupart des médicaments de Servier se trouvaient « proposés dans » ou « indiqués pour » différents traitements, parfois très éloignés des effets attendus initialement des molécules qui les composaient. Il en a cité trois exemples.

     

    Le Mediator était, on le sait maintenant, un coupe-faim (ou anorexigène). Ce qui n'a pas empêché le groupe Servier de le « vendre » comme un antidiabétique car, « lorsqu'on ne mange pas, on fait forcément diminuer sa glycémie en forçant l'organisme à puiser dans ses réserves ». Le Pneumorel, à l'origine un anti-inflammatoire, a été commercialisé, à partir de 1973, en tant que sirop « antitoux ». Il a fini par être retiré du marché, en toute discrétion, en novembre dernier, en raison de sa dangerosité. Dernier exemple, un produit contre les hémorroïdes (le Daflon) des mêmes laboratoires Servier, toujours en vente aujourd'hui, est présenté à la fois comme un remède contre les problèmes capillaires cutanés, les saignements (métrorragie) chez les femmes portant un stérilet et la baisse d'acuité du champ visuel d'origine vasculaire. Une véritable panacée !

     

    17 produits sur 21 au pilori

    Le professeur a émis un jugement sans appel sur le catalogue de médicaments produits par le laboratoire, suscitant des réactions outrées sur les bancs du public, où étaient installés une poignée de salariés du groupe venus soutenir Jean-Philippe Seta, ex-numéro deux du groupe, et Emmanuel Canet, représentant légal de l'entreprise, qui comparaissent devant le tribunal correctionnel de Paris depuis le 23 septembre.

     

     

     

    Plusieurs cadres du groupe Servier (Jean-Philippe Seta, ex-numéro 2 et Emmanuel Canet, représentant légal de l'entreprise) mais aussi de l'Agence du médicament sont poursuivis dans le cadre du procès Mediator.  

     

    © BENOIT PEYRUCQ / AFP

    « Sur les vingt et un produits Servier que comptait le Vidal (la publication recensant les produits pharmaceutiques disponibles) dans les années 1980, six ont été, depuis, retirés du marché, cinq ont été déremboursés, quatre sont sur la liste noire du journal Prescrire de décembre. Je considère que deux autres sont suspects. […] Il en reste trois ou quatre clean. […] Pour arriver à un tel résultat, ce n'est pas seulement que le système est atypique, c'est aussi qu'il est mauvais. Dix-sept médicaments au pilori sur vingt et un, ce n'est pas rien », a assené le professeur Bergmann, s'attirant les foudres des avocats du groupe.

    Lire aussi : pourquoi (et comment) l'Agence du médicament a failli !

     

    Appelé à se concentrer sur le Mediator par la présidente du tribunal, Sylvie Daunis, le médecin a souligné, lors des questions-réponses avec les avocats des parties civiles, qu'« on ne peut pas comprendre la crise du Mediator sans comprendre comment fonctionne le groupe Servier ». Un groupe que le praticien hospitalier a qualifié de « particulièrement difficile à gérer ». L'une des avocates de victimes, Sylvie Topaloff, lui a demandé de préciser pourquoi il présentait cette entreprise en ces termes. « À l'hôpital, il y a toujours 20 % des malades qui font 80 % des problèmes. Pour le groupe Servier, c'est un peu la même chose. C'est le laboratoire qui, en permanence, revient à la charge (après une commission), modifie une virgule dans un compte rendu de réunion, demande un ajout dans une communication », a émis le professeur, rappelant à la barre « les échanges pénibles (qu'il avait eus) avec l'avocat de Servier » quand l'instance qu'il coprésidait s'était penchée sur les effets indésirables du Protelos (un médicament désormais cantonné au traitement de l'ostéoporose sévère, NDLR). « Avec ce laboratoire pharmaceutique, tout n'est qu'argutie et discussions interminables. Au bout d'un moment, c'est éreintant », a-t-il conclu.

     

    Mélange des genres

    Les représentants des laboratoires Servier ont riposté en sous-entendant que le professeur aurait sans doute eu la dent moins dure avec le groupe Servier si Bergmann avait été rémunéré par lui. François de Castro, défenseur du laboratoire, a ainsi énuméré les nombreux groupes pharmaceutiques avec lesquels le vice-président de la Commission de l'AMM a collaboré. Pêle-mêle : Sanofi, Novartis, GSK, ou encore Bayer. Ce à quoi le professeur Bergmann lui a rétorqué que ces contrats de « conseil en développement » chez les groupes cités figuraient tous dans sa « déclaration d'intérêts ». Et que c'est lui qui ne voulait pas travailler pour Servier.

     

    Poussé dans ses retranchements sur un éventuel mélange des genres, le professeur a assuré que « les liens d'argent pèsent moins que les liens affectifs », citant une étude réalisée sur un produit Sanofi où il avait été « investigateur principal » alors même qu'il était rémunéré par le même laboratoire. « Cela ne m'a pas empêché de dire que leur médicament était mauvais. Dans ce genre d'étude, vous ne pouvez pas mentir. Vous avez un groupe A et un groupe B. Chaque groupe prend le médicament ou un placebo. Les statistiques sont là pour trancher la question de son efficacité », a-t-il affirmé, n'en accusant pas moins Servier d'études « biaisées ».

     

    Les limites du dispositif

    Reste que le plus terrifiant de son témoignage a résidé dans la description de la manière dont travaillait, jusqu'en 2012, l'instance chargée de l'instruction des dossiers de médicaments. Outre le fait que l'intéressé a confié à la barre n'avoir jamais lu son règlement intérieur et a reconnu, de facto, que les dispositions éthiques qui y figuraient étaient appréciées de manière élastique. « Seules les personnes ayant un lien d'intérêt majeur avec un laboratoire s'abstenaient de prendre part aux débats », a-t-il concédé. Et la nature de ce lien était appréciée au cas par cas.

     

    L'instance semblait, par ailleurs, très sous-dimensionnée par rapport à la masse et à l'ampleur des décisions à prendre. « Nous étions un peu noyés », a reconnu le médecin, décrivant les séances de la Commission d'autorisation de mise sur le marché comme hâtivement préparée. Le professeur a ainsi cité l'exemple d'une séance de 2011 (« Nous en comptions deux par mois, en général le jeudi ») où chaque membre avait reçu, le lundi précédent, près de 619 pages de documentation sur chacun des 51 médicaments examinés ce jour-là. Trois jours pour lire 619 pages ! « Sans compter les dossiers que nous découvrions en réunion : sur table », a-t-il indiqué, précisant que chaque décision se prenait alors en moins de… vingt minutes. « C'est-à-dire dans des conditions difficiles. Surtout pour des gens qui font ça bénévolement », a admis Jean-François Bergmann.Procès du Mediator : la charge anti-Servier de Bergmann

    Lors de sa déposition, le 13 janvier, l'ancien vice-président de la Commission d'autorisation de mise sur le marché des médicaments a accablé le groupe Servier. Par Baudouin Eschapasse        

     

    Jean-François Bergmann est un témoin clé dans le procès du Mediator. Il a, en effet, coprésidé la Commission d'autorisation de mise sur le marché (AMM) des produits pharmaceutiques de 2003 à 2012. Ce médecin de 65 ans, qui a fait l'essentiel de sa carrière à l'hôpital Lariboisière à Paris, avait précédemment été vice-président de la Commission de la transparence, l'organisme chargé d'évaluer « le service médical rendu » par les médicaments de 1996 à 2002.

     

    Dans ces deux positions, il a pu voir les efforts mobilisés par le groupe Servier, fabricant du Mediator, pour obtenir non seulement le feu vert des autorités pour commercialiser ce dérivé d'amphétamine, pourtant toxique, mais aussi et surtout pour garantir son remboursement par la Sécurité sociale. Présenté par le laboratoire pharmaceutique comme un médicament antidiabétique, ce produit a, de fait, été remboursé, pendant près de trente ans, pour 65 % de sa valeur par le régime d'assurance maladie (obligatoire et complémentaire). Et même à 100 %, lorsqu'il était prescrit à des diabétiques.

     

     

    Servier, labo « atypique » ?

     

    Ancien vice-président de la Commission d'autorisation de mise sur le marché, Jean-François Bergmann a tenté d'expliquer pourquoi le Mediator était resté en vente si longtemps.

     

    © DR

    Jean-François Bergmann s'est présenté à la barre du tribunal correctionnel de Paris le 13 janvier. Et c'est peu dire que son témoignage a apporté une lumière crue sur les méthodes du groupe pharmaceutique dont les dirigeants siègent sur le banc des accusés. Au cours d'un long monologue, suivi d'une séance de questions-réponses d'un peu moins de quatre heures, ce praticien hospitalier a brossé un portrait saisissant des manœuvres du groupe Servier. Est-ce pour évacuer le sentiment de culpabilité qui le taraude depuis plus de douze ans ? « Je m'en veux encore de ne pas m'être opposé (le 5 avril 2007, lors d'une réunion qui était consacrée à cette question, NDLR) à la reconduction de l'autorisation de mise sur le marché du Mediator », a-t-il confié. Le professeur a, en tout cas, étrillé le laboratoire pharmaceutique.

    Le groupe Servier avait « un positionnement atypique » dans le paysage hexagonal, a-t-il commencé. « Si l'on observe les médicaments développés par ce laboratoire, on se rend compte qu'il s'est concentré sur trois types d'organes ou, du moins, trois types de fonctions : la première, neuro-psychique, qui englobe le traitement de la dépression, de l'excitation ou de la faim ; une deuxième qui porte sur les fonctions vasculaires, notamment l'hypertension ; une troisième qui couvre les fonctions métaboliques comme le diabète », a-t-il déclaré. Les « médicaments » développés par cette entreprise ont été présentés, à tour de rôle, dans chacune de ces catégories, donnant l'impression d'être interchangeables. Ce que le professeur a résumé d'une formule : « C'étaient des couteaux suisses. »

     

     

    Des « médicaments » couteaux suisses

    « Il suffit de consulter les notices-patient des produits Servier pour s'en rendre compte », a-t-il poursuivi. « Les indications thérapeutiques contenues à l'article 4.1 de ces notices et les propriétés pharmacodynamiques, présentées dans leur article 5.1, n'ont souvent rien à voir », a souligné M. Bergmann. Arguant de résultats de tests réalisés sur les rats ou les lapins, la plupart des médicaments de Servier se trouvaient « proposés dans » ou « indiqués pour » différents traitements, parfois très éloignés des effets attendus initialement des molécules qui les composaient. Il en a cité trois exemples.

     

    Le Mediator était, on le sait maintenant, un coupe-faim (ou anorexigène). Ce qui n'a pas empêché le groupe Servier de le « vendre » comme un antidiabétique car, « lorsqu'on ne mange pas, on fait forcément diminuer sa glycémie en forçant l'organisme à puiser dans ses réserves ». Le Pneumorel, à l'origine un anti-inflammatoire, a été commercialisé, à partir de 1973, en tant que sirop « antitoux ». Il a fini par être retiré du marché, en toute discrétion, en novembre dernier, en raison de sa dangerosité. Dernier exemple, un produit contre les hémorroïdes (le Daflon) des mêmes laboratoires Servier, toujours en vente aujourd'hui, est présenté à la fois comme un remède contre les problèmes capillaires cutanés, les saignements (métrorragie) chez les femmes portant un stérilet et la baisse d'acuité du champ visuel d'origine vasculaire. Une véritable panacée !

     

    17 produits sur 21 au pilori

    Le professeur a émis un jugement sans appel sur le catalogue de médicaments produits par le laboratoire, suscitant des réactions outrées sur les bancs du public, où étaient installés une poignée de salariés du groupe venus soutenir Jean-Philippe Seta, ex-numéro deux du groupe, et Emmanuel Canet, représentant légal de l'entreprise, qui comparaissent devant le tribunal correctionnel de Paris depuis le 23 septembre.

     

     

     

    Plusieurs cadres du groupe Servier (Jean-Philippe Seta, ex-numéro 2 et Emmanuel Canet, représentant légal de l'entreprise) mais aussi de l'Agence du médicament sont poursuivis dans le cadre du procès Mediator.  

     

    © BENOIT PEYRUCQ / AFP

    « Sur les vingt et un produits Servier que comptait le Vidal (la publication recensant les produits pharmaceutiques disponibles) dans les années 1980, six ont été, depuis, retirés du marché, cinq ont été déremboursés, quatre sont sur la liste noire du journal Prescrire de décembre. Je considère que deux autres sont suspects. […] Il en reste trois ou quatre clean. […] Pour arriver à un tel résultat, ce n'est pas seulement que le système est atypique, c'est aussi qu'il est mauvais. Dix-sept médicaments au pilori sur vingt et un, ce n'est pas rien », a assené le professeur Bergmann, s'attirant les foudres des avocats du groupe.

    Lire aussi : pourquoi (et comment) l'Agence du médicament a failli !

     

    Appelé à se concentrer sur le Mediator par la présidente du tribunal, Sylvie Daunis, le médecin a souligné, lors des questions-réponses avec les avocats des parties civiles, qu'« on ne peut pas comprendre la crise du Mediator sans comprendre comment fonctionne le groupe Servier ». Un groupe que le praticien hospitalier a qualifié de « particulièrement difficile à gérer ». L'une des avocates de victimes, Sylvie Topaloff, lui a demandé de préciser pourquoi il présentait cette entreprise en ces termes. « À l'hôpital, il y a toujours 20 % des malades qui font 80 % des problèmes. Pour le groupe Servier, c'est un peu la même chose. C'est le laboratoire qui, en permanence, revient à la charge (après une commission), modifie une virgule dans un compte rendu de réunion, demande un ajout dans une communication », a émis le professeur, rappelant à la barre « les échanges pénibles (qu'il avait eus) avec l'avocat de Servier » quand l'instance qu'il coprésidait s'était penchée sur les effets indésirables du Protelos (un médicament désormais cantonné au traitement de l'ostéoporose sévère, NDLR). « Avec ce laboratoire pharmaceutique, tout n'est qu'argutie et discussions interminables. Au bout d'un moment, c'est éreintant », a-t-il conclu.

     

    Mélange des genres

    Les représentants des laboratoires Servier ont riposté en sous-entendant que le professeur aurait sans doute eu la dent moins dure avec le groupe Servier si Bergmann avait été rémunéré par lui. François de Castro, défenseur du laboratoire, a ainsi énuméré les nombreux groupes pharmaceutiques avec lesquels le vice-président de la Commission de l'AMM a collaboré. Pêle-mêle : Sanofi, Novartis, GSK, ou encore Bayer. Ce à quoi le professeur Bergmann lui a rétorqué que ces contrats de « conseil en développement » chez les groupes cités figuraient tous dans sa « déclaration d'intérêts ». Et que c'est lui qui ne voulait pas travailler pour Servier.

     

    Poussé dans ses retranchements sur un éventuel mélange des genres, le professeur a assuré que « les liens d'argent pèsent moins que les liens affectifs », citant une étude réalisée sur un produit Sanofi où il avait été « investigateur principal » alors même qu'il était rémunéré par le même laboratoire. « Cela ne m'a pas empêché de dire que leur médicament était mauvais. Dans ce genre d'étude, vous ne pouvez pas mentir. Vous avez un groupe A et un groupe B. Chaque groupe prend le médicament ou un placebo. Les statistiques sont là pour trancher la question de son efficacité », a-t-il affirmé, n'en accusant pas moins Servier d'études « biaisées ».

     

    Les limites du dispositif

    Reste que le plus terrifiant de son témoignage a résidé dans la description de la manière dont travaillait, jusqu'en 2012, l'instance chargée de l'instruction des dossiers de médicaments. Outre le fait que l'intéressé a confié à la barre n'avoir jamais lu son règlement intérieur et a reconnu, de facto, que les dispositions éthiques qui y figuraient étaient appréciées de manière élastique. « Seules les personnes ayant un lien d'intérêt majeur avec un laboratoire s'abstenaient de prendre part aux débats », a-t-il concédé. Et la nature de ce lien était appréciée au cas par cas.

     

    L'instance semblait, par ailleurs, très sous-dimensionnée par rapport à la masse et à l'ampleur des décisions à prendre. « Nous étions un peu noyés », a reconnu le médecin, décrivant les séances de la Commission d'autorisation de mise sur le marché comme hâtivement préparée. Le professeur a ainsi cité l'exemple d'une séance de 2011 (« Nous en comptions deux par mois, en général le jeudi ») où chaque membre avait reçu, le lundi précédent, près de 619 pages de documentation sur chacun des 51 médicaments examinés ce jour-là. Trois jours pour lire 619 pages ! « Sans compter les dossiers que nous découvrions en réunion : sur table », a-t-il indiqué, précisant que chaque décision se prenait alors en moins de… vingt minutes. « C'est-à-dire dans des conditions difficiles. Surtout pour des gens qui font ça bénévolement », a admis Jean-François Bergmann.

    Message posté par marie paule vercoutre - oye plage

    le 25/01/2020 à 16:15

    CMardi 14 janvier 2020 21:39

    Procès Mediator. Un ex-responsable de l’Agence du médicament accuse Servier de « camouflage »Le directeur de l’évaluation des médicaments de 2007 à 2012 a chargé, mardi 14 janvier, les laboratoires Servier, au procès du scandale du Mediator, à Paris

     

     

    Mediator. Le laboratoire Servier concède « une mauvaise appréciation du risque »

    Emmanuel Canet, un des dirigeants du groupe Servier, a concédé des « erreurs d’appréciation » mardi dans le procès du Médiator. Il assure que son laboratoire n’a jamais eu « la volonté de tromper ou de dissimuler ».

    Le laboratoire Servier, qui a commercialisé pendant 33 ans le Mediator, un médicament tenu pour responsable de centaines de morts, a concédé mardi 3 décembre au procès de ce scandale sanitaire avoir eu « une mauvaise appréciation du risque » et avoir fait « une erreur d’analyse ».

     

    « Le laboratoire n’a pas perçu le niveau de risque comme il l’aurait dû », a déclaré à la barre Emmanuel Canet, représentant de la firme au procès. Le laboratoire comparaît notamment pour tromperie, homicides et blessures involontaires.

     

    Retiré en 2009

    Le Mediator, qui était présenté comme un antidiabétique, a largement été vendu comme coupe-faim. Il a été retiré du marché en novembre 2009 alors que des alertes étaient apparues dès les années 90.

     

    Emmanuel Canet parle à de multiples reprises d'« erreur d’analyse ». Il reconnaît aussi « une mauvaise appréciation du risque ». « Les mesures qui auraient dû être prises ne l’ont pas été à temps », a-t-il dit au tribunal.

     

    Il parle de la « responsabilité » du laboratoire mais charge systématiquement l’Agence du médicament, qui compte également parmi les prévenus pour sa passivité jusqu’en 2009. « L’analyse nous la faisons de façon conjointe avec l’Agence. Nous ne sommes pas les seuls », dit-il.

     

    Emmanuel Canet dément que le laboratoire ait eu « la volonté de tromper ou de dissimuler » afin de maintenir le médicament sur le marché. « On n’a pas pris conscience qu’on se trouvait dans une situation semblable à celle des fenfluramines », affirme-t-il, loin de convaincre les parties civiles.

     

    Pas assez d’informations auprès des patients

    En 1997, Servier a retiré de la vente deux médicaments coupe-faim, l’Isomeride et le Ponderal, de la famille des fenfluramines, après le recensement de nombreux cas d’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP), une maladie rare et grave. Ils contenaient de la norfenfluramine, une substance toxique également présente dans le Mediator.

     

     

     

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    Le laboratoire Servier, qui a commercialisé pendant 33 ans le Mediator, un médicament tenu pour responsable de centaines de morts, a concédé mardi 3 décembre au procès de ce scandale sanitaire avoir eu « une mauvaise appréciation du risque » et avoir fait « une erreur d’analyse ».

     

    « Le laboratoire n’a pas perçu le niveau de risque comme il l’aurait dû », a déclaré à la barre Emmanuel Canet, représentant de la firme au procès. Le laboratoire comparaît notamment pour tromperie, homicides et blessures involontaires.

     

    Retiré en 2009

    Le Mediator, qui était présenté comme un antidiabétique, a largement été vendu comme coupe-faim. Il a été retiré du marché en novembre 2009 alors que des alertes étaient apparues dès les années 90.

     

    Emmanuel Canet parle à de multiples reprises d'« erreur d’analyse ». Il reconnaît aussi « une mauvaise appréciation du risque ». « Les mesures qui auraient dû être prises ne l’ont pas été à temps », a-t-il dit au tribunal.

     

    Il parle de la « responsabilité » du laboratoire mais charge systématiquement l’Agence du médicament, qui compte également parmi les prévenus pour sa passivité jusqu’en 2009. « L’analyse nous la faisons de façon conjointe avec l’Agence. Nous ne sommes pas les seuls », dit-il.

     

    Emmanuel Canet dément que le laboratoire ait eu « la volonté de tromper ou de dissimuler » afin de maintenir le médicament sur le marché. « On n’a pas pris conscience qu’on se trouvait dans une situation semblable à celle des fenfluramines », affirme-t-il, loin de convaincre les parties civiles.

     

    Pas assez d’informations auprès des patients

    En 1997, Servier a retiré de la vente deux médicaments coupe-faim, l’Isomeride et le Ponderal, de la famille des fenfluramines, après le recensement de nombreux cas d’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP), une maladie rare et grave. Ils contenaient de la norfenfluramine, une substance toxique également présente dans le Mediator.

     

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    « Les patients et les médecins ont-ils été suffisamment informés des effets secondaires du Mediator ? », interroge la présidente Sylvie Daunis. « L’information n’a pas été à la mesure du risque », reconnaît Emmanuel Canet. Mais « ce qui parait être aujourd’hui une évidence ne l’était pas à l’époque », se défend-il. « À tort, nous n’avons pas fait d’études cas témoins », affirme le représentant de Servier. Les cas connus d’HTAP et de valvulopathie étaient trop peu nombreux, selon lui.

     

    Il a fallu attendre 2009 et la pneumologue Irène Frachon pour que le scandale éclate. Dans un premier temps, le laboratoire a demandé une restriction de prescription au lieu d’un retrait du médicament. Mais au procès, dix ans plus tard, Emmanuel Canet répète : la décision du retrait « était la bonne. Il fallait la prendre ».

     

    Message posté par marie paule vercoutre - oye plage

    le 25/01/2020 à 16:08

    Mediator: les excuses et "les erreurs d'évaluation" de l'ex-numéro 2 de Servier

    "Bouleversé" après des semaines d'audience dédiées aux victimes du Mediator, l'ex-numéro 2 des laboratoires Servier est revenu mardi à la barre pour présenter des excuses et tenter d'expliquer les "erreurs d'évaluation" de la firme qui ont conduit à l'un des pires scandales sanitaires en France.

    "C'est avec une particulière gravité que je me présente devant vous aujourd'hui", démarre Jean-Philippe Seta qui a travaillé pour les laboratoires. Pour la première fois, l'ex-dirigeant, qui encourt cinq ans de prison, est entendu sur les blessures et homicides involontaires. Il se dit "bouleversé" par les témoignages de victimes qui se sont succédé depuis début décembre: "je tiens à présenter mes excuses", dit-il.

     

    Le sexagénaire est le principal prévenu parmi les personnes physiques dans le procès du Mediator, un coupe-faim commercialisé entre 1976 et 2009, tenu pour responsable de la mort de centaines de personnes. "Il est clair que nous avons commis des erreurs", déclare-t-il. Il en est "d'autant plus conscient" après quatre mois de procès.

    Mais le prévenu, sûr de lui, enchaîne: il entend "convaincre" le tribunal que "les erreurs d'évaluation et d'appréciation n'ont été ni délibérées, ni intentionnelles". En clair, pour M. Seta, le laboratoire n'était pas conscient de la dangerosité du Mediator.

    La première des erreurs remonte à 1998, selon lui. Les autorités italiennes avaient alors lancé une alerte, du fait de la parenté chimique entre le Mediator et deux coupe-faim commercialisés par Servier (Isoméride et Pondéral), et interdits en 1997. Mais Servier a alors manqué de "lucidité", selon l'ex-dirigeant.

    Rien avant 1998?, interroge la présidente Sylvie Daunis. "Non", répond simplement le prévenu, malgré plusieurs alertes sur la sécurité du Mediator dans les années 90.

     

    La présidente questionne longuement le prévenu sur les RCP, le résumé des caractéristiques du produit, un document destiné aux médecins qui synthétise notamment les contre-indications et les effets indésirables d’un médicament. Il est, entre autres choses, reproché aux laboratoires de ne pas avoir informé les médecins des risques représentés par le Mediator.

     

    - "Toxicité" -

     

    "En février 2001, il y a des discussions sur des modifications du RCP avec l'agence du médicament. (...) Comment expliquez-vous qu'il faille deux ans pour arriver à une toute petite modification?", demande la magistrate. Réponse: "Je ne sais pas". "En 2005, on a raté une opportunité" pour changer le RCP, concède Jean-Philippe Seta.

    En 2002, des médecins s'inquiétaient de "la toxicité potentielle du Mediator". "Est-ce qu'à ce moment là, il n'y a pas un clignotant qui doit être actionné?", interroge à son tour l'avocate de la partie civile Martine Verdier. "Ce ne sont pas des oeillères; c'est une volonté de ne pas voir", accuse l'avocate.

     

    La présidente cite un à un des cas de patients malades d'avoir pris du Mediator dans les années 2000.

     

    "Il n'y a pas suffisamment d'éléments pour prendre des décisions drastiques de retrait (du médicament, NDLR). (...) Cela parait aberrant aujourd'hui, mais pas à l'époque", affirme-t-il. Une enquête de pharmacovigilance avait été lancée. "Le fait que le produit soit sous enquête était pour moi de nature rassurante", martèle l'ex-numéro 2 de Servier.

     

    Puis, dans ce dossier complexe, vient cette question simple, limpide de la procureure: "Que fallait-il pour que vous preniez une décision forte sur ce médicament, qu'attendiez-vous?". Silence. "C'est une question difficile quand on regarde les choses a posteriori", répond finalement le prévenu.

     

    Le Mediator a été retiré du marché en 2009, une fois que la pneumologue de Brest Irène Frachon a révélé le scandale.

     

    La procureure n'en a pas fini. "L'année 1999 a été charnière" en terme d'alertes, dit-elle. Au total, 95 cas de blessures et homicides involontaires sont reprochés à Jean-Philippe Seta. "Si le Mediator avait été suspendu en 1999, 64 de ces personnes n'auraient jamais pris ce médicament, et donc n'en aurait jamais souffert".

    Message posté par marie paule vercoutre - oye plage

    le 11/12/2019 à 10:08

    Quand le Mediator tue…

    Le tribunal correctionnel de Paris a commencé jeudi l'examen des quatre cas pour lesquels         

     

    Le procès ouvert devant le tribunal correctionnel de Paris est entré, le 5 décembre, dans une nouvelle phase. Après avoir examiné la question de la « tromperie aggravée », consistant pour les laboratoires Servier à faire passer un coupe-faim (ou anorexigène) pour un médicament antidiabétique pendant plus de trente ans, les magistrats de la 31e chambre se penchent désormais sur les « homicides et blessures involontaires » causés par le Mediator, dont le principe actif est un dérivé d'amphétamine.

     

    Comme l'a résumé Sylvie Daunis qui dirige, depuis deux mois, les débats : le tribunal doit déterminer si une faute a été commise par Servier et si la mort des malades ayant pris du Mediator est réellement imputable à ce produit. Or, sur ces deux points, les avocats du groupe pharmaceutique allèguent qu'aucun élément n'établit un lien de « causalité certaine ».Servier est jInterrogé la semaine dernière, Jean-Philippe Seta (ancien bras droit de Jacques Servier) n'a cessé de répéter, à la barre, qu'il n'avait commis qu'une « erreur d'appréciation » sur la nature réelle de la molécule. Emmanuel Canet, représentant légal de l'entreprise, a tenu, le 3 décembre, le même discours, évoquant de simples « erreurs d'analyse ». Il a récusé toute « tromperie ou volonté de dissimulation », renvoyant la balle à l'Agence du médicament qui avait délivré l'autorisation de mise sur le marché. Cette agence comparaît, elle aussi, sur le banc des accusés.ugé pour « homicides involontaires ». Par Baudouin EschapasseQuand le Mediator tue…

    Le tribunal correctionnel de Paris a commencé jeudi l'examen des quatre cas pour lesquels         

     

    Le procès ouvert devant le tribunal correctionnel de Paris est entré, le 5 décembre, dans une nouvelle phase. Après avoir examiné la question de la « tromperie aggravée », consistant pour les laboratoires Servier à faire passer un coupe-faim (ou anorexigène) pour un médicament antidiabétique pendant plus de trente ans, les magistrats de la 31e chambre se penchent désormais sur les « homicides et blessures involontaires » causés par le Mediator, dont le principe actif est un dérivé d'amphétamine.

     

    Comme l'a résumé Sylvie Daunis qui dirige, depuis deux mois, les débats : le tribunal doit déterminer si une faute a été commise par Servier et si la mort des malades ayant pris du Mediator est réellement imputable à ce produit. Or, sur ces deux points, les avocats du groupe pharmaceutique allèguent qu'aucun élément n'établit un lien de « causalité certaine ».Servier est jInterrogé la semaine dernière, Jean-Philippe Seta (ancien bras droit de Jacques Servier) n'a cessé de répéter, à la barre, qu'il n'avait commis qu'une « erreur d'appréciation » sur la nature réelle de la molécule. Emmanuel Canet, représentant légal de l'entreprise, a tenu, le 3 décembre, le même discours, évoquant de simples « erreurs d'analyse ». Il a récusé toute « tromperie ou volonté de dissimulation », renvoyant la balle à l'Agence du médicament qui avait délivré l'autorisation de mise sur le marché. Cette agence comparaît, elle aussi, sur le banc des accusés.ugé pour « homicides involontaires ». Par Baudouin EschapasseQuand le Mediator tue…

    Le tribunal correctionnel de Paris a commencé jeudi l'examen des quatre cas pour lesquels         

     

    Le procès ouvert devant le tribunal correctionnel de Paris est entré, le 5 décembre, dans une nouvelle phase. Après avoir examiné la question de la « tromperie aggravée », consistant pour les laboratoires Servier à faire passer un coupe-faim (ou anorexigène) pour un médicament antidiabétique pendant plus de trente ans, les magistrats de la 31e chambre se penchent désormais sur les « homicides et blessures involontaires » causés par le Mediator, dont le principe actif est un dérivé d'amphétamine.

     

    Comme l'a résumé Sylvie Daunis qui dirige, depuis deux mois, les débats : le tribunal doit déterminer si une faute a été commise par Servier et si la mort des malades ayant pris du Mediator est réellement imputable à ce produit. Or, sur ces deux points, les avocats du groupe pharmaceutique allèguent qu'aucun élément n'établit un lien de « causalité certaine ».Servier est jInterrogé la semaine dernière, Jean-Philippe Seta (ancien bras droit de Jacques Servier) n'a cessé de répéter, à la barre, qu'il n'avait commis qu'une « erreur d'appréciation » sur la nature réelle de la molécule. Emmanuel Canet, représentant légal de l'entreprise, a tenu, le 3 décembre, le même discours, évoquant de simples « erreurs d'analyse ». Il a récusé toute « tromperie ou volonté de dissimulation », renvoyant la balle à l'Agence du médicament qui avait délivré l'autorisation de mise sur le marché. Cette agence comparaît, elle aussi, sur le banc des accusés.ugé pour « homicides involontaires ». Par Baudouin Eschapasse

    Message posté par marie paule vercoutre - oye plage

    le 27/11/2019 à 18:52

    Entre le Médiator et l'Agence du médicament, «une série de rendez-vous manqués»

    Par Le Figaro avec AFP

    Publié le 25 novembre 2019 à 20:56

    Il admet à demi-mot des «dysfonctionnements», «des rendez-vous manqués.» Jean Marimbert, qui a dirigé l'Agence du médicament de 2004 à 2011, en plein scandale du Mediator, a répondu lundi 25 novembre aux questions du tribunal correctionnel, sans vraiment expliquer comment le médicament a pu rester sur le marché jusqu'en 2009. Dominique Maraninchi, le directeur de l'institution de 2011 à 2014, sera entendu mardi matin.

     

    À lire aussi : Affaire du Mediator: tout savoir sur ce procès hors-norme

    L'Agence du médicament est jugée pour homicides et blessures involontaires entre 1995 et 2009. Jean Marimbert intervient comme témoin, mais, sous la salve de questions du tribunal, des avocats des parties civiles, des laboratoires Servier et du parquet, il se défend souvent comme s'il était prévenu.

     

    «Je ne nie pas des dysfonctionnements», «nous avons sans doute un peu failli», reconnait-il, visiblement éprouvé. Le Mediator, commercialisé entre 1976 et 2009, est tenu pour responsable de centaines de morts. Le Mediator, présenté comme un médicament anti-diabétique principalement vendu comme coupe-faim, «n'était pas dans mon champ de vision à mon arrivée à l'Agence», dit-il. Pourtant en 2004, il y avait déjà eu plusieurs alertes sur ce médicament.

     

    Le directeur s'intéresse pour la première fois au Mediator en 2005 après un article très critique de la revue Prescrire. En 2007, des experts de la commission de pharmacovigilance jugent que le Mediator présente davantage de risques que de bénéfices. Mais quelques semaines plus tard, la Commission d'autorisation de mise sur le marché ne suit pas cet avis. Il faudra attendre la lanceuse d'alerte Irène Frachon pour que la situation change, et que le médicament soit retiré de la vente.

     

    «Il y a une série de rendez-vous manqués et le premier est au stade de l'autorisation de mise sur le marché, en 1974-1976, quand il a été admis comme antidiabétique» alors que c'était un anorexigène, met-il en avant. «Ensuite, l'Agence a examiné le Mediator» comme un antidiabétique. L'ex-directeur accuse les laboratoires Servier, qui connaissaient «nécessairement la composition de son produit en 1974». «Avec Servier, c'était plus compliqué, moins transparent» qu'avec d'autres laboratoires, dit-il encore.

     

    À lire aussi : Mediator: début d’un procès hors norme

    A l'Agence du médicament, il y a eu «un problème de mémoire collective». Au fur et à mesure que les salariés sont partis, que d'autres sont arrivés, «on a perdu la trace des débats qui avaient eu lieu». Mais il défend l'Afssaps qui fut «vouée aux gémonies» dans ce scandale: «On peut avoir la plus grande compassion pour les victimes et à même temps dire: ''Non, l'Afssaps, ce n'est pas seulement ça, c'est aussi 80.000 décisions par an''.»

     

     

    par Taboola

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    Message posté par marie paule vercoutre - oye plage

    le 27/11/2019 à 18:50

    mediator

    Mise à jour immédiate⋅ 25 septembre 2019

     

      ACTUALITÉS  

     

    Mediator: le procès reprend sur des batailles de procédure

    Sciences et Avenir

    Le procès des laboratoires Servier et de l'Agence du médicament dans l'affaire du Mediator, un antidiabétique tenu pour responsable de centaines de 

     

    Procès du Médiator™ : le procès d'un système

    Boulevard Voltaire

    Le procès du Médiator™ (benfluorex) qui s'est ouvert cette semaine au tribunal de grande instance de Paris n'est pas seulement le procès de victimes ...

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    Mediator : "comment cela a-t-il pu arriver ?"

    ladepeche.fr

    «Avec le Mediator, j'ai perdu bien plus que du poids… J'ai perdu ma santé… » Marc Durand Carrier fait partie des millions de personnes qui ont pris ...

    Facebook Twitter Signaler comme non pertinent  

     

    De la construction d'un profil pathologique à l'indemnisation des victimes : l'exemple du Médiator ...

    Echosciences Grenoble

    Le benfluorex, commercialisé sous le nom de Médiator®, est un médicament développé à partir de 1966. Il a obtenu son autorisation de mise sur le ..  

     

    La semaine santé en bref

     

    1 – Ouverture du procès sur le Mediator®. Il y a maintenant neuf ans qu'a débuté le scandale sanitaire du Mediator®, révélé par un médecin brestois.

    Message posté par marie paule vercoutre - oye plage

    le 27/11/2019 à 16:09

    Cet imparfait qui se glisse partout. « Je faisais du sport. » « J’adorais danser sur les bords de la Marne. » « J’aimais beaucoup mon travail. » « Je faisais tous les travaux à la maison. » « Je jouais aux boules. » C’était avant. Avant qu’une « petite boîte bleue » s’invite dans le quotidien de Stéphanie, Michel, Odette, Patricia, Corinne, Elisabeth, Khalil, Michelle, Annie, Dominique ou Ghalia. Tous se sont vu prescrire du Mediator. Trois comprimés par jour pendant deux, trois, cinq, six ou dix ans.

    Jeudi 21 novembre, le procès du Mediator a dévié pendant quelques heures du cours aride dans lequel les débats scientifiques le contenaient. Aux experts, aux hauts fonctionnaires et à leurs mots policés ont succédé les flots de mots enragés, maladroits, douloureux de celles et ceux dont ce médicament a saccagé la vie.

    Article réservé à nos abonnés Lire aussi  Le scandale du Mediator en procès

    La plupart se souviennent de leur première fois. De leur confiance aveugle dans la prescription donnée « en quinze minutes » par le médecin traitant ou l’endocrinologue auxquels ils avaient confié leur envie de retrouver la ligne après une grossesse, de réduire leur surpoids ou leur crainte face à un diabète naissant. Des résultats heureux auxquels ils s’accrochaient – « J’ai perdu des kilos » –, des effets secondaires auxquels ils ne prêtaient pas trop attention – « J’étais employée dans un supermarché, j’étais essoufflée, je mettais ça sur le compte de mon travail » –, jusqu’au jour où un cardiologue leur a annoncé un mot inconnu : « valvulopathie ».

    « Je suis bourrée de haine »

    Un jour de 2009, Stéphanie a reçu dans sa boîte aux lettres un courrier de la Sécurité sociale lui enjoignant de faire des examens cardiaques. Elle prenait du Mediator depuis trois ans, le médicament venait d’être retiré du marché.

    « Je suis allée consulter. Le verdict est tombé. J’avais 40 ans, c’était épouvantable », raconte-t-elle. Elle en a 49 aujourd’hui et sa colère déborde. « Je suis bourrée de haine. Le Mediator m’a fait autant de mal physiquement que psychologiquement. J’avais plein de projets que je dois abandonner à cause de lui. J’ai un cœur malade, je vis avec, c’est terrifiant. » Elle a refusé l’indemnisation proposée par les laboratoires Servier et la clause de confidentialité qu’elle comprenait. « C’est trop facile », dit-elle.

    La colère de Michelle est tout aussi vive. Cette ancienne directrice d’administration, âgée de 73 ans, en paraît dix de plus lorsqu’elle s’avance à pas comptés jusqu’à la barre, soutenue par son avocat, Me Charles Joseph-Oudin. Elle était diabétique, elle a pris du Mediator pendant deux ans, de 2007 à 2009. Elle a dû subir une double opération des valves aortique et mitrale. « Les valves vont très bien. Moi, beaucoup moins. Le soir quand je me couche, je n’entends qu’elles. Tic-tac, tic-tac. Il paraît que je suis devenue exécrable. Bon, ça, je veux bien le croire ! », dit-elle. Michelle a « des bleus partout » à cause des prises de sang et des anticoagulants. Sa chambre est au premier étage, elle a quatorze marches à monter pour la rejoindre. « Quand ça va bien, je les monte en deux fois. » La vieille dame garde un souvenir cuisant des examens qu’elle a subis pour voir reconnaître ses droits à indemnisation. « On est traités comme des moins que rien. Il y avait un expert, qui était odieux. Et des gens de chez Servier, une avocate, hyperagressive. »

     

    Message posté par marie paule vercoutre - oye plage

    le 27/11/2019 à 16:02

    Au premier jour du procès, Irène Frachon, la pneumologue qui a lancé l'alerte sur le Mediator, présente un livre consacré aux victimes de cet antidiabétique utilisé comme coupe-faim qui serait à l'origine de centaine de morts. (Photo by Bertrand GUAY/AFP)

     

    AFPC'est sorti comme ça. Un couperet évacué dans un souffle, comme une constatation fatale et cruelle : « Tout me rappelle Servier. Je l'ai toujours sur le coeur ». Corinne a 58 ans et elle a pris du Mediator de 1996 à 2006. Aujourd'hui les valves de son coeur sont abîmées et elle a « peur de mourir ».Elle est l'une des 2.000 parties civiles qui accusent les laboratoires Servier .

     

    Le procès du Mediator a démarré sous les feux médiatiques en septembre mais les débats arides d'experts ont fini par éloigner les caméras. Les voix des premières victimes venues témoigner ce jeudi 21 novembre n'en ont résonné que plus fort dans la salle d'audience quasi vide.

    Mauvais souvenir

    Après Corinne, Stéphanie, Patricia, Michelle… des femmes principalement, sont venus tour à tour à la barre où une chaise a été installée pour elles. Habituellement on se tient debout face au tribunal, mais cette chaise-là raconte tant de choses déjà. Accompagnées de leur avocat, Charles Joseph-Oudin, les victimes doivent s'asseoir pour dire leur vie essoufflée, leur vie au ralenti, celle d'après la petite pilule vendue dans une boîte bleue. Pour la plupart, elles voulaient juste perdre du poids. Ghalia brandit la boîte de Mediator face au tribunal « voilà je l'ai gardé comme un mauvais souvenir, car aujourd'hui (à cause du Mediator) je n'ai plus de vie », lâche cette ancienne agent de service dans un hôpital.

     

    Le médicament des laboratoires Servier présenté comme un antidiabétique a été largement prescrit comme coupe-faim. Jusqu'à son retrait du marché le 30 novembre 2009, le Mediator a été utilisé par 5 millions de personnes en France. Il est à l'origine de graves lésions des valves cardiaques (valvulopathies ) et d'hypertension artérielle pulmonaire (HTAP), une pathologie rare et mortelle.  Le scandale sanitaire est énorme.

     

    Déferlement d'angoisse

    Onze personnes morales et douze personnes physiques sont prévenues dans le dossier. Le groupe Servier doit répondre de sept infractions, dont « escroquerie » et « tromperie ».

     

    Face au déferlement d'angoisse et de colère des victimes, un avocat des laboratoires, Jacques-Antoine Robert, rappelle que la firme a présenté ses excuses. « On a conscience que c'est très insuffisant », admet-il. Devant lui, les prévenus baissent les yeux.

     Mais leurs excuses je n'en veux pas » s'emporte Odette à la barre. Ancienne infirmière en bloc opératoire, comme les autres elle voulait maigrir après une grossesse. Au médecin qui lui prescrivait du Mediator elle a demandé « s'il y avait des amphétamines. Il m'a dit non, que c'était comme de l'homéopathie. » Alors au début, quand elle apprend la maladie, elle « ne voulait pas faire d'histoire ». « J'ai appelé Servier », mais « ils n'ont cessé de souffler le chaud et le froid et m'ont demandé tout un tas de paperasse ». Elle a dû se faire opérer de deux valves cardiaques. Servier lui a proposé 27.000 euros d'indemnisation. L'Oniam (office national des indemnisations des victimes d'accidents médicaux) lui a accordé 390.000 euros.

    Double peine

    Une autre victime, Michelle, petit bout de femme de 73 ans qui fait beaucoup plus que son âge, a reçu 562.000 euros de l'Oniam après avoir refusé les 137.000 euros que lui proposaient les laboratoires.

     

    Au fond de la salle d'audience, Irène Frachon, la pneumologue brestoise qui a lancé l'alerte les écoute. Elle sait que pour ces victimes, le combat pour l'indemnisation c'est un peu « la double peine ».

     

    Pendant plus de cinq heures, la présidente Sylvie Daunis écoute aussi avec bienveillance ces femmes venues des quatre coins de l'hexagone. Elle dit les comprendre, que « n'importe qui aurait peur à votre place ». Mais elle ne promet rien. « Le tribunal va essayer de prendre la décision la moins mauvaise possible », explique-t-elle à une victime quand celle-ci explique que « tous les jours » elle croit qu'elle va mourir. »

     

    C'est l'une des difficultés de ce dossier : face à l'angoisse, à la douleur, à la colère parfois des victimes, le tribunal est là « pour dire le droit avec toute l'aridité que cela suppose » a vait prévenu au premier jour d'audience Sylvie Daunis . Le procès doit durer jusqu'en avril 2020.

     

    Valérie de Senneville

     

     

     

    Message posté par marie paule vercoutre - oye plage

    le 27/11/2019 à 15:55

    L'ex-directeur a souligné que le dossier Mediator avait été, pendant des années, ballotté de commissions en commissions au sein de l'Agence: "Cela a profité à la firme. (...) Cela a nuit au fonctionnement de l'Agence. Au bout d'un moment, il fallait prendre une décision".

    Une loi de 2011 a modifié l'Agence du médicament, notamment pour mieux lutter contre les conflits d'intérêt. Car jusque-là, "le moins que l'on puisse dire, c'est que ce n'était pas très transparent", note M. Maraninchi.

    Message posté par marie paule vercoutre - oye plage

    le 20/10/2019 à 15:17

    MEDIATOR

    Alertes sur le Mediator : pourquoi la chaîne a déraillé

    Par Eric Favereau — 16 octobre 2019 à 20:26
    Irène Frachon avant son témoignage au tribunal correctionnel de Paris, mercredi.
    Irène Frachon avant son témoignage au tribunal correctionnel de Paris, mercredi. Photo Marc Chaumeil pour Libération
     

    Cette semaine, le tribunal de Paris s’est penché sur les mécanismes qui ont empêché l’affaire du Mediator d’émerger plus vite.

    •  
       
       Alertes sur le Mediator : pourquoi la chaîne a déraillé

    Presque désabusée, la présidente du tribunal correctionnel de Paris, Sylvie Daunis, lâche : «Non seulement on ne notifie pas les cas d’effets secondaires du Mediator, et en plus, dès qu’il y en a, on va mettre beaucoup d’énergie à les remettre en cause.» Tout penaud, le professeur Jean-Pierre Kantelip, ancien directeur du centre de pharmacovigilance de Besançon, acquiesce. Au menu cette semaine au tribunal, la question des alertes qui n’ont pas été entendues. Une étonnante plongée. Et en particulier autour du centre de Besançon qui était en charge d’une enquête-surveillance autour dudit produit depuis les années 90.

    En France, l’organisation était simple : il y avait un centre de pharmacovigilance par région (CRPV), dont la fonction était de rassembler les cas notifiés, puis un comité technique qui regroupait tous les centres régionaux, et enfin un comité national, seul habilité à faire des recommandations. Jusqu’en 1998, le centre de Besançon était dirigé par le professeur Pierre Bechtel, un médecin sûrement respectable, charmant et plein d’esprit, mais sans doute débordé. A la barre, ce vieux monsieur se présente comme un des pères de la pharmacovigilance en France. Quand on l’interroge pour connaître les raisons du maintien du Mediator (alors que les préparations magistrales à base du même produit sont interdites dès 1995), il répond : «Je ne comprends pas, c’était une alerte. En tout cas, ce n’était pas à nous de décider.» Certes… En 1998, l’assurance maladie de Bourgogne s’inquiète de l’importance des prescriptions hors indication. Là encore, il ne se passe rien. La même année, un rapport du CRPV de Besançon va jusqu’à dire que le Mediator n’a pas d’effets anorexigènes. «On n’avait pas été informés», lâche bien platement le professeur Bechtel. Alors que des alertes commencent à affluer, de Marseille, d’Italie ou d’Espagne, il ne se passe toujours rien.

    «Statistiques inutiles»

     
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    Jean-Pierre Kantelip, qui a pris la suite au CRPV de Besançon, parle tout bas, d’une voix hésitante. Il paraît terrorisé. Des alertes ? «Oui, la pharmacovigilance a traîné, elle a perdu du temps, elle s’est basée sur des statistiques inutiles», explique-t-il. Lui, comme d’autres témoins, rappelle que les médecins rechignent à notifier les cas d’effets secondaires, à peine un sur dix serait alors signalé. En 2009, alors que le Mediator vient d’être retiré du marché, le professeur Kantelip dira aux enquêteurs : «C’est un produit dangereux et inutile.» Dommage qu’il ne l’ait pas dit plus tôt.

    Georges Chiche, cardiologue à Marseille a, lui, tout de suite réagi. Avec son accent inimitable, il parle comme il pense. Sans hésiter. A l’automne 1998, c’est lui qui a révélé le premier cas de valvulopathie, sur un de ses patients (médecin également) venu consulter à son cabinet. «Je lui pose une question que je posais systématiquement : "Vous avez pris du Mediator ?"» Réponse positive. Le docteur Chiche se méfiait du Mediator depuis 1995 car, en regardant son nom international (Benfluorex), il avait établi une parenté avec les anorexigènes. Aussitôt, donc, il a fait son travail de médecin. Et adressé une notification au centre régional de pharmacovigilance de Marseille, qui l’a reçue, analysée, a noté «une causalité plausible» entre la prise du Mediator et la survenue d’une valvulopathie, et a transmis au comité technique national, à Paris.

    «Pressions»

    «Du centre national de pharmacovigilance à Paris, j’ai reçu zéro accusé de réception», raconte le docteur Chiche à la barre. «Par contre, des laboratoires Servier, j’en ai reçu trois», ironise-t-il. Il détaille : «Premier accusé de réception : j’ai reçu la visite d’un médecin du laboratoire pour me dire : "Votre observation est nulle, il faut la retirer." Deuxième : le centre de Marseille m’invite pour rencontrer un autre médecin du laboratoire pour discuter avec moi. J’y suis allé, je ne me suis pas énervé, je suis resté diplomate.» Troisième accusé de réception, téléphonique cette fois. C’est un adjoint à la culture à la mairie de Marseille, professeur de cardiologie, qui appelle : «Il me dit : "Georges, comment tu peux publier des conneries comme ça, retire ton signalement."»

    Il raconte cela avec humour. Mais sur le moment, il n’a guère apprécié. «Pourquoi ne pas avoir protesté après les pressions reçues ?» interroge François Decastro, avocat de Servier. «Quand on est attaqué, répond-il en mimant la scène, il faut la jouer fine et souple. Si on veut me filer un gnon, moi, j’esquive. Vous croyez que moi, petit médecin, j’étais de taille à faire plier un laboratoire aussi puissant ?» Le cas de Georges Chiche va peu à peu se dissoudre dans les limbes de l’Agence du médicament. Et il faudra attendre près de dix ans - et l’obstination de la docteure Irène Frachon - pour que l’alerte, enfin, soit entendue.

    Message posté par marie paule vercoutre - oye plage

    le 20/10/2019 à 15:13

     

     

     

     

    Plus de trois semaines après l’ouverture des débats, la pneumologue du CHU de Brest Irène Frachon, qui a révélé le scandale sanitaire du Mediator, sera entendue ce mercredi par le tribunal correctionnel de Paris. Elle revient pour Ouest-France sur la chronologie de l’affaire, dont l’origine remonte à la fin des années 2000. Entretien.

    Elle est celle par qui le scandale a éclaté au grand jour en 2010. Le tribunal correctionnel de Paris, qui conduit le procès pénal du Mediator, doit entendre mercredi la pneumologue du CHU de Brest, Irène Frachon. Plus de trois semaines après l’ouverture des débats, souvent arides, l’audition de cette lanceuse d’alerte est très attendue.

    « Soulagée » que ce procès se soit enfin ouvert, la pneumologue s’est confiée à Ouest-France. Elle rappelle comment elle s’est intéressée à cet antidiabétique des laboratoires Servier, largement vendu comme coupe-faim, prescrit durant plus de 30 ans à cinq millions de personnes.

    Elle décrit aussi ses longues enquêtes pour découvrir « la tromperie » et l’ampleur du nombre de victimes. Le Mediator pourrait avoir causé à long terme jusqu’à 2100 décès selon une expertise judiciaire. Irène Frachon explique également pourquoi elle n’a depuis jamais cessé de travailler sur cette affaire, dont elle estime que toutes les leçons n’ont pas encore été tirées. Entretien.

    Comment avez-vous abordé ce procès ?

    Sereinement. Soulagée qu’il arrive enfin. C’est l’heure de vérité pour Servier, qui a enlisé la justice par des manœuvres dilatoires : sur six ans d’instruction, trois ont été exclusivement consacrés à la procédure à la suite de multiples demandes et recours des avocats des laboratoires. Malheureusement, depuis les premières plaintes fin 2010, des dizaines de victimes du Mediator qui attendaient intensément la justice sont décédées.

    De quelle façon votre enquête, qui a révélé le scandale, a débuté ?

    Une dame obèse souffrant d’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) arrive au CHU de Brest en 2007 et je découvre qu’elle est sous Mediator. Ça m’interpelle car dix ans auparavant, un coupe-faim de Servier, l’Isoméride, avait été retiré du marché : un lien entre sa consommation et l’HTAP ayant été établi. Et on m’avait parlé ensuite d’un doute sur le Mediator, peut-être assez proche de l’Isoméride… Je me suis aperçue que le doute n’était toujours pas levé en 2007, malgré des signalements à l’agence du médicament. J’ai donc décidé de creuser la question.

    Message posté par marie paule vercoutre - oye plage

    le 20/10/2019 à 15:11

    Le procès du Médiator : l’inventaire d’un carnage délibéré 

    VIDEO

     

    Docteur Irène FRACHON, Pneumologue ayant découvert la nocivité du MEDIATOR
    Docteur Irène FRACHON, Pneumologue ayant découvert la nocivité du MEDIATOR

    On pourrait se demander ce qu'il y a à attendre de cette procédure judiciaire où, l’un des accusés (l’État) est en même temps juge et partie.

    par Yéble Martine-blanche Oga-Poupin (article) et Vincent Toussaint (vidéo)
    Actualisé le 18 octobre 2019 00:27
     

    La cruauté au plus haut niveau qui dépasse l’entendement humain, on l’a découverte avec les laboratoires Servier. Sans aucun souci ni respect pour les citoyens, ces laboratoires pharmaceutiques ont conçu un produit toxique, qu’ils ont cyniquement mis sur le marché, engrangeant d’énormes bénéfices leur ayant permis de bâtir des empires financiers, au grand mépris de leurs victimes.

    Bilan de cet affairisme débridé, des milliers de morts, des malades abonnés à une morbidité perpétuelle pourtant évitable, si l’État avait été vigilant, et le corps médical, respectueux des droits du patient.

     
     
     
     
     
     
    Médiator : l’inventaire d’un carnage - Video

    Le simulacre de justice qui se déroule à présent au Tribunal de Grande Instance de Paris peut-il permettre l’espoir chez les victimes ? Cette parodie de justice où l’État dont la responsabilité est notoirement engagée se le joue comme juge et partie ; peut-elle rassurer ces milliers de femmes et d’hommes dont la vie a été considérablement et négativement impactée par cet empoisonnement massif ? Retour sur les effets d’un médicament qui a fait perdre la vie à plusieurs, en réduisant les survivants en de simples inactifs, incapables de fournir le moindre effort.

     

     

    Le Médiator, cette arme chimique de destruction massive

    Une arme chimique, ainsi peut-on qualifier le Médiator, à l’origine de nombreuses morts et de nombreuses morbidités. Et pour s’en convaincre, rappelons la définition d’une arme chimique, telle que donnée par Wikipédia : «Une arme chimique est une arme spécialisée qui utilise des substances conçues pour infliger des blessures ou pour tuer des humains du fait de leurs propriétés chimiques ou de leur toxicité. Selon l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), «le terme arme chimique peut également s'entendre pour tout composé chimique toxique, ou les précurseurs d'un tel composé, susceptibles de provoquer la mort, des blessures, une incapacité temporaire ou une irritation sensorielle par son action chimique.»

    On a là, une définition qui donne clairement les caractères d’une arme chimique, caractères que remplit convenablement le médicament litigieux devenu désormais célèbre en France : le Médiator.

     

     

    Disons-le nettement : quiconque pouvait en être victime pour le simple fait que sa nocivité était occultée. Autant dire que le parcours vous conduisant au médiator est très simple : vous vous sentez fatigué. Vous allez voir votre médecin qui vous prescrit un bilan enzymatique. Les résultats révèlent que vous avez un taux de glycémie trop élevé. Le verdict tombe : vous souffrez de diabète. Vous voilà sous prescription du Médiator.

     

    En quelques prises, vos marqueurs de diabète baissent ou disparaissent. Vous êtes content car pour vous, il s’agit d’un médicament efficace. Donc, vous continuez le traitement. Entre temps, il vous tue à petite feu !

    Autre motif pour rencontrer le Médiator sur votre chemin : vous êtes en surpoids. Vous allez voir votre endocrinologue-nutritionniste pour qu’elle/il vous aide à maigrir. Le médicament miracle existe, c’est le Médiator !

     

    En quelques semaines de traitement, vous vous sentez léger. Pourquoi ne pas poursuivre un tel médicament qui aide à maigrir ? Et pourtant, il est un tueur silencieux, qui plus est, vous tue dans tous les cas.

    Les survivants sont des légumes

    Les victimes peuvent le témoigner, dès la prise du comprimé de Médiator, les effets sont immédiats. Ils varient d’un sujet à un autre mais pour la majorité des sujets, les complications physiques apparaissent instantanément une fois que vous avalez le médicament. Cela veut dire qu’une fois avalé le comprimé avec un verre d’eau, vous ressentez simultanément une accélération du rythme cardiaque. Juste après après ces palpitations cardiaques, votre cœur se met à ralentir et tout se passe comme si vous tombiez dans les pommes. Ce grand malaise peut durer entre dix et quinze minutes. Et juste après, vous êtes considérablement affaibli. Sans force, vous pouvez rester assis, engourdi, inerte, apathique, pendant les heures qui suivent la prise du médicament !

    Malgré ces sensations morbides inhérentes à la prise Médiator, le lendemain suivant, la peur au ventre de revivre les malaises, vous renouvelez les prises, hanté que vous êtes, par l’idée de perte de poids !

    Là où le bat blesse, c’est que le Médiator vous tue dans tous les cas. En effet, plusieurs sont biologiquement morts du fait du Médiator. Physiquement, ils ont donc disparu de la vie et reposent au cimetière. Mais, pour ceux qui continuent de vivre après un traitement au Médiator, c’est une autre mort : la mort civile. Ils sont incapables du moindre effort physique, essoufflés qu’ils sont à longueur de journée. Habiter une maison à escalier pour eux, revient à tirer le diable par la queue. En effet, monter, ne serait-ce que deux escaliers s’avère si laborieux pour eux !

    Grâce à la médecine, on sait que le méridien du poumon est le premier méridien du cycle énergétique. C’est ainsi que les victimes du Médiator qui sont encore en vie, ce sont de vrais légumes. En effet, ils ne peuvent rien faire d’énergique, ni rien qui mobilise l’effort et le souffle. Ils ne peuvent accomplir aucun effort.

    Là, où le bât blesse, c’est qu’à l’éclatement du scandale Médiator, par la voix du Docteur Irène Frachon, on a appris que la nocivité du médicament était repérée précocement. Et que, très tôt déjà, des doutes auraient été apparus sur l’efficacité véritable du Médiator. C’est donc à croire que cette catastrophe sanitaire était évitable. Les mortalités et les morbidités imputables à ce médicament étaient sans aucun doute évitables. Mais, l’appétence fLe procès du Médiator : l’inventaire d’un carnage délibéré 

    VIDEO
    Docteur Irène FRACHON, Pneumologue ayant découvert la nocivité du MEDIATOR
    Docteur Irène FRACHON, Pneumologue ayant découvert la nocivité du MEDIATOR

    On pourrait se demander ce qu'il y a à attendre de cette procédure judiciaire où, l’un des accusés (l’État) est en même temps juge et partie.

    par Yéble Martine-blanche Oga-Poupin (article) et Vincent Toussaint (vidéo)
    Actualisé le 18 octobre 2019 00:27
     

    La cruauté au plus haut niveau qui dépasse l’entendement humain, on l’a découverte avec les laboratoires Servier. Sans aucun souci ni respect pour les citoyens, ces laboratoires pharmaceutiques ont conçu un produit toxique, qu’ils ont cyniquement mis sur le marché, engrangeant d’énormes bénéfices leur ayant permis de bâtir des empires financiers, au grand mépris de leurs victimes.

    Bilan de cet affairisme débridé, des milliers de morts, des malades abonnés à une morbidité perpétuelle pourtant évitable, si l’État avait été vigilant, et le corps médical, respectueux des droits du patient.

     
     
     
     
     
     
    Médiator : l’inventaire d’un carnage - Video

    Le simulacre de justice qui se déroule à présent au Tribunal de Grande Instance de Paris peut-il permettre l’espoir chez les victimes ? Cette parodie de justice où l’État dont la responsabilité est notoirement engagée se le joue comme juge et partie ; peut-elle rassurer ces milliers de femmes et d’hommes dont la vie a été considérablement et négativement impactée par cet empoisonnement massif ? Retour sur les effets d’un médicament qui a fait perdre la vie à plusieurs, en réduisant les survivants en de simples inactifs, incapables de fournir le moindre effort.

     

     

     

    Message posté par marie paule vercoutre - oye plage

    le 20/10/2019 à 15:06

    Je suis inconsolable, comme les victimes" : au procès du Mediator, Irène Frachon remet ses patients "au cœur des débats"tendu des six mois de débats. Pendant son audition de près de sept heures, elle a tenu à laisser une place aux victimes malgré ses explications scientifiques.

    Irène Frachon, au procès du Mediator au tribunal de Paris, le 23 septembre 2019.ACTU

     

    Depuis près de quatre heures, Irène Frachon parle. Face au tribunal correctionnel de Paris, où se déroule le procès du Mediator depuis le 23 septembre, elle s'évertue, mercredi 16 octobre, à expliquer, démontrer, retracer, contextualiser avec moult détails techniques. Mais le temps presse. Il faut conclure. "J'ai échappé de très peu à la tromperie de Servier. Cela a tenu à un fil", débite-t-elle à toute vitesse. La pneumologue du CHU de Brest (Finistère), qui a révélé au grand public ce scandale sanitaire, n'oublie pas de saluer les "victimes brestoises bâillonnées par Servier", en référence à leur silence en contrepartie d'une indemnisation versée par le laboratoire. Elle n'hésite pas non plus à se mettre au niveau de ses patients : "Je suis comme les victimes, à ce jour, je suis inconsolable."

    Des victimes qui ne pourront pas parler ici parce que Servier a acheté leur silence, en conditionnant les indemnisations à ce silence. J’espère que ce procès tardif sera utile pour protéger les patients face à la firme Servier.Irène Frachonà l'audience

    Des applaudissements nourris retentissent du fond de la salle. "Non, non, on est dans une enceinte de justice, pas au spectacle. Sinon je ferai évacuer la salle", menace la présidente du tribunal. "Vous pouvez avoir de l'admiration pour madame Frachon, mais ça doit rester intérieur", ajoute-t-elle à l'attention des parties civiles. La plupart sont des victimes du Mediator qui estiment devoir leur seul salut à Irène Frachon. Car, depuis le début de l'affaire, le destin de la lanceuse d'alerte et celui des victimes de l'antidiabétique prescrit comme coupe-faim sont intimement liés. La pneumologue les appelle par leur prénom, parce qu'elle les connaît. Encore aujourd'hui, elle reçoit de nombreux appels, des courriels et parfois "des bouquets de fleurs". C'est à eux qu'elle pense lorsqu'elle dépose à la barre. Sans oublier pour autant sa rigueur de scientifique.

    "Décédée après six ans de Mediator"

    Deux cœurs rouge sang ouverts : les photos investissent le grand écran blanc de la salle d'audience. "A gauche la photo d'un cœur normal, à droite la photo du cœur de Marie-Claude, décédée après six ans de Mediator", légende Irène Frachon. "Sur la première photo, la valve mitrale, c'est là où il y a le petit 1", poursuit-elle. Puis la pneumologue pointe les différences entre chaque valve mitrale, cette charnière entre l'oreillette gauche et le ventricule gauche du cœur. Irène Frachon s'attarde sur le cœur de Marie-Claude. "La gangue fibreuse, monstrueuse, rendait son cœur totalement inefficace, souligne-t-elle. La valve mitrale est monstrueusement déformée, en large parachute." De fait, même un œil non expert peut le constater.

    Elle se plonge ensuite dans ses souvenirs, jusqu'en 2008. Au moment où elle descend au bloc opératoire et assiste aux opérations pour photographier les valves cardiaques. Recherches, collecte de dossiers, recoupements, échanges avec ses pairs... Irène Frachon liste des cas d'hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) et de valvulopathies chez des patients sous Mediator, avec d'autres médecins. "Je ne travaille jamais seule", précise-t-elle. Un article scientifique, rédigé à la fin 2008, est publié l'année suivante. Mais sa tâche est loin d'être terminée. "J'ai eu le sentiment d'être traquée, alors que je ne faisais que mon travail", explique-t-elle.

    "Marie-Claude venait de mourir"

    Début 2009, Irène Frachon se plonge dans un listing de valvulopathies signalées parmi les patients du CHU de Brest, référencés avec les mots "diabétiques obèses surpoids", et qui auraient pu être exposés au benfluorex, la molécule du Mediator. "C'est comme chercher une aiguille dans une meule de foin", concède-t-elle en alliant le geste à la parole, enveloppée à la barre dans une large veste marron. 

    Je suis tombée de l’armoire. J'ai compris ce qui se passait. Je découvre à chaque fois les mêmes récits, des femmes qui s’étouffent, qui arrivent pour des œdèmes pulmonaires, de l'asthme cardiaque. Les œdèmes flashs, c’est comme une crue, la crue de la Seine, ça déborde, elles crachent de la mousse.Irène Frachonà l'audience

    La voix d'Irène Frachon monte dans les aigus. Derrière ses explications scientifiques complexes, l'émotion du médecin humain resurgit. "Marie-Claude venait de mourir." Elle parle aussi de Martine, une infirmière du service atteinte d’une valvulopathie, qui, de 2000 à 2007, était sous Mediator. Ou encore de Joëlle : "Si elle n'était pas morte, si elle n'avait pas eu cette HTAP, il n'y aurait pas eu d'affaire du Mediator." 

    Elle n'écarte pas non plus ses doutes. Mais ceux-ci font émerger sa ténacité. Ainsi, à la suite d'une note émise par une société de pharmacovigilance, elle se dit "complètement rassurée". "Complètement, mais…" : la formule suffit à illustrer la détermination d'Irène Frachon dans cette affaire. Cette détermination, notamment, permettra le retrait de la vente du Mediator, le 30 novembre 2009. Son récit se poursuit jusqu'à ce point de non-retour. "J'ai préparé un fil conducteur car mon histoire dure longtemps", avait-elle prévenu au début de son propos. Mais les apartés se multiplient et l'audition s'étire. Irène Frachon demande elle-même une suspension d'audience.

    "C'est un langage de vérité"

    "C'est une femme d'engagement. Des gens exceptionnels, il n'y en a pas assez", confie à franceinfo Monique Marin, à la sortie de la salle d'audience. Cette victime du Mediator ne cache pas son admiration pour Irène Frachon. "C'est à la fois très technique, il faut arriver à suivre et il faut avoir envie de suivre. Mais c'est un langage de vérité. Elle appuie tout ce qu'elle dit sur des documents", résume cette femme de 74 ans qui a subi une opération à cœur ouvert au mois de janvier. "Regardez, je ne peux plus me mettre en décolleté. Je suis écœurée. Servier, je ne pourrai jamais pardonner."

    Juste derrière, Charles Joseph-Oudin, avocat de nombreuses parties civiles, abonde dans son sens. "Aujourd'hui, la parole du docteur Frachon, c'est aussi de remettre les victimes au milieu du débat. Elle nous parle des victimes. Elle nous parle de Marie-Claude, elle nous parle de Martine, de Céférina, et elle va continuer comme cela", estime-t-il.

    Ce sont des victimes, des gens qui sont morts, qui se sont fait opérer. Il y a des douleurs, des souffrances, et ça, le docteur Frachon le remet sur la table et au milieu des débats.Charles Joseph-Oudin, avocatface aux journalistes

    "C'est intérieur, mais je vous applaudis aussi", lui dit-il dans la salle d'audience. Les échanges avec les avocats de la défense sont plus âpres. Irène Frachon pense encore à ses patients. "Quand je vais mal, quand je pense à ce qu'elles subissent, je me dis : 'au moins, il n'y a pas de nouvelles victimes depuis 2009'", lâche-t-elle à la barre. Elle cite encore un autre cas, celui d'une femme morte d'une HTAP, qui avait pris du Mediator "pour pouvoir rentrer dans sa robe de mariée". "Merci pour votre disponibilité", conclut la présidente du tribunal en fin de journée. Sylvie Daunis en profite pour rappeler que le procès se tient pendant six mois. Le témoignage crucial d'Irène Frachon, lui, aura duré un peu plus de six heures et demie.

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    Message posté par marie paule vercoutre - oye plage

    le 20/10/2019 à 15:01

    Le groupe pharmaceutique Servier qui a vendu des médicaments ayant provoqué des pathologies cardiaques chez plus 3.000 patients commence à indemniser ses victimes. Cependant, des transactions sont liées à certaines clauses de confidentialité qui posent question, indiquent le Point.

     

    Le procès pénal du Médiator s’est ouvert le 23 septembre. Le laboratoire Servier a affirmé commencer à dédommager des victimes sans attendre la fin du procès. Une demi-vérité, car dans un grand nombre de cas le laboratoire tente de négocier en revenant sur les montants des indemnités déterminées par voie de justice, rapporte Le Point.

     

    Laboratoire médical
    © SPUTNIK . MIKHAÏL KIREEV
    Les petits labos pharmaceutiques entre le marteau et l'enclume
    Selon le magazine, le groupe pharmaceutique a finalisé 116 accords de ce type alors qu’une quinzaine d'autres seraient en cours de signature. Mais comme le rapporte l’hebdomadaire, ces accords se distinguent pas la singularité des clauses de confidentialité.

     

    La première clause interdit aux signataires de mentionner l’existence du protocole et son contenu, sinon cela entraînera «restitution des sommes versées». La deuxième clause interdit «toute déclaration ainsi que tout comportement susceptible d'avoir, d'une quelconque manière, un retentissement défavorable sur la renommée de l'autre partie».

    De plus, ces accords incitent les victimes à renoncer, au-delà des procédures civiles, «à toute action pénale devant quelque juridiction que ce soit» après signature. Selon un négociateur du groupe interrogé par Le Point, «ces dispositions sont des clauses types, communes à toutes les transactions amiables».

    Ainsi, le 16 octobre devant le tribunal correctionnel de Paris, Irène Frachon, pneumologue qui a révélé le scandale au grand public, a déclaré que «Servier a acheté [le] silence [des victimes], en conditionnant les indemnisations à ce silence. J'espère que ce procès tardif sera utile pour protéger les patients face à la firme Servier».

     

    Sang Tube
    CC0 / BELOVA59
    Le sang de cette femme devient bleu à cause d’un médicament - photo
    En effet, au premier jour des débats, le 23 septembre 2019, la présidente du tribunal Sylvie Daunis a mentionné de très nombreux désistements après avoir fait lecture des quelque 3.000 noms de victimes citées dans l'ordonnance de renvoi.

     

    Mme Daunis a précisé que malgré les désistements de victimes, le tribunal examinera quand même les faits qui ont provoqué les dommages causés, qualifiés par les juges d'instruction d'«homicides et de blessures involontaires».

    140 millions d'euros promis

    Auparavant, Charles Joseph-Oudin, avocat des victimes, a déclaré sur BFM TV que le laboratoire pharmaceutique Servier allait verser plus de 140 millions d'euros en tant qu’indemnisation à au moins 3.600 patients ayant développé des pathologies cardiaques à la suite de la prise du médicament antidiabétique Mediator jusqu'en 2009. Il s’agit d’une somme record à l'échelle de l'industrie pharmaceutique française.

    Message posté par marie paule vercoutre - oye plage

    le 20/10/2019 à 14:57

    Mediator : Irène Frachon témoigne à la barre

    a pneumologue du CHU de Brest a raconté pendant plus de 7 heures comment elle avait mis au jour les risques mortels provoqués par ce médicament des Laboratoires Servier

    Il a fallu attendre la 4ème semaine du procès du Mediator pour que tribunal recueille, hier, le témoignage du Dr Irène Frachon. L’émotion était grande dans la salle au moment où cette dernière est entrée avec sa valise pleine de documents. Une salle où il ne restait plus une seule place libre. En particulier sur les bancs réservés aux très nombreuses victimes du Mediator qui se sont portées parties civiles dans ce procès pénal.

     

    Chacune voulait entendre le témoignage de celle qui a révélé la dangerosité de ce médicament., comme l’a très bien traduit un de leurs avocats, Maître Jean-Christophe Coubris : « sur une très longue audience de 6 mois, l’intervention du Dr Frachon est un des moments les plus importants… Il faut bien comprendre que sans le Dr Frachon il n’y aurait sans doute pas eu de procès et le Mediator serait encore commercialisé. »

     

    Atteinte des vaisseaux reliant le cœur au cerveau

    Hier, le Dr Irène Frachon a presque tout raconté. Comme ce jour de février 2007 où elle a accueilli Joëlle dans son service de pneumologie du CHU de Brest. Joëlle souffrait d’une maladie très grave au nom un peu barbare : l’HTAP, hypertension artérielle pulmonaire.

     

    C’était justement la spécialité du Dr Frachon. Elle a expliqué, en la mimant, cette atteinte des vaisseaux reliant le cœur aux poumons. Avec des termes simples : nous sommes ici au cœur de la « station service » de l’organisme, sa source d’oxygène. L’atteinte de cette « station service » peut-être mortelle. 

     

    Le Dr Frachon a fait un récit glaçant des conditions dans lesquelles les victimes décèdent si une prise en charge très précise n’est pas faite en urgence : le cœur n’arrive plus à envoyer le sang dans les poumons et assez  brutalement, les personnes s’étouffent, elles crachent une sorte de mousse.

     

    Exactement les circonstances du décès de Pascale Sarroléa qui est morte dans les bras de sa fille Lisa le 8 mars 2004. Lisa et sa famille sont à l’origine d’une des premières plaintes pour homicide involontaire qui a ouvert ce procès pénal. Elle était là hier et a été très émue par le récit du Dr Frachon.  Pascale est décédée car les pompiers n’ont pas eu le temps de faire le diagnostic d’HTAP et la famille a passé des années sans connaître ce diagnostic, ni son lien avec le Mediator.

     

    Irène Frachon, la première à faire le lien avec le Mediator

     

    Le Dr Frachon est la première à avoir fait le lien entre cette maladie et le Mediator. Dans la liste des traitements de Joëlle, accueillie en février 2007, il y a le Mediator. Et cela a fait « tiquer » le Dr Frachon selon ses propres termes, parce qu’elle s’est rappelée de ses années d’internat… Dans les années 1990 quand elle arrive pour se former avec une équipe spécialiste de l’HTAP à l’hôpital Antoine Béclère près de Paris. Le service accueille alors de plus en plus de femmes jeunes gravement atteintes.

     

    Et l’équipe explique à la jeune interne qu’ils soupçonnent un médicament coupe-faim des Laboratoires Servier, l’Isoméride. Les patientes en prenaient pour maigrir après une grossesse, ou pour rentrer dans leur robe de mariée, raconte le Dr Frachon qui n’a rien oublié des drames dont elle a été le témoin à cette époque. Car sans greffe, les patientes décédaient en deux ans… Les soupçons envers l’Isoméride viennent de sa nature chimique proche de l’amphétamine dont les risques sont connus. Il faudra des études internationales pour confirmer sa culpabilité en 1997 : ce médicament et tous ceux de sa famille sont alors interdits.

     

    Mais le Mediator n’est pas touché par cette interdiction car selon son acte de naissance, son AMM, c’est un anti-diabétique et non un coupe-faim. Faire le lien entre la molécule du Mediator et l’Isoméride ce sera le cœur de l’enquête du Dr Frachon. Elle reçoit l’aide du Dr Jobic, un de ses collègues cardiologues au CHU de Brest,  pour y parvenir.

     

    Faire le lien avec l'Isoméride

    C’est lui qui permettra de faire le lien « clinique » entre les deux médicaments. Car en faisant l’échographie d’une patiente gravement essoufflée, il découvre que le Mediator provoque aussi des dégâts au niveau des valves cardiaques… Comme l’Isoméride. Des dégâts qui peuvent entraîner le remplacement des valves par une chirurgie à cœur ouvert.

     

    Alors pendant son enquête, le Dr Frachon est souvent allée au bloc opératoire pour voir photographier les dégradations provoquées par les valves… Ces photos, elle les a montrées au procès ainsi que celle du cœur entier de Marie-Claude après son autopsie.

     

    Une enquête méthodique

    Il a fallu un peu plus de deux ans pour que cette enquête méthodique conduise au retrait du Mediator. Avec d’autres moments glaçants pour des raisons différentes au fil du témoignage du Dr Frachon. Quand elle essaie d’alerter l’agence du médicament de l’époque, l’AFSSAPS, au début de l’année 2009 par exemple.

     

    Selon ses termes, elle se fait « tacler »… Elle a la sensation d’avoir en face d’elle un bloc uni où il est impossible de discerner les experts de l’agence… des experts des Laboratoires Servier. Ce n’est qu’en novembre que le retrait sera finalement décidé. Notamment grâce à la réalisation d’une étude en urgence à partir des dossiers de Brest.

     

    Le Dr Irène Frachon ne s’arrête pas là

    Quand elle a découvert que les patients qui avaient pris du Mediator ne recevaient aucune information des autorités sanitaires elle a décidé de prendre le relais en écrivant un livre. Ce livre. Pour les alerter. Mais il fait tout de suite l’objet  d’une censure obtenue par les Laboratoires Servier contre ce sous-titre : « Combien de morts ».

     

    Mais elle a résisté à tous ceux qui essayaient de la décourager pour soutenir les victimes. Car ensuite, les demandes d’indemnisation réalisées par les victimes se sont confrontées à une forte résistance des Laboratoires Servier. C’est d’ailleurs ce qu’a vécu Micheline. Elle a découvert que ses valves étaient abîmées par le Mediator en 2010. Au point de devoir les remplacer en 2015, en pleine procédure… et avec le soutien d’Irène Frachon.

     

    Micheline : «  J’ai été opérée le 30 juin 2015 et Mme Frachon a assisté à mon opération parce que les Laboratoires Servier ou en tout cas les experts, doutaient de ma valvulopathie par rapport au Mediator. Donc elle a fait analysé mes valves à l’Hôpital Européen Georges Pompidou. Mais elle s’est battue ! Enormément ! Je la défendrai toujours parce que c’est mon sauveur ! C’est quelqu’un de formidable ! »

     

    Des victimes présentes mais très affaiblies

    Micheline était trop fatiguée hier pour tenir jusqu’à la fin de l’audience… mais d’autres victimes étaient encore là lorsqu’Irène Frachon est sortie. Il y a eu de chaleureuses embrassades… Cela permettait, si besoin de comprendre encore mieux les paroles de la pneumologue devant le tribunal. Elle a tenu à rappeler à quel point ils étaient tous inconsolables, en deuil des victimes décédées et incapables d’oublier les épreuves vécues quotidiennement par les survivants. 

     

     

    Message posté par marie paule vercoutre - oye plage

    le 24/09/2019 à 17:42

    Le scandale du Mediator en procès

    Les audiences lors desquelles les laboratoires Servier comparaissent pour « tromperie aggravée » et l’Agence nationale de sécurité du médicament pour « homicides et blessures involontaires », s’ouvrent lundi et dureront six mois.

    L’ancien procureur de Paris, François Molins, qui espérait l’ouverture de ce procès bien plus tôt, s’était mordu les doigts, au moment de son départ, d’avoir à plusieurs reprises avancé une date d’audience sans cesse repoussée. C’est finalement près de dix ans après l’ouverture d’une information judiciaire, et après de multiples rebondissements que le dossier du Mediator arrive devant le tribunal.

     

    Cette affaire emblématique de santé publique, qui a mis en cause le deuxième groupe pharmaceutique français, a montré l’échec des autorités sanitaires et a révélé les liens incestueux que peut entretenir l’industrie du médicament avec certains experts scientifiques et hauts dirigeants français, doit être jugée lors d’un procès-fleuve qui doit s’ouvrir lundi 23 septembre devant le tribunal correctionnel de Paris pour ne s’achever qu’au printemps.

     

    Quatorze personnes physiques et onze personnes morales, dont les laboratoires Servier et l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), sont appelées à la barre. Les premiers comparaissent pour « tromperie aggravée » ; la seconde pour « homicides et blessures involontaires ». L’audience s’ouvrira en revanche sans Jacques Servier. Le fondateur des laboratoires est mort en 2014, à 92 ans.

     

    Tout s’annonce déjà démesuré dans cette audience. Le nombre de parties civiles d’abord (près de 4 500), sa durée (six mois programmés, l’équivalent du procès de Maurice Papon en 1997 et 1998), le nombre de personnes concernées (le Mediator a été consommé par 5 millions de personnes depuis le milieu des années 1970, dont 3 millions pendant plus de trois mois), et celui du nombre de morts dont la liste n’est pas définitivement arrêtée et risque encore de s’allonger.

     

    « Risques connus »

    Le Mediator, c’est l’histoire d’un médicament antidiabétique, en réalité largement prescrit comme coupe-faim, dont les effets secondaires étaient connus mais ont été sciemment dissimulés par son fabricant par peur de perdre sa poule aux œufs d’or.

     

    Les responsabilités dans ce scandale sont donc doubles ont estimé les magistrats Emmanuelle Robinson et Claire Thépaut qui, dans un document de 677 pages, résument l’affaire et ont ordonné le renvoi des responsables des laboratoires et de l’Afssaps (l’Agence française de sécurité sanitaire et des produits de santé, désormais Agence nationale de sécurité du médicament) à la barre. Toutefois, « les fautes reprochées à la firme », comme ils appellent les laboratoires Servier, et aux autorités sanitaires « ne sont (…) pas de nature comparable ».

     

     

     

     

     

    Message posté par marie paule vercoutre - oye plage

    le 29/08/2019 à 14:41

    Affaire du Mediator : Et si la justice reconnaissait la responsabilité de l'Etat ?

     

    Europe 1 a pu consulter un document interne des services juridiques du ministère de la santé. Un document qui montre leurs inquiétudes quant à une possible reconnaissance par la justice d'une responsabilité de l'Etat.

    Dans deux mois s'ouvrira à Paris le procès du Médiator, ce médicament antidiabétique du laboratoire Servier prescrit à cinq millions de personnes. Le nombre de morts dont il serait responsable est évalué entre 500 et 2.000. Le laboratoire Servier et l'Agence du médicament seront sur le banc des prévenus.

     

    Et tandis que chaque camp prépare ses arguments de défense en vue de ce premier procès pénal fleuve qui va durer six mois, Europe 1 a pu consulter un document interne des services juridiques du ministère de la Santé. Un document qui montre leurs inquiétudes quant à une possible reconnaissance par la justice d'une responsabilité de l'Etat.

     

    Plusieurs fautes pointées du doigt

    Il s'agit d'une note de plusieurs pages qui expose les risques juridiques qu'encourt l'Etat dans cette affaire. Résumée par cette petite phrase dans le mail qui l'accompagne : "La conclusion la plus désagréable est que si la responsabilité de l'État est recherchée, elle sera probablement intégrale et non pas partagée avec Servier".

     

    Pour arriver à cette conclusion, la note détaille les différentes fautes relevées par l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) imputables à l'Agence du médicament, l'agence sanitaire qui délivre les autorisations de mise sur le marché des médicaments.

     

    Le principe de précaution n'a pas été appliqué, selon l'IGAS

    La première faute relevée remonte à une période allant de 1987 à 1995, lorsque l'agence n'a pas écarté l'indication du diabète pour le Médiator. Puis à partir de 1999, celle de ne pas avoir appliqué le principe de précaution et retiré le Mediator du marché au vu des informations disponibles sur les risques.

     

    En clair, la note souligne que, selon l'IGAS, le système de pharmacovigilance a été gravement défaillant et qu'à ce titre, la responsabilité de l'Etat pourrait bien être engagée en raison des décisions prises. Ou plus exactement de l'abstention à les prendre.

    Message posté par marie paule vercoutre - oye plage

    le 29/08/2019 à 14:35

    Le procès du Mediator, cet adjuvant au régime adapté chez les diabétiques dont l'utilisation a été détournée comme coupe-faim, s'ouvre dans deux mois. Un procès pour tromperie qui s'annonce déjà hors norme ne serait-ce que par le nombre de victimes, qui pourrait s'élever à plus de 4000. Des victimes qui doivent se faire connaître auprès de la justice. 

    On le présente comme le plus grand scandale médical depuis l'affaire du 

    On le présente comme le plus grand scandale médical depuis l'affaire du sang contaminé. A partir du 23 septembre prochain commencera le procès du Mediator, ce médicament, adjuvant au régime chez les diabétiques en surpoids détourné comme coupe-faim. Ce procès devant le tribunal correctionnel de Paris du Mediator, accusé d'avoir provoqué la mort de 500 à 2000 personnes, s'annonce d'ores et déjà hors normes tant par l'ampleur du dossier que par la durée - plus de six mois d'audience prévus - et le nombre de victimes.

     

    Près de 4000 parties civiles - c'est-à-dire une personne demandant la réparation d'un préjudice - sont attendues. 14 prévenus et 11 personnes morales, dont les laboratoires Servier, sont poursuivis notamment pour "tromperie aggravée", "escroquerie" et "homicides et blessures involontaires".

     

    Dans le volet judiciaire pour "tromperie aggravée", elles estiment avoir été flouées du fait de la mise sur le marché et du maintien de la commercialisation du Médiator, qu'on leur a menti sur la composition du médicament ou ses effets indésirables. D'autres victimes pourraient encore se manifester, jusqu'en 2009, le Mediator a été prescrit à cinq millions de personnes. 

     

    > Qui peut se constituer partie civile dans le procès du Mediator?

    "Tous ceux qui ont pris du Mediator, c'est-à-dire les victimes et les ayant-droits des victimes", résume Me Emilie Chandler, dont le cabinet représente des centaines de parties civiles.

     

    Actuellement, les personnes qui ont porté plainte dans le volet pénal de cette affaire reçoivent leur citation à comparaître, c'est-à-dire à venir se présenter devant le tribunal pour le procès à partir du 23 septembre prochain. Leur plainte a donc été jugée recevable par la justice.

     

    "Un certain nombre de plaintes a été jugé irrecevable, souvent car elles n'apportent pas la preuve qu'elles ont consommé du Mediator", poursuit l'avocate. "Les personnes peuvent toujours se constituer partie civile et faire reconnaître leur qualité de victime." 

     

    Toutefois, elles ne peuvent que dénoncer des faits de tromperie. Cela concerne les personnes qui avaient porté plainte pour dénoncer un préjudice corporel provoqué par le Mediator. Lors de l'information judiciaire, les juges d'instruction ont réclamé des expertises qui n'ont pas permis d'attester de liens entre la pathologie dont souffrent ces victimes et le médicament. Désormais, elles ont la possibilité de faire reconnaître un préjudice moral causé par une tromperie.

     

    > Quelles preuves apporter pour faire reconnaître son statut de victimes?

    Les personnes ayant pris du Mediator et voulant faire reconnaître leur statut de victime doivent justifier le fait de s'être vu prescrire cette molécule. "Les victimes doivent pouvoir alléguer avoir consommé du Mediator pendant au moins 2 ou 3 mois", détaille Me Charles-Joseph Oudin, avocat de plusieurs victimes du Mediator.

     

    Pour cela, il faut fournir à la justice les ordonnances de médecins ayant prescrit le médicament ou encore la présentation des relevés de sécurité sociale où il est inscrit le remboursement du médicament. Des documents compliqués à se procurer alors que les premières alertes sur le Mediator remontent aux années 1990 et que la première recommandation de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) date de 2007. Le Mediator sera interdit de vente en France en 2009, 11 ans après la Suisse, 6 ans après l'Espagne. 

     

    > Quelles démarches faut-il réaliser pour se constituer partie civile?

    Les personnes qui voudraient se constituer parties civiles peuvent le faire seule, ou passer par l'intermédiaire d'un avocat. Elle peuvent le faire jusqu'au réquisitoire du parquet de Paris qui interviendra à la toute fin du procès. La demande doit se faire par écrit auprès du tribunal pour faire constater son préjudicie et énoncer une demande d'indemnisation. "La loi prévoit que les victimes peuvent se présenter seule, en réalité y aller seul c'est hasardeux, périlleux", estime Me Charles-Joseph Oudin.

     

    "C'est un dossier très compliqué", abonde Me Emilie Chandler. "L'évaluation du préjudice est également quelque chose de compliqué pour des victimes qui découvrent le fonctionnement de la justice." 

     

    > Les victimes doivent-elles assister à l'intégralité du procès?

    Non, les personnes se constituant partie civile pour obtenir une réparation n'ont pas l'obligation d'être présentes tous les jours au procès qui doit durer 6 mois. Dans ce dossier tentaculaire, de nombreux points ne concerneront pas les victimes du Mediator, elles peuvent donc faire le choix de se faire représenter par un avocat. Certains d'entre eux se sont déjà engagés à assister à l'intégralité des audiences.

     

    "Nous avons commencé à prévoir un roulement pour que des victimes puissent venir assister et s'exprimer devant le tribunal", détaille Me Charles-Joseph Oudin. "Notre souhait c'est que ce procès ne soit pas un procès sans victime."

    Le procès du Mediator, cet adjuvant au régime adapté chez les diabétiques dont l'utilisation a été détournée comme coupe-faim, s'ouvre dans deux mois. Un procès pour tromperie qui s'annonce déjà hors norme ne serait-ce que par le nombre de victimes, qui pourrait s'élever à plus de 4000. Des victimes qui doivent se faire connaître auprès de la justice. 

    On le présente comme le plus grand scandale médical depuis l'affaire du 

    On le présente comme le plus grand scandale médical depuis l'affaire du sang contaminé. A partir du 23 septembre prochain commencera le procès du Mediator, ce médicament, adjuvant au régime chez les diabétiques en surpoids détourné comme coupe-faim. Ce procès devant le tribunal correctionnel de Paris du Mediator, accusé d'avoir provoqué la mort de 500 à 2000 personnes, s'annonce d'ores et déjà hors normes tant par l'ampleur du dossier que par la durée - plus de six mois d'audience prévus - et le nombre de victimes.

     

    Près de 4000 parties civiles - c'est-à-dire une personne demandant la réparation d'un préjudice - sont attendues. 14 prévenus et 11 personnes morales, dont les laboratoires Servier, sont poursuivis notamment pour "tromperie aggravée", "escroquerie" et "homicides et blessures involontaires".

     

    Dans le volet judiciaire pour "tromperie aggravée", elles estiment avoir été flouées du fait de la mise sur le marché et du maintien de la commercialisation du Médiator, qu'on leur a menti sur la composition du médicament ou ses effets indésirables. D'autres victimes pourraient encore se manifester, jusqu'en 2009, le Mediator a été prescrit à cinq millions de personnes. 

     

    > Qui peut se constituer partie civile dans le procès du Mediator?

    "Tous ceux qui ont pris du Mediator, c'est-à-dire les victimes et les ayant-droits des victimes", résume Me Emilie Chandler, dont le cabinet représente des centaines de parties civiles.

     

    Actuellement, les personnes qui ont porté plainte dans le volet pénal de cette affaire reçoivent leur citation à comparaître, c'est-à-dire à venir se présenter devant le tribunal pour le procès à partir du 23 septembre prochain. Leur plainte a donc été jugée recevable par la justice.

     

    "Un certain nombre de plaintes a été jugé irrecevable, souvent car elles n'apportent pas la preuve qu'elles ont consommé du Mediator", poursuit l'avocate. "Les personnes peuvent toujours se constituer partie civile et faire reconnaître leur qualité de victime." 

     

    Toutefois, elles ne peuvent que dénoncer des faits de tromperie. Cela concerne les personnes qui avaient porté plainte pour dénoncer un préjudice corporel provoqué par le Mediator. Lors de l'information judiciaire, les juges d'instruction ont réclamé des expertises qui n'ont pas permis d'attester de liens entre la pathologie dont souffrent ces victimes et le médicament. Désormais, elles ont la possibilité de faire reconnaître un préjudice moral causé par une tromperie.

     

    > Quelles preuves apporter pour faire reconnaître son statut de victimes?

    Les personnes ayant pris du Mediator et voulant faire reconnaître leur statut de victime doivent justifier le fait de s'être vu prescrire cette molécule. "Les victimes doivent pouvoir alléguer avoir consommé du Mediator pendant au moins 2 ou 3 mois", détaille Me Charles-Joseph Oudin, avocat de plusieurs victimes du Mediator.

     

    Pour cela, il faut fournir à la justice les ordonnances de médecins ayant prescrit le médicament ou encore la présentation des relevés de sécurité sociale où il est inscrit le remboursement du médicament. Des documents compliqués à se procurer alors que les premières alertes sur le Mediator remontent aux années 1990 et que la première recommandation de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) date de 2007. Le Mediator sera interdit de vente en France en 2009, 11 ans après la Suisse, 6 ans après l'Espagne. 

     

    > Quelles démarches faut-il réaliser pour se constituer partie civile?

    Les personnes qui voudraient se constituer parties civiles peuvent le faire seule, ou passer par l'intermédiaire d'un avocat. Elle peuvent le faire jusqu'au réquisitoire du parquet de Paris qui interviendra à la toute fin du procès. La demande doit se faire par écrit auprès du tribunal pour faire constater son préjudicie et énoncer une demande d'indemnisation. "La loi prévoit que les victimes peuvent se présenter seule, en réalité y aller seul c'est hasardeux, périlleux", estime Me Charles-Joseph Oudin.

     

    "C'est un dossier très compliqué", abonde Me Emilie Chandler. "L'évaluation du préjudice est également quelque chose de compliqué pour des victimes qui découvrent le fonctionnement de la justice." 

     

    > Les victimes doivent-elles assister à l'intégralité du procès?

    Non, les personnes se constituant partie civile pour obtenir une réparation n'ont pas l'obligation d'être présentes tous les jours au procès qui doit durer 6 mois. Dans ce dossier tentaculaire, de nombreux points ne concerneront pas les victimes du Mediator, elles peuvent donc faire le choix de se faire représenter par un avocat. Certains d'entre eux se sont déjà engagés à assister à l'intégralité des audiences.

     

    "Nous avons commencé à prévoir un roulement pour que des victimes puissent venir assister et s'exprimer devant le tribunal", détaille Me Charles-Joseph Oudin. "Notre souhait c'est que ce procès ne soit pas un procès sans victime."

     

    Message posté par marie paule vercoutre - oye plage

    le 29/08/2019 à 14:30

    Les victimes Réunionnaises du Mediator continuent le combat. A La Réunion comme sur l’ensemble du territoire national, des dizaines de personnes souffrent de pathologies liées à la prise de médicaments - Mediator - et ces patients attendent toujours un procès suite à leur plainte. Ce procès va bientôt arriver... Une date à retenir : le 23 septembre prochain.

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    Le scandale du Mediator commence en novembre 2009, le médicament Mediator a été interdit de vente en raison d’effets graves au niveau du coeur.

     

    Une pneumologue a allumé la mèche en sortant un livre sur le coupe faim avec un titre des plus raccrocheurs " « Mediator, combien de morts ? ». Commence alors, le combat judiciaire entre l’auteur et le Laboratoire Servier.

     

    C’est donc un procès retentissant et hors norme qui va s’ouvrir fin septembre à Paris. Le procès Médiator.

     

    Le combat de nombreux Réunionnais

    Julien, Muriel et Daniel sont tous diabétiques. Ils ont reçus des prescriptions de Médiator pendant près de 7 ans. "J’ai perdu la mémoire, j’ai eu une perte de cheveux."

     

    Ce procès est le dernier espoir des ces Réunionnais. À l’origine de la plainte, Maître Alain Antoine. "Les enjeux sont très importants. Cette audiance, je l’espère, permettra de dire la vérité et révèlera le fait que cette substance ait été un poison et ait été connue des hommes politiques et du laboratoire."

     

    Cette reconnaissance, serait l’espoir d’une meilleure prise en charge pour les malades.

     

    Des milliers de victimes, entre 500 et 2 000 décès

    Le médicament anti-diabétique est accusé d’être à l’origine de graves lésions cardiaques. Près de 4 000 parties civiles sont attendues, parmi lesquelles des Réunionnais.

     

    Le scandale du Mediator continue

    De nombreuses victimes à La Réunion ont porté plainte.

     

    Aujourd’hui, ces victimes - une dizaine - qui ne sont pas toutes reconnues par les laboratoires Servier, sont toujours mobilisées pour réclamer une réaction de la Justice.

     

    Pour rappel : mis au point par les laboratoires Servier, le Mediator est un médicament antidiabétique utilisé comme coupe-faim commercialisé de 1976 à 2009. Ce sont 145 millions de boîtes vendues et 5 millions de personnes ont consommé en France.

     

    Le Mediator a donc été retiré de la vente en 2009 en France. Une étude a été réalisée par la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) qui démontre une multiplication par quatre du nombre de valvulopathies.

     

    Message posté par marie paule vercoutre - oye plage

    le 19/05/2019 à 18:09

    Plus de 4 500 parties civiles, 450 avocats et six mois de débats : une logistique lourde et inédite est déployée pour la tenue du procès-fleuve du scandale du Mediator, qui débutera le 23 septembre à Paris pour s’achever en avril 2020.

    Ce jeudi, une audience de fixation réunissant la majorité des représentants des parties devant le tribunal correctionnel a permis d’esquisser les contours organisationnels de ce procès pénal hors norme, dix ans après le retrait du marché de ce médicament tenu pour responsable de centaines de morts.

    Dès le 23 septembre, seront, notamment, jugées pour « tromperie aggravée » et « homicides et blessures involontaires » 14 personnes physiques et onze personnes morales, dont les laboratoires Servier et l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Leur feront face des centaines d’avocats défendant les milliers de parties  civiles

    « Des moyens complètement exceptionnels »

    À durée exceptionnelle et volume « gigantesque » de victimes, des « moyens complètement exceptionnels ont été déployés », a déclaré la présidence du tribunal.

     

    Les audiences se tiendront quatre après-midi par semaine, sauf pendant les vacances judiciaires, puis toute la journée du lundi au jeudi au moment des plaidoiries prévues en mars et avril.

     

    Par un calcul « un peu brutal », ces dernières pourraient à elles seules durer « 37 jours » si la plupart des avocats plaident, a détaillé Sylvie Daunis, qui présidera la 31e chambre pour ce procès.

     

    La salle d’audience sera spécialement aménagée pour faire tenir plus d’avocats et les débats seront retransmis dans deux salles voisines, ainsi que dans l’auditorium du tribunal.

     

    Tout sur le Mediator

    Des victimes « désabusées, désargentées »

    Selon la présidence, seulement « 2 % à 10 % » des victimes comptent, d’autre part, se déplacer à l’audience, soit « 450 parties civiles au plus fort dans une salle ». « Les gens vont très peu venir, car ils sont loin, désabusés, désargentés. Il faut trouver à tout prix des volontaires pour que ce ne soit pas un procès sans victime », a souligné Me Charles Joseph-Oudin, qui représente 150 victimes.

     

    « Juger cette affaire avec exhaustivité »

    Pour Me François de Castro, l’un des avocats du groupe pharmaceutique, « la durée du procès est un signe au moins que le tribunal se donne le temps de juger cette affaire avec exhaustivité ». Sa longueur devrait permettre de « montrer une réalité bien différente de la diabolisation » dont s’estiment victimes les laboratoires.

     

    Très attendu, ce procès se tiendra sans le principal protagoniste, le fondateur des laboratoires, Jacques Servier étant décédé en 2014 à 92 ans.

     

     

    Retiré du marché en 2009

    Le Mediator avait été retiré du marché en novembre 2009, deux ans après les révélations du Dr Irène Frachon, de Brest, à l’origine de la médiatisation de l’affaire 

     

    Message posté par marie paule vercoutre - oye plage

    le 19/05/2019 à 17:58

    Victime du médiator, Lucile Lefèvre avec son avocat de Saint-Quentin ira au procès du Médiator en septembre

    Le procès du Médiator débutera le 23 septembre avec plus de 3000 victimes. Lucile Lefèvre, dont l’avocat est maître Donnette de Saint-Quentin est une des premières à avoir porté plaintev

    Message posté par marie paule vercoutre - oye plage

    le 08/05/2019 à 18:00

    38 victimes réunionnaises du Mediator au méga procès de Paris

    Le 23 septembre prochain s'ouvrira à Paris pour huit mois le procès du Mediator, ce médicament des laboratoires Servier qui a fait des centaines de morts et des milliers de malades. 38 victimes réunionnaises, assistées de leur avocat, Me Alain Antoine, seront parties civiles.

     

    Le scandale du Mediator aura bien son “procès du siècle”. Cette affaire qui a bouleversé la France sera jugée dans le nouveau palais de justice de Paris, aux Batignolles, à partir du 23 septembre prochain. Les débats sont prévus pour durer huit mois et se dérouleront dans un auditorium. Durant quatre jours par semaine, ils opposeront 400 avocats des parties civiles à une cinquantaine d'avocats de la défense. Les plaidoiries sont attendues en mars 2020.

    38 victimes réunionnaises du Mediator au méga procès de Paris

    Le 23 septembre prochain s'ouvrira à Paris pour huit mois le procès du Mediator, ce médicament des laboratoires Servier qui a fait des centaines de morts et des milliers de malades. 38 victimes réunionnaises, assistées de leur avocat, Me Alain Antoine, seront parties civiles.

     

    Le scandale du Mediator aura bien son “procès du siècle”. Cette affaire qui a bouleversé la France sera jugée dans le nouveau palais de justice de Paris, aux Batignolles, à partir du 23 septembre prochain. Les débats sont prévus pour durer huit mois et se dérouleront dans un auditorium. Durant quatre jours par semaine, ils opposeront 400 avocats des parties civiles à une cinquantaine d'avocats de la défense. Les plaidoiries sont attendues en mars 2020.

     

    Message posté par marie paule vercoutre - oye plage

    le 06/02/2019 à 16:00

    Les audiences dureront six mois et auront lieu tous les après-midi, à raison de quatre demi-journées par semaine, du lundi au jeudi. Le médicament, qui aurait provoqué au moins 500 morts a été commercialisé de 1976 à 2009 par Servier, groupe pharmaceutique créé à Orléans, dans le Loiret.

     

    Par France 3 Centre-Val de Loire

    Publié le 05/02/2019 à 15:42

     

    Après des longs mois d'attente, la date et le lieu du procès de l'affaire Mediator sont enfin connus. Il s'ouvrira le 23 septembre 2019 au tribunal de grande instance de Paris et se déroulera pendant six mois, à raison de quatre demi-journées par semaine, du lundi au jeudi.

     

    Le groupe pharmaceutique Servier , dont le siège se situe à Gidy dans le Loiret, a lancé sur le marché médicament Mediator (de 1976 à novembre 2009 en France). Le groupe devra répondre de "tromperie aggravée, escroquerie, blessures et homicides involontaires et trafic d'influence".

     

    La seconde information judiciaire concerne l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) poursuivie pour "blessures et homicides involontaires" dans ce dossier incluant plus de 4000 parties civiles.

     

    Au cours de ces six mois de procès, les quelque 4000 personnes seront défendues par 400 avocats et feront face à 14 prévenus et 11 personnes morales. "Je n'ai pas connaissance d'un précédent [procès] de cette ampleur", a indiqué à franceinfo François De Castro, l'un des avocats des laboratoires Servier.

     

    Le procès "pourra être retransmis en direct dans d'autres salles d'audience, voire dans l'auditorium", a indiqué François De Castro, l'un des avocats de Servier. "Si les locaux du palais de justice n'avaient pas été assez grands, le procès aurait sans doute été externalisé."

     

    Révélé en 2010 par la pneumologue brestoise Irène Frachon avec la publication de son livre Mediator 150 mg : combien de morts ?, le vaste scandale sanitaire autour du Benfluorex (autre nom du Mediator), ce médicament antidiabétique aux graves effets secondaires, dont l'utilisation avait été largement détournée en coupe-faim, a considérablement terni l'image du groupe en France ces dernières années. 

    Message posté par marie paule vercoutre - oye plage

    le 06/02/2019 à 15:55

    On connaît enfin la date d’ouverture du procès du Médiator, ce médicament qui est accusé d’être à l’origine de plusieurs centaines de décès en France.On connaît enfin la date d’ouverture du procès du Médiator, ce médicament qui est accusé d’être à l’origine de plusieurs centaines de décès en France.

    Le premier procès pénal du scandale sanitaire du Médiator s’ouvrira au tribunal de Grande Instance de Paris le 23 septembre. Ce médicament, était un antidiabétique et était utilisé comme coupe-faim. Il était fabriqué par les laboratoires Servier à Gidy dans le Loiret et a été retiré de la vente en 2009, puisqu’il est accusé d’avoir provoqué de graves lésions cardiaques. Il pourrait être responsable à terme de 500 à plus de 2000 morts. Ce procès doit durer six mois et le laboratoire Servier, est poursuivi pour tromperie, prise illégale d'intérêt, blessures et homicides involontaires. Au total, 4000 personnes ayant pris ce médicament doivent se constituer parties civiles et plus de 400 avocats sont attendus.v

    Le premier procès pénal du scandale sanitaire du Médiator s’ouvrira au tribunal de Grande Instance de Paris le 23 septembre. Ce médicament, était un antidiabétique et était utilisé comme coupe-faim. Il était fabriqué par les laboratoires Servier à Gidy dans le Loiret et a été retiré de la vente en 2009, puisqu’il est accusé d’avoir provoqué de graves lésions cardiaques. Il pourrait être responsable à terme de 500 à plus de 2000 morts. Ce procès doit durer six mois et le laboratoire Servier, est poursuivi pour tromperie, prise illégale d'intérêt, blessures et homicides involontaires. Au total, 4000 personnes ayant pris ce médicament doivent se constituer parties civiles et plus de 400 avocats sont attendus.

    Message posté par marie paule vercoutre - oye plage

    le 06/02/2019 à 15:48

    Affaire Mediator : le procès au pénal débutera le 23 septembre à Paris

    Message posté par advmcalais - oye plage

    le 27/11/2018 à 11:48

    Dix ans après avoir été retiré du marché, le Médiator refait parler de lui. Son procès très attendu, durera plusieurs mois.

    Depuis l'affaire du sang contaminé, c'est le plus grand scandale sanitaire français. Le 5 décembre prochain a 14 heures, une réunion se tiendra au tribunal de grande instance de Paris, aux Batignolles, en présence de toutes les parties (juges, parquet et avocats) pour discuter de la tenue d'un procès à l'automne 2019. C'est la première fois qu'une date est arrêtée pour ce qui apparaît comme le procès de la démesure : il durera plusieurs mois avec, environ, 4 000 parties civiles présentes. 

     

    Le Mediator, mis sur le marché en France en 1976 par les laboratoires Servier, a été retiré de la vente fin 2009, après les travaux d'une équipe du CHU de Brest emmenée par le Dr Irène Frachon, pneumologue. S'il a pu, à tort, être présenté comme un antidiabétique, il est un adjuvant au régime chez les diabétiques en surpoids. Mais, en réalité, il a très largement été prescrit comme coupe-faim pour perdre du poids. Le Mediator a bénéficié de la part de l'État d'un traitement particulier puisqu'il a été remboursé au taux maximal de la sécurité sociale, soit 65 %. Au total, plus de 300 000 Français en prenaient chaque année et 5 millions en ont consommé. 

     

     

     

     

     

    Les études épidémiologiques (de Catherine Hill à Gustave Roussy) le rendent responsable de la mort d'au moins 500 patients (1 300 selon une équipe de l'Inserm). Des chiffres que le laboratoire a toujours vigoureusement contestés. De leur côté, les trois experts judiciaires mandatés par les juges en charge de l'instruction, ont avancé une fourchette totale de 1 300 à 1 800 victimes. Ils estiment que le Mediator est à l'origine du développement de valvulopathies (maladie des valves cardiaques) mais aussi d'hypertensions artérielles pulmonaires (HTAP), une pathologie rarissime mais incurable. Selon eux, il n'existe aucune évaluation du nombre de décès dus à des HTAP. 

     

    En février 2011, le parquet de Paris avait ouvert deux informations judiciaires. La première vise les chefs de "tromperie aggravée par la mise en danger de l'homme, d'ingérence et de prise illégale d'intérêt, de complicité et recel de ces délits", la seconde pour "homicides involontaires par violation manifeste d'une obligation de sécurité ou de prudence" et de "blessures volontaires aggravées", ainsi que complicité de ces délits. 

     

    LIRE NOTRE DOSSIER COMPLET

     

    Le scandale du Mediator et Jacques Servier

     

    Mediator: l'État condamné pour la première fois à indemniser une plaignante

    Médiator: le laboratoire Servier et l'Agence du médicament renvoyés en justice

    100 millions d'euros, la facture du Mediator

     

    Les laboratoires Servier entendent bien se défendre pied à pied et mettre en cause l'État et ses fonctionnaires (ministres, directeurs de l'agence du médicament, etc.) que l'instruction judiciaire a, selon eux, épargnés. 

     

     

    Message posté par advm calais

    le 31/10/2018 à 15:53

    Affaire du Mediator : la procédure menée à Nanterre jointe au grand procès à venir à Paris

     

    Plusieurs centaines de plaignants avaient misé à Nanterre sur une procédure censée être plus rapide : leurs dossiers seront finalement abordés à Paris, lors d'un procès-fleuve qui pourrait se tenir en 2019.

    Les dossiers de plusieurs centaines de plaignants dans le vaste scandale sanitaire du Mediator, jusqu'ici rattachés au tribunal de Nanterre, ont été envoyés à Paris en vue du procès-fleuve qui pourrait se tenir l'an prochain, a-t-on appris jeudi de sources concordantes.

     

    Une requête du parquet général. La Cour de cassation a accédé à une requête du parquet général de Versailles, qui demandait que ces dossiers de Nanterre soient transmis à Paris dans l'intérêt d'une "bonne administration de la justice", selon un arrêt du 17 octobre consulté par l'AFP. Prescrit pendant plus de trente ans à cinq millions de personnes en France, le Mediator, un anti-diabétique largement utilisé comme coupe-faim, est tenu pour responsable de centaines de morts. Il avait été retiré du marché en novembre 2009.

     

    Un procès reporté plusieurs fois. En parallèle d'une enquête pour "tromperie aggravée" menée à Paris, plusieurs centaines de plaignants avaient misé à Nanterre sur une procédure censée être plus rapide : une citation directe, dans laquelle leur revenait la tâche d'apporter les preuves. Prévu à Nanterre en 2012 puis 2013, le procès de ce volet avait plusieurs fois été reporté, le tribunal s'estimant incapable de juger sans avoir en main le dossier parisien. Décision avait ensuite été prise de joindre les deux affaires.

     

    Sûrement fin 2019. Dans le volet parisien, les laboratoires Servier et l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) ont été renvoyés devant le tribunal correctionnel en septembre 2017. Le groupe pharmaceutique devra répondre de "tromperie aggravée, escroquerie, blessures et homicides involontaires et trafic d'influence", et l'ANSM de "blessures et homicides involontaires". Au total, onze personnes morales et quatorze personnes physiques seront jugées. Les dates de ce procès-fleuve ne sont pas encore fixées, mais il pourrait se tenir sur plusieurs mois au deuxième semestre 2019, devant la 31ème chambre du tribunal correctionnel de Paris, selon des sources proches du dossier.

     

    Plus de 4.000 parties civiles annoncées. Plus de 4.000 parties civiles sont annoncées à ce procès qui se déroulera sans le principal protagoniste, Jacques Servier, fondateur des laboratoires, mort en 2014 à 92 ans. Le parquet de Paris, en se basant sur la dernière expertise judiciaire, avait chiffré en juin 2017 entre 1.520 et 2.100 le nombre de décès à long terme causés par le Mediator.

     

    SUR LE MÊME SUJET :

    Message posté par advm

    le 10/04/2018 à 09:29

    Mesdames et Messieurs ;les Adhérents de   l advm calais 

    l assemblée général ordinaire se déroulera  le 14 Avril 2018 a la  maison des associations  salle j .fienne  rue haguenau a calais 62100 

     

    14h acceuil des participants 

    de 14h 30 a 17 h assemblée générale 

    mot de bienvenue du président 

    bilan administratif et financier 

    échange d informations  questions    réponses   

     

    ce 8 mars  nous avons été reçus par L attaché parlementaire de Monsieur Pierre -Henri  DUMONT 

    Député de CALAIS  :notre  entrevue a été des plus constructives    nous avons invité Monsieur le Député à l'assemblée générale si son emploi du temps le permet  ::ou il pourrait se faire représenter 

    Maitre  changeur ne se déplacera pas a calais cette année pour d autre raison professionnelles  a notre demande il fras suite  par courrier à des questions posées   Maitre changeur  "met la possibilité de converser durant l assemblée par le portable ou autres moyens mobiles  ;   vous voir nombreux serait pour nous bénévoles  un signe de reconnaissance et d'encouragement     apporter dees idées  tel est notre voeux     ;mercie  render vous le 14  avril 2018 

     

    Message posté par advm calais

    le 16/01/2018 à 10:49

    Chers amis adhérents


     


     nous voilas désormais  en 2018 , année  que nous vous souhaitons la meilleure possible ,sante joie et bonheur  en famille, une vie d amitié . En 2018 , notre combat, le MEDIATOR et l'espoir d un procès au pénal  cette année ,mais nous savons que tout procès  de cet ordre ,il s'agit ici de l affaire  du  MEDIATOR ; celle d'un crime ;il y a des morts ,des invalidités cardiaques ;ce médicament a été prescrit a des milliers de Français avec l accord d'un milieu médico politique Français corrompu autant que compris  les nombreux témoignages tant oraux qu' écrits confirme ce que nous pensions du MEDIATOR   et laisse penses  a une reconnaissance  du tribunal  correction  correctionnel  en notre  faveur ,mais attendons le jugement 


     


    Evoquons  quelques raisons d'y croire 


     


    Infos du journal les échos en 2017  on démontrés  l  échange des services notamment  avec les politiques  permettait de faire passer un message  de promotion et de mis en valeur du groupe  note le parquet .les juges  d instruction tentaient  d élucider les raisons pour les quelles le remboursement du médiator avait été  maintenue au taux le remboursement du médiator avait été maintenu aux taux  maximum de 65 pour cent  malgré  son suivie médical rendu  insuffisant ;;font aussi+ mine de s étonner le parquet  outre  ses intense activité de  lobbying ( lobby groupe de pression )  le parquet révèle que les laboratoires  n hésitaient pas a exercer des pressions ; voire des menaces sur des scientifiques  s opposant aux produits  SERVIER voire exerçaient une pratique  de recrutement des salaries . Jacques SERVIER  ferait un rôle majeur dans les fait de  TROMPERIE ,et ,ce dés le départ ;en tant que dirigeant  d'un groupe dans lequel le pouvoir décisionnel était très largement ( mais pas exclusivement )  concentre entre ses mains .son application  personnelles apparaissait  manifeste dans la dissimulation des qualités  anorexigènes 'substance qui provoque une diminution de l'appétit ) du  MEDIATOR  , assène le ministère public .Chers amis adhérents


     


     nous voilas désormais  en 2018 , année  que nous vous souhaitons la meilleure possible ,sante joie et bonheur  en famille, une vie d amitié . En 2018 , notre combat, le MEDIATOR et l'espoir d un procès au pénal  cette année ,mais nous savons que tout procès  de cet ordre ,il s'agit ici de l affaire  du  MEDIATOR ; celle d'un crime ;il y a des morts ,des invalidités cardiaques ;ce médicament a été prescrit a des milliers de Français avec l accord d'un milieu médico politique Français corrompu autant que compris  les nombreux témoignages tant oraux qu' écrits confirme ce que nous pensions du MEDIATOR   et laisse penses  a une reconnaissance  du tribunal  correction  correctionnel  en notre  faveur ,mais attendons le jugement 


     


    Evoquons  quelques raisons d'y croire 


     


    Infos du journal les échos en 2017  on démontrés  l  échange des services notamment  avec les politiques  permettait de faire passer un message  de promotion et de mis en valeur du groupe  note le parquet .les juges  d instruction tentaient  d élucider les raisons pour les quelles le remboursement du médiator avait été  maintenue au taux le remboursement du médiator avait été maintenu aux taux  maximum de 65 pour cent  malgré  son suivie médical rendu  insuffisant ;;font aussi+ mine de s étonner le parquet  outre  ses intense activité de  lobbying ( lobby groupe de pression )  le parquet révèle que les laboratoires  n hésitaient pas a exercer des pressions ; voire des menaces sur des scientifiques  s opposant aux produits  SERVIER voire exerçaient une pratique  de recrutement des salaries . Jacques SERVIER  ferait un rôle majeur dans les fait de  TROMPERIE ,et ,ce dés le départ ;en tant que dirigeant  d'un groupe dans lequel le pouvoir décisionnel était très largement ( mais pas exclusivement )  concentre entre ses mains .son application  personnelles apparaissait  manifeste dans la dissimulation des qualités  anorexigènes 'substance qui provoque une diminution de l'appétit ) du  MEDIATOR  , assène le ministère public .

    Message posté par advmcalais

    le 15/01/2018 à 16:33










    SERVIER   développait un véritable  discourt officiel sur un médicament et luttait tant en interne ,sur tout a qui pouvait  le contredire  révèle les magistrats  ceux-ci après avoir  étudié les documents retrouvés en perquisition  parle d une idéologie  et pourtant des rapports tunqués .des informations incomplètes dans une volonté délibérée  de ne pas faire apparaître  la morfen fluramine   molécule toxique a l origine du retrait en 1991  de l somerile  autre  coupe faim  de SERVIER   comme entrant  également  dans  la composition  du MEDIATOR .  Les magistrats  détaillent enfin les pratiques douteuses et l'entretien d un large réseau d influence par JACQUES SERBIER lors des perquisitions ;les enquêteurs sont notamment tombé sur un document intitulé organisation des contacts avec  L AFSSAPS  et la haute AUTORITE DE SANTE  ) oppositions nominatives ,identifications des cibles contacts .ainsi qu'une base  LYMPE qui listait les personnes influentes (1000 noms ) en matière de pharmacovigilance avec les noms de certains  soulignés






    Les écrits nous confirment  des faits  criants






    TROMPERIE AGGRAVEE  ESPERONS que notre avocat Maitre  CHANGEUR  puisse  enfin  nous apporter la bonne nouvelle  a savoir  du tenue du tribunal correctionnel en 2018 voire début 2019   SEPT ANS SES LONG .alors ……






    Destinataire par MAIL  d un texte  , impliquant les  laboratoires SERVIER ,  de cairu info .tire 






     






    MEDIATOR ? UNE INTOXICATION AU LONG COURS .LE TEXTE REVELE D AUTRES ACCENTS DE VERITES .UN APERCU DE L ACTION  MENE PAR madame Irène Frachon  QUE NOUS VICTIMES DU MEDIATOR NE REMERCION JAMAIS ASSEZ .RESTONS UNIS ? SOLIDAIRES. DETERMINES LUCIDES .






    La date de l assemblée générale ordinaire de l association reste a déterminés .nous pensons au mois d avril  avoir  avec la disponibilité  de MAITRE CHANGEUR .






     






    La cotisation annuelle d adhésions a l oniam reste inchangée 






    Soyer assurés de notre  dévouement ; nous vous remercions pour l intérêt et la confiance que vous portez a l association 






     






     






     






    Recevez nos plus sincères considérations






      .




    Message posté par advm calais

    le 13/01/2018 à 14:13

    Mediator, une intoxication au long cours


    Sept ans après la révélation du scandale, le laboratoire Servier parvient toujours, grâce à sa force de frappe, à enrayer le processus judiciaire. La pneumologue ayant fait éclater la vérité explique en quoi ce type de combat réclame une immense ténacité.


     


    1« L'affaire du Mediator », « le scandale du Mediator »... Sous les vocables médiatiques fourre-tout souvent employés pour désigner la catastrophe sanitaire liée à la consommation par des millions de Français du médicament Mediator, commercialisé par le laboratoire Servier, il convient de distinguer une réalité bien plus crue que peu nomment explicitement : l'affaire du Mediator est celle d'un crime, un crime industriel hors norme ayant conduit à la mort par empoisonnement délibéré des centaines de nos concitoyens, vraisemblablement plus de 2 000, et à l'invalidité cardiaque grave des dizaines de milliers d'autres.


     


    2Le Mediator est un coupe-faim, maquillé par le laboratoire - avec la complaisance complice des autorités sanitaires françaises - en inoffensif antidiabétique remboursé à taux plein par la Sécurité sociale pendant ses trente-trois années de commercialisation (1976-2009).


     


    3Ce crime est la réplique d'un premier séisme sanitaire survenu dans les années 1980, lié à la commercialisation mondiale, effrénée, de molécules coupe-faim semblables entre elles - dérivées de l'amphétamine -, et notamment l'Isoméride, du même laboratoire Servier. L'interdiction du commerce de ces drogues, aux effets secondaires mortels, tombe en 1997, au terme d'un long combat d'une poignée de médecins, menacés sans état d'âme par quelques séides commis par Servier et mal soutenus par des autorités sanitaires anormalement frileuses. Tous sont tétanisés par la toute-puissance occulte d'un industriel français historique, Servier, infiltré jusqu'à la moelle au sein des institutions françaises, du Sénat à l'Académie de médecine en passant par divers cabinets gouvernementaux et autres hauts lieux de la République, jusqu'au palais de l'Élysée. L'impunité face à ce premier crime industriel est totale grâce à la protection « par omission » d'un milieu institutionnel médico-politique français corrompu autant que compromis.


     


    4Servier, impuni, intouchable, et bientôt récidiviste, commet à partir de 1997 une transgression impensable, rarement rencontrée dans les annales françaises de la criminalité industrielle à col blanc, en décidant, en toute connaissance de cause, de poursuivre la commercialisation d'une parfaite réplique de l'Isoméride, le Mediator. Pour s'assurer que personne ne sera capable de faire le lien entre ces deux copies conformes, l'industriel ourdit une tromperie quasi imparable en effaçant de tous les documents relatifs au Mediator la mention de son principe actif (la norfenfluramine), un poison estampillé mortel depuis 1997, et en lui substituant un nom de code interne à la firme : S585, S comme Servier, le seul à pouvoir déchiffrer la formule du poison dissimulé derrière ce leurre.


     


    5« L'affaire » du Mediator éclate sur la place publique à la fin de 2010 parce que, médecin et témoin depuis 1990 des pratiques de Servier, j'ai saisi l'opportunité en 2007, en identifiant une victime, de reconstituer le puzzle complet de cet échafaudage criminel, construit et consolidé sur plusieurs dizaines d'années. Reconstitution, démonstration puis dénonciation avec la publication, aux éditions Dialogues, de mon témoignage, solidement étayé, intitulé Mediator 150 mg, combien de morts ? en juin 2010. Le livre est censuré en première instance par le TGI de Brest au terme d'une procédure en référé dégainée en urgence par Servier. Cette censure (annulée en appel sept mois plus tard) n'est que le premier symptôme d'une omerta hostile aux victimes, relayée au-delà du périmètre du seul laboratoire et donc systémique, dont je n'avais anticipé ni l'ampleur ni la gravité.


     


    6Début 2011, passé la déflagration initiale du scandale, s'ouvrent, enfin, des enquêtes tous azimuts : administratives avec l'époustouflant rapport de l'IGAS remis dans un délai record1 politiques avec les missions d'information conduites à l'Assemblée nationale comme au Sénat1 judiciaires avec l'ouverture d'une instruction pénale menée au pas de charge jusqu'à sa conclusion en avril 2014. Cette enquête laisse augurer la tenue rapide d'un procès pénal impliquant une trentaine de mis en examen - Servier et certains de ses cadres, ainsi que l'Agence française du médicament et certains de ses experts - pour des chefs d'inculpation incluant tromperie aggravée, escroquerie, trafic d'influence, prise illégale d'intérêts, négligence et, hélas ! blessures et homicides involontaires. Dans le même temps est votée en juillet 2011, à l'unanimité, une loi d'indemnisation en faveur des victimes du Mediator. Fin 2011, la loi Bertrand signe une évolution législative majeure en imposant la transparence des liens d'intérêt - à haut risque d'être autant de conflits d'intérêts - noués entre l'industrie pharmaceutique et le corps médical français. Lois, indemnisations, procès... Épilogue ?


     


    Épuiser ses victimes à coups de procédures


    7Sept ans ont passé. Nous sommes, les victimes et une poignée de défenseurs - quelques médecins, avocats, citoyens engagés... - toujours en état de guerre. Nous voyons Servier déployer, presque sans entrave, tous les moyens relevant de la criminalité à col blanc pour s'absoudre de ce crime tout en poursuivant ses juteuses autant que toxiques manigances commerciales.


     


    8La tenue d'un procès pénal « exemplaire » est renvoyée aux calendes grecques à cause de l'asphyxie méthodique de la justice - dont les moyens sont scandaleusement misérables - pratiquée par des cabinets d'avocats pénalistes virtuoses, rompus à l'abus des droits de la défense, notamment par la production de multiples contestations visant, avec succès, l'enlisement. Leurs honoraires, hors d'atteinte pour un justiciable ordinaire, sont réglés sans sourciller par Servier à l'inverse du règlement des indemnisations dues aux victimes.


     


    9Le processus d'indemnisation des victimes, priorité vitale qui mobilise toutes nos forces, est contesté sans relâche par Servier qui, trahissant ses engagements publics, parvient, depuis 2011, à faire régulièrement reculer experts, magistrats et pouvoirs publics en menant une guérilla judiciaire féroce, dossier par dossier, victime par victime. Elles sont des milliers à s'épuiser dans ces procédures qui sont autant d'épreuves.


     


    10Le plus difficile peut-être à combattre et à supporter est le positionnement nauséabond, hostile aux victimes et très favorable à Servier - sponsor majeur et historique du monde médical français, toujours et presque partout favorablement accueilli -, d'une partie du corps médical, et notamment de ses hautes institutions - monde hospitalo-universitaire de prestige, sociétés savantes, Académie de médecine -, appuyées par certaines personnalités politiques complices, dont certaines ont été démasquées par l'enquête pénale. Depuis l'éclatement du scandale, nous combattons une rhétorique négationniste, élaborée par le laboratoire mis en cause. « Le Mediator, c'est trois morts », déclara alors Jacques Servier, et l'affaire une « fabrication ». La négation constante du crime se met en travers de la réparation des victimes et rend urgent un jugement pénal, chargé d'établir la vérité du délit et ses conséquences (le rapport d'expertise pénal définitif confirme le bilan de plusieurs centaines de morts). En l'absence de procès, et jusqu'à aujourd'hui, de nombreux représentants d'une élite médicale dévoyée - à l'exception bienvenue de quelques « grands » médecins, signataires du Manifeste des 30, appelant le corps médical à protéger la dignité bafouée des victimes de ce drame - n'hésitent pas à prétendre, à travers des livres, des tribunes, des déclarations diverses, que le drame du Mediator serait une fabrication médiatique démesurément exagérée, et à nier de ce fait la réalité des souffrances subies par les victimes. Ces souffrances, avivées par la trahison de trop nombreux médecins, nous hantent, victimes et défenseurs, depuis toutes ces années. Elles nous rendent aussi solidaires que déterminés pour combattre, malgré l'épuisement que recherchent nos ennemis, un déni de justice dans un État que nous pensions « de droit ». Que personne ne sous-estime la force qu'insuffle une révolte légitime !


     


    À LIRE


    MEDIATOR 150 MG, COMBIEN DE MORTS ? Irène Frachon, éd. Dialogues, 152 

    Message posté par advm calais - linselles59126

    le 02/12/2017 à 10:17

     BLOGS
    Je connais le courage des journalistes d'investigation comme ceux d'Envoyé Spécial, il faut les soutenir
    On ne parle pas assez des représailles qui menacent le travail des journalistes (et pas seulement les lanceurs d'alerte) qui enquêtent sur les failles de notre société.
     29/11/2017 12:29 CET | Actualisé 29/11/2017 12:29 CETElise Lucet, journaliste et présentatrice d'Envoyé Spécial et de Cash Investigation.
    Des menaces lourdes ont pesé (et continueront de peser) sur deux émissions phares du service public, "Envoyé Spécial" et "Complément d'Enquête": non renouvellement de CDD, redistribution de journalistes titulaires, sous-traitance à des sociétés de production etc.


    J'ai repensé aux émissions d'Envoyé Spécial à propos de l'affaire Mediator, et notamment à la première enquête menée par les reporters Jean-Pierre Métivet, Edouard Perrin et Pascal Stelletta et présentée sur France 2 un jeudi 5 mai 2011 par les journalistes Guilaine Chenu et Françoise Joly. Le reportage faisait la lumière pour la première fois sur les méthodes d'intimidation mafieuses employées par le laboratoire Servier pour empêcher la connaissance et la divulgation de la toxicité mortelle de ses produits coupe-faim, dont le Mediator, poison maquillé en anti-diabétique anodin. Des témoignages saisissants étaient recueillis auprès de divers acteurs de santé ayant été menacés personnellement par Servier, dès les années 1990 jusqu'en 2010 et au-delà. Cette enquête menée avec une grande rigueur (et de grandes difficultés témoignera plus tard Jean-Pierre Métivet) a eu un impact fort, permettant au grand public de comprendre que d'inavouables et inquiétantes pratiques criminelles souterraines étaient à l'oeuvre dans ce drame de santé publique.


    Les laboratoires Servier ont bien compris cet impact et ont alors attaqué en diffamation le journaliste Jean-Pierre Métivet, Rémy Pflimlin alors PDG de France Télévisions, la présentatrice et productrice de l'émission Guilaine Chenu jusqu'à un témoin de ces pressions, lanceur d'alerte sur le Mediator, le docteur Georges Chiche. Tous étaient mis en examen et traduits deux ans plus tard devant le tribunal au palais de justice de Paris.


    J'y étais, entendue comme témoin devant la 17ème chambre correctionnelle de Paris, le 20 mars 2015. L'audience était interminable, dure, éprouvante pour ces journalistes sérieux, devant justifier de la qualité de leur enquête et de leur bonne foi. Si Métivet et Chiche ont été relaxés, Rémy Pflimlin et la présentatrice Guilaine Chenu ont été condamnés pour diffamation en première instance, cette dernière pour avoir osé évoquer "des menaces de vie et de mort".



    Il a fallu attendre encore un procès en appel en 2016 pour relaxer enfin l'ex-PDG et la présentatrice de l'émission, de même qu'il avait fallu aller en appel pour lever la censure ayant frappé en première instance mon livre révélant le scandale du Mediator en 2010.


    Je me souviens du soulagement et de la joie de Guilaine Chenu, m'adressant le jugement en appel reconnaissant la qualité de son travail. Dans ce texte, le tribunal citait notamment le laboratoire Servier, ce dernier protestant de "la violence des propos rapportés, considérant qu'ils avaient d'autant plus de poids qu'il étaient tenus lors d'un 'plateau' concluant l'émission". La Cour reconnaissait par ailleurs la légitimité du sujet traité et le sérieux de l'enquête, permettant de relaxer les prévenus.


    En 2017, le parquet de Paris et les juges d'instruction décidaient de renvoyer les laboratoires Servier devant le tribunal correctionnel pour des griefs accablants, développés dans un réquisitoire et une ordonnance de renvoi de plusieurs centaines de pages et mentionnant notamment les inqualifiables moyens de pression mis en œuvre par Servier pendant des années, tels que révélés par l'enquête d'Envoyé Spécial.


    On ne parle pas assez des représailles qui menacent constamment le travail des journalistes, des enquêteurs (et pas seulement les lanceurs d'alerte), pas assez du courage certes mais aussi des moyens et de la liberté dont doivent disposer les reporters pour porter à la connaissance du public des informations sérieusement étayées, malgré les pressions et les menaces.


    Il faut défendre un service public, indépendant et correctement doté financièrement pour que nous puissions, citoyens d'aujourd'hui et de demain, garder les yeux ouverts sur les dérives et les failles cachées de notre société.

    Message posté par deraed michel - linselles 59 126 - france

    le 27/11/2017 à 18:41

    Perquisition à l’Oniam, l’Office d’indemnisation des victimes d’accidents médicaux


     


    Exclusif : l’établissement chargé d’indemniser les victimes d’accidents médicaux fait l’objet d’une enquête judiciaire. En cause : des défaillances de gestion au sein de l’Office.


    Au sein de l’Oniam, le secret était resté bien gardé. La nouvelle est pourtant d’envergure : selon nos informations, une perquisition a été menée dans l’établissement public le 6 septembre dernier. Une opération effectuée à la demande du parquet national financier qui a ouvert une procédure après avoir été saisi par la Cour des comptes.


     


    En début d’année, les magistrats de la rue Cambon avaient publié un rapport au vitriol sur l’Office national d’indemnisation des victimes d’accidents médicaux, un établissement essentiel dans le fonctionnement de la santé publique en France. L’Oniam indemnise par exemple les victimes d’une infection nosocomiale ou d’un effet secondaire lié à un traitement médical. L’Office a aussi dédommagé des victimes du Mediator ou de la contamination par le virus de l’hépatite C. C’est encore l’Oniam qui examine en ce moment les dossiers liés à la Dépakine.


     


    Dans son rapport, la Cour des comptes pointait de graves "dysfonctionnements du dispositif" sur les exercices 2011 à 2015 avec des "conséquences lourdes pour les victimes". Remise en cause des avis d’experts, retards importants dans la procédure d’indemnisation, comptabilité non tenue… Les griefs étaient lourds. Ils soulignaient notamment les démarches "tardives ou inexistantes" de l’Oniam pour récupérer les sommes dues par les assureurs. En effet, lorsqu’une faute est avérée, l’Office peut avancer le montant de l’indemnisation à la victime avant de se retourner ensuite contre l’assureur du professionnel ou de l’établissement de santé pour se faire rembourser. C’est ici que l’Oniam a parfois trop traîné, voire pas agi du tout. De même qu’il n’a pas toujours réclamé comme il se doit le recouvrement des frais d’expertise avancés.


     


    "L’examen des états financiers fait apparaître un défaut d'enregistrement d’un total de créances supérieur à 92 millions d’euros", tranchait la cour dans son rapport. Sur ce total, 30 millions d’euros n’ont pas été réclamés aux assureurs entre 2011 et 2015 et 400.000 euros ont été laissés dans les caisses du laboratoire Servier alors qu’ils ont été avancés pour réaliser des expertises dans le cadre de la gestion du Mediator. De plus, 29 millions d’euros de créances n’ont tout simplement pas été "identifiées".


     


    Pour faire suite au rapport des Sages, le ministère de la Santé avait décidé en février de remplacer le directeur de l’Oniam, Erik Rance. La Cour des comptes, de son côté, avait saisi la Cour de discipline budgétaire et financière et donc le parquet national financier.


     


    Les personnes impliquées dans la gestion défaillante de l’Oniam doivent aussi être entendues. Par ailleurs, selon une source proche du dossier, des pressions auraient été exercées sur des responsables de services ou de commissions de conciliation... Contacté par Capital, l’actuel directeur de l’Office, Sébastien Leloup, n’a pas répondu à nos sollicitations. Quant à Erik Rance, son prédécesseur, il est resté injoignable.


     

    Message posté par deraed michel - linselles 59126

    le 25/11/2017 à 18:10

    politique/perquisition-a-loniam-loffice-dindemnisation-des-victimes-daccidents-medicaux-


    Perquisition à l’Oniam, l’Office d’indemnisation des victimes d’accidents médicaux


     


     



    /tag/indemnisation\l "



     


    Publié le 24/11/2017 à 18h38 Mis à jour le 24/11/2017 à 19h41


     


     


     


    Exclusif : l’établissement chargé d’indemniser les victimes d’accidents médicaux fait l’objet d’une enquête judiciaire. En cause : des défaillances de gestion au sein de l’Office.


     


     


    Au sein de l’Oniam, le secret était resté bien gardé. La nouvelle est pourtant d’envergure : selon nos informations, une perquisition a été menée dans l’établissement public le 6 septembre dernier. Une opération effectuée à la demande du parquet national financier qui a ouvert une procédure après avoir été saisi par la Cour des comptes.


     


    En début d’année, les magistrats de la rue Cambon avaient publié un rapport au vitriol sur l’Office national d’indemnisation des victimes d’accidents médicaux, un établissement essentiel dans le fonctionnement de la santé publique en France. L’Oniam indemnise par exemple les victimes d’une infection nosocomiale ou d’un effet secondaire lié à un traitement médical. L’Office a aussi dédommagé des victimes du Mediator ou de la contamination par le virus de l’hépatite C. C’est encore l’Oniam qui examine en ce moment les dossiers liés à la Dépakine.


     


    ⋙ Sur ce sujet : Dépakine: premiers dossiers d'indemnisation examinés "en ce moment"


     


     


    Dans son rapport, la Cour des comptes pointait de graves "dysfonctionnements du dispositif" sur les exercices 2011 à 2015 avec des "conséquences lourdes pour les victimes". Remise en cause des avis d’experts, retards importants dans la procédure d’indemnisation, comptabilité non tenue… Les griefs étaient lourds. Ils soulignaient notamment les démarches "tardives ou inexistantes" de l’Oniam pour récupérer les sommes dues par les assureurs. En effet, lorsqu’une faute est avérée, l’Office peut avancer le montant de l’indemnisation à la victime avant de se retourner ensuite contre l’assureur du professionnel ou de l’établissement de santé pour se faire rembourser. C’est ici que l’Oniam a parfois trop traîné, voire pas agi du tout. De même qu’il n’a pas toujours réclamé comme il se doit le recouvrement des frais d’expertise avancés.


     


    "L’examen des états financiers fait apparaître un défaut d'enregistrement d’un total de créances supérieur à 92 millions d’euros", tranchait la cour dans son rapport. Sur ce total, 30 millions d’euros n’ont pas été réclamés aux assureurs entre 2011 et 2015 et 400.000 euros ont été laissés dans les caisses du laboratoire Servier alors qu’ils ont été avancés pour réaliser des expertises dans le cadre de la gestion du Mediator. De plus, 29 millions d’euros de créances n’ont tout simplement pas été "identifiées".


     


    Pour faire suite au rapport des Sages, le ministère de la Santé avait décidé en février de remplacer le directeur de l’Oniam, Erik Rance. La Cour des comptes, de son côté, avait saisi la Cour de discipline budgétaire et financière et donc le parquet national financier.


     


    Les personnes impliquées dans la gestion défaillante de l’Oniam doivent aussi être entendues. Par ailleurs, selon une source proche du dossier, des pressions auraient été exercées sur des responsables de services ou de commissions de conciliation... Contacté par Capital, l’actuel directeur de l’Office, Sébastien Leloup, n’a pas répondu à nos sollicitations. Quant à Erik Rance, son prédécesseur, il est resté injoignable.


     


     


     


     


     


     


     


     

    Message posté par advm calais - linselles

    le 16/11/2017 à 16:06

    Maître Claudia CANINI


     


     


     


     


    Avocat au barreau de Toulouse


    https://consultation.avocat.fr/blog/claudia-canini/https://consultation.avocat.fr/blog/claudia-canini/


     


     


    Compétences : Droit de la famille, divorce, séparation, Droit du patrimoine, Droit des successions et donations, Responsabilité civile, Assurances des particuliers, Copropriété, Droit des mineurs, Procédure civile


     


    Barreau : Toulouse


     


    Adresse : 8 esplanade Compans Caffarelli 31000 TOULOUSE


     


    Publié le 15/11/2017


     


     


     


    Mediator : la responsabilité des laboratoires S. confirmée !


     


     


    Article juridique - Droit des assurances


     


    Par Me Claudia CANINI


     


     


     


    « L'état des connaissances scientifiques et techniques, au moment de la mise en circulation des lots administrés à la victime, permettait de déceler l'existence du défaut du médicament », c’est ce que la Cour de cassation a jugé le 20 septembre 2017, confirmant ainsi la responsabilité des Laboratoires S.


     


     


    En droit


     


    Le producteur peut être responsable du défaut alors même que le produit a été fabriqué dans le respect des règles de l'art ou de normes existantes ou qu'il a fait l'objet d'une autorisation administrative (C. civ. art. 1245-9).


     


    Le producteur est responsable de plein droit à moins qu'il ne prouve :


     


    (…)


     


    4° Que l'état des connaissances scientifiques et techniques, au moment où il a mis le produit en circulation, n'a pas permis de déceler l'existence du défaut (C. civ. art. 1245-10 4°).


     


     


    Décision de la Cour de cassation


     


    Le producteur est responsable de plein droit du dommage causé par le défaut de son produit à moins qu'il ne prouve, selon le 4° de l'article 1386-11, devenu 1245-10 du code civil, que l'état des connaissances scientifiques et techniques, au moment où il a mis le produit en circulation, n'a pas permis de déceler l'existence du défaut.


     


    La date de mise en circulation du produit qui a causé le dommage s'entend, dans le cas de produits fabriqués en série, de la date de commercialisation du lot dont il faisait partie.


     


    Après avoir retenu le caractère défectueux du Mediator, l'arrêt de la Cour d’appel de Versailles décrit les conditions dans lesquelles ont été révélés les effets nocifs de ce produit en raison, notamment, de sa similitude avec d'autres médicaments qui, ayant une parenté chimique et un métabolite commun, ont été, dès 1997, jugés dangereux, ce qui aurait dû conduire la société à procéder à des investigations sur la réalité du risque signalé, et, à tout le moins, à en informer les médecins et les patients.


     


    Il ajoute que la possible implication du Mediator dans le développement de valvulopathies cardiaques, confirmée par le signalement de cas d'hypertensions artérielles pulmonaires et de valvulopathies associées à l'usage du benfluorex, a été mise en évidence par des études internationales et a conduit au retrait du médicament en Suisse en 1998, puis à sa mise sous surveillance dans d'autre pays européens et à son retrait en 2003 en Espagne, puis en Italie.


     


    Il résulte de ces énonciations que l'état des connaissances scientifiques et techniques, au moment de la mise en circulation des produits administrés à Mme X...entre 2006 et 2009, permettait de déceler l'existence du défaut du Mediator, la cour d'appel de Versailles en a exactement déduit que la société n'était pas fondée à invoquer une exonération de responsabilité au titre du dommage subi par Mme X...


     


     


     


     


    Claudia CANINI


     


    Avocat au Barreau de TOULOUSE


     


    https://consultation.avocat.fr/avocat-toulouse/claudia-canini-3250.html


     


     


     


     


    Sources : Cour de cassation, 1re chambre civile, 20 Septembre 2017 – n° 16-19.643


     

    Message posté par a d v m calais

    le 31/10/2017 à 13:48

    Mediator. "La Fille de Brest" ce mardi soir sur le petit écran
    ©Adapté du livre d'Irène Frachon, le film «La fille de Brest», réalisé par Emmanuelle Bercot, raconte la lutte de la pneumologue brestoise pour faire interdire le Mediator, un médicament responsable de la mort de centaines de malades....


     


     


     


    « Je voulais juste aider les malades, pas faire la guerre devant les tribunaux, devant les médias », explique, à bout, Irène Frachon (jouée par la Danoise Sidse Babett Knudsen) à son mari. Il faut dire que rien ne prédestinait cette praticienne, quadragénaire et mère de famille, au combat intense et violent qu'elle a eu le courage de mener.


     


     


     


    La rubrique "Cinéma"


     


     


     


    Pendant les années 2009-2010, cette pneumologue se retrouve au coeur d'un scandale sanitaire qu'elle a lancé, aussi puissant et dévastateur que celui du sang contaminé. Ou pour parler de médicaments, de l'Isoméride prescrit comme coupe-faim et interdit en 1997, ou du Distilbène censé empêcher les fausses couches et interdit en 1977.


     


     


     



    Après avoir observé plusieurs malformations cardiaques sur les patients du CHU de Brest où elle travaille, Irène Frachon alerte le 3 juin 2009 l'Afssaps (l'agence française de sécurité sanitaire des produits de santé devenue Agence nationale de sécurité du médicament, ANSM). Elle lui confie ses doutes sur le Mediator, un médicament « à la toxicité inquiétante ».


     


     


     


    À lire sur le sujet


     


     


     


    La fille de Brest. «Une histoire gravée dans le marbre»


     


     


     


     


     


     


     


    Les Pieds Nickelés brestois


     


    Mais face au puissant laboratoire Servier, la pneumologue de province n'a que peu de poids. « Ce sont les Pieds Nickelés brestois face au 2e groupe pharmaceutique français », dit-elle à son allié, le chercheur Antoine Le Bihan, (incarné par Benoît Magimel). Elle peut aussi compter sur une épidémiologiste reconnue de l'hôpital parisien Gustave Roussy et une étudiante en thèse, qui va tenter de comptabiliser le nombre de morts, estimés entre 500 et 1.000 dans le film et plutôt au-delà du millier depuis.


     


     


     


    À l'écran, un film haletant comme un thriller, qui fait penser à « Erin Brockovich, seule contre tous », où une juriste, activiste dans l'environnement, se battait aussi contre tous.


     


     


     


    Derrière la caméra, on retrouve la réalisatrice Emmanuelle Bercot. Cette fille de chirurgien, récompensée à Cannes pour son rôle dans « Mon Roi », réalisé par Maïwenn, est captivée par cette héroïne moderne. Et perçoit tout de suite l'intérêt d'adapter « Mediator 150 mg. Combien de morts ? » d'Irène Frachon, alors qu'à sa sortie, le livre ne passionne pas grand monde.


     


     


     


     


     


    Enquête locale et scandale national


     


    Mais si elle est persuadée d'avoir la bonne histoire, Emmanuelle Bercot ne trouve pas son interprète. C'est Catherine Deneuve, avec laquelle elle termine « La Tête Haute », qui lui souffle le nom incongru de Sidse Babett Knudsen, l'héroïne de l'excellente série politique « Borgen ». Restait au spectateur à adhérer à son accent, plus suédois que breton. Mais l'oeil pétillant de la comédienne, son énergie, son humanité, son humour aussi, font vite oublier cette légère entorse à la réalité. L'entente immédiate entre la vraie et la fausse Irène a fait le reste. Le tournage s'est d'ailleurs déroulé au CHU de Brest, dans les bureaux de la pneumologue, avec une partie de son équipe, mais sans Antoine Le Bihan, qui exerce aujourd'hui au Canada.


     


     


     


    Une enquête locale qui vire au scandale national, et cette lutte, a priori perdue d'avance, du David breton contre le Goliath riche et parisien devrait offrir au film, au box-office décevant (moins de 400.000 spectateurs !), une nouvelle vie sur petit écran. Et pas qu'en Bretagne, tant le combat de cette lanceuse d'alerte, élue Bretonne de l'année 2016, est un exemple universel...


     


     


     


    Ce mardi, à 21 h, sur Canal+.
    ©

    Message posté par advm calais

    le 31/10/2017 à 13:45

    pour nos adhérents  qui souhaite regarder l émission sur le  médicament ::: le MEDIATOR


    SE SOIR SUT CANAL PLUS 

    Message posté par advm calais

    le 30/10/2017 à 11:21

    Charles Platiau / Reuters


    Il faut en finir avec l’intolérable comportement jusqu’au-boutiste des laboratoires Servier.


     

    Les révélations du Canard Enchainé, publiées dans son édition du 25 octobre 2017 dévoilent la poursuite et même l'intensification d'intolérables pratiques jusqu'au-boutistes de la firme Servier.



     

    Rappelons qu'à l'issue d'une instruction pénale qui a duré plus de 6 ans et dont la moitié a été consacrée à contrer les manoeuvres dilatoires de la défense de Servier, le parquet de Paris et les juges d'instruction s'accordent unanimement sur le renvoi de cette firme et ses principaux dirigeants devant un tribunal correctionnel pour les délits de "tromperie aggravée avec mise en danger de l'homme, escroquerie, trafic d'influence, prise illégale d'intérêt, homicides et blessures involontaires...".



     

    Les magistrats, comme les juges d'instruction, concluent au terme de l'examen de multiples documents accablants, minutieusement exposés sur des centaines de pages (réquisitoire et ordonnance de renvoi) que "le groupe Servier et ses dirigeants ont, dès le début des années 70, sciemment caché les propriétés pharmacologiques réelles du médicament Mediator [...]. Ce positionnement [...] sera maintenu coûte que coûte malgré les risques connus à partir de 1995 d'HTAP (hypertension artérielle pulmonaire) et d'atteinte valvulaire [...]. Ces défaillances trouvent en partie comme explication l'influence exercée par les laboratoires Servier sur les régulateurs de santé, à travers un vaste réseau de contact tissé auprès de nombreux responsables, agents et experts des autorités de santé, caractérisant de multiples conflits d'intérêts."



     

    Le bilan humain, en termes de décès, est confimé par l'expertise pénale définitive, concluant à environ 2000 décès par atteinte des valves cardiaques sans comptabiliser les morts d'HTAP.




     


    Servier, dirigé dans une stricte continuité idéologique après la mort de son fondateur par l'un des héritiers historiques de la firme, Olivier Laureau, ose affirmer depuis des années que "le Mediator a entrainé chez certains patients des effets indésirables sérieux pour lesquels une réparation et une indemnisation sont nécessaires. Le groupe Servier vit ce drame avec gravité, respect et compassion pour les patients et leurs proches."


    L'obstination du laboratoire Servier à prétendre agir dans l'intérêt des victimes, en contradiction avec l'évidence de milliers de pages de contestations engluant sans fin les demandes indemnitaires des victimes dans un dédale procédurier inextricable, est inacceptable.


    Tandis que la directrice de la communication de Servier, Sylvie Delassus, déclare à qui veut l'entendre que rien ne remet en cause "notre détermination à faire face à notre responsabilité vis-à-vis des gens qui ont été touchés", nous apprenons que Servier refuse de rembourser les indemnisations versées par l'ONIAM à des victimes lourdement touchées par la toxicité du Mediator, opérées à cœur ouvert et menacées à chaque instant par une complication fatale. Servier laisse ainsi à la charge du contribuable la réparation de ses méfaits, méfaits déjà pourtant condamnés définitivement en responsabilité civile.


    L'influence de Servier, relayée par des agences de communication ayant pignon sur rue et se mettant sans scrupule au service d'un industriel mis en examen pour des faits gravissimes, continue de se déployer insidieusement afin d'opposer aux victimes du Mediator un intolérable mur de déni, bâti grâce à une stratégie hideuse de négationnisme des faits et surtout de la réalité des êtres humains touchés par ce désastre.


    Toute expression publique des victimes, malmenées sans relâche dans leurs demandes de reconnaissance, est contrée par des pressions constantes exercées par la firme sur les journalistes, les photographes ou toute personne ayant à cœur de témoigner de la douleur de ces gens.


    C'est ainsi que j'ai appris, le jour où j'étais invitée sur le plateau d'Europe 1 pour participer en compagnie d'une victime à l'émission "Hondelatte raconte" que la rédaction avait reçu un appel de communicants, mystérieusement prévenus, pour protester de ma présence sans "contradicteur" à l'émission. De même, Claire Nouvian m'ayant interviewée lors d'une émission sur France Inter l'été dernier a eu la surprise d'être sollicitée par la même "boite de com", lui proposant une rencontre avec Olivier Laureau en personne car "la complexité de l'affaire Mediator est telle que seule une compréhension un peu en profondeur du dossier permet de mieux l'appréhender". Idem ce 24 octobre 2017 pour contrer un reportage de France Culture donnant la parole à des proches d'une victime disparue. Ces propositions de contacts directs avec les dirigeants de Servier semblent se multiplier, parfois avec succès, comme en témoigne une dépêche publiée en septembre 2017, célébrant l'avenir de l'usine de Gidy, celle là même qui a fabriqué le poison. "Au-delà du Mediator" osa titrer le journal alors que l'on parle d'un désastre industriel hors norme, pas encore jugé au pénal!


    Ces jours derniers, un photographe professionnel, Marc Dantan, touché par la détresse des victimes du Mediator, a lancé un appel participatif pour mener un magnifique projet de portraits de victimes du Mediator, celles dont Servier ne peut supporter la réalité de l'existence. Il a eu la surprise de recevoir un appel de Sylvie Delassus, lui suggérant de "rentrer dans un contexte plus réel" en rencontrant "des patients qui n'ont pas forcément de griefs". Voilà la "réalité" que veut imposer la firme: pas d'affaire, pas de victime. Il suffit pour s'en convaincre d'examiner la fresque historique récemment publiée par Servier sur son site internet, opportunément renouvelé. Mediator? Connait pas! Seule compte l'irrésistible ascension de l'industriel.


    C'est ainsi également que Servier se permet encore, grâce aussi à la complaisance indigne de responsables médicaux indifférents à toute notion de conflit d'intérêts comme à tout devoir éthique et déontologique, de sponsoriser de nombreuses manifestations soi-disant scientifiques, prétextes à développer son insatiable activité mercantile. C'est ainsi que l'on retrouve Servier, principal sponsor des Journées de Médecine Générale organisées mi-octobre à Paris, Servier sponsor des Journées de l'Hypertension Artérielle qui se tiendront à Paris mi-décembre, Servier organisateur en novembre des Journées Scientifiques de "l'Institut Servier" avec l'intervention d'orateurs médicaux prestigieux, certains issus de l'Académie de médecine, toute honte bue.


    Effacer la présence, la mémoire des victimes, tourner, quitte à l'arracher, la page du Mediator, voilà le dessein actuel de Servier, mené "coûte que coûte", avec l'appui d'un nauséabond réseau d'influence.


    Faudra t-il encore attendre 2019 et la tenue d'un procès pénal "exemplaire" pour mettre cette firme et ses complices hors d'état de nuire aux victimes?


    Message posté par advm calais

    le 18/10/2017 à 16:55

    > Message du 16/10/17 12:53
    > De : "Deraed Michel" <deraed.michel@orange.fr>
    > A : irene.frachon@chu-brest.fr
    > Copie à :
    > Objet : mediator
    >
    >

    > bonjour Madame FRACHON , conseillé par Madame DIAS , votre collaboratrice, je vous transmets une requête par MAIL .Je suis le Président de l'Association des Victimes des Médicaments de CALAIS, Monsieur Michel DERAED, je demeure dans le nord , 14 rue Henri DUNANT 59126 LINSELLES . Ce n'est pas un secret nous sommes en conflit ,pour le MEDIATOR , avec les laboratoires SERVIER . Ce médicament nous a été prescrit durant des années . Une quarantaine d'adhérents de l'association ont décidé de déposer plainte pour "Tromperie Aggravée ". Nous sommes défendus par Maître CHANGEUR, Avocat à Angoulème . Le procès devrait avoir en 2018 voire début 2019 . Après la décision en cassation au civil pensez-vous que notre dignité sera reconnue également au pénal . Le MEDIATOR nous a t-il soigné comme le prétendent certains médecins et cardiolgues , ce produit a empoissonné et pourquoi tant de victimes décédées ? . Il est grand temps que les scandales se terminent , chaque mois apporte une mauvaise nouvelle , les laboratoires incriminés sont-ils protégés par le monde financier et politique .Monsieur NOTTE , un adhérent de l'association , se prête à votre étude scientifique "PROTOCOLE  MEDIAGENE " je l'encourage vivement et mon souhait , notre  souhait est que votre recherche soit bénéfique pour la société . Lors du procès au pénal pourriez vous être parmi nous et anisi apporter un soutien indispensable , nous vous serions très reconnaissants . Merci pour votre action . Le Président Michel DERAED .


    > Message du 16/10/17 12:53
    > De : "Deraed Michel" <deraed.michel@orange.fr>
    > A : irene.frachon@chu-brest.fr
    > Copie à :
    > Objet : mediator
    >
    >

    >



    Message posté par advm calais

    le 25/09/2017 à 17:37


    La Cour de cassation a, pour la première fois, validé la responsabilité civile des laboratoires Servier, fabricants du Mediator, pour avoir maintenu la commercialisation d’un médicament qui « présentait un défaut », faute d’information sur ses risques, selon un arrêt consulté vendredi 23 septembre par l’AFP.


    Prescrit pendant plus de trente ans à cinq millions de personnes en France, cet antidiabétique, largement utilisé comme coupe-faim, pourrait être à l’origine de 1 520 à 2 100 décès à long terme, selon une expertise judiciaire.


    « Absence d’information »


    Pour les magistrats de la plus haute juridiction de l’ordre judiciaire, les laboratoires Servier ne pouvaient « invoquer un risque de développement pour s’exonérer de leur responsabilité » au titre du caractère défectueux du médicament. Dans sa décision rendue mercredi, la Cour estime que « l’état des connaissances scientifiques ne permettait pas d’ignorer les risques d’HTAP (hypertension artérielle pulmonaire) et de valvulopathies induits par le benfluorex », le principe actif du Mediator, entre 2006 et 2009, période au cours de laquelle il avait été consommé par une malade.


    « Au regard des données scientifiques de l’époque et du rapport bénéfice-risque qui en était attendu, ce médicament n’offrait pas la sécurité à laquelle elle pouvait légitimement s’attendre, compte tenu notamment de l’absence d’information figurant sur la notice », estime la Cour de cassation. « Dans la mesure où elle était sérieusement documentée, la seule suspicion de ces risques obligeait le laboratoire producteur à en informer les patients et les professionnels de santé », ajoute-t-elle. Or, notent les magistrats, jusqu’en 2009, date du retrait tardif du Mediator, les informations sur les effets indésirables ne faisaient pas mention des risques d’apparition d’une HTAP et d’une valvulopathie.





    « La défectuosité du Mediator confirmée »


    L’avocate de la malade, Me Martine Verdier, s’est félicitée de cet « arrêt de principe qui confirme la défectuosité du Mediator et scelle définitivement la responsabilité de Servier ». En rejetant le pourvoi des laboratoires, la Cour de cassation confirme la condamnation de Servier à indemniser cette femme à hauteur de 7 650 euros – elle en demandait plus de 40 000 –, décidée en première instance à Nanterre en octobre 2015, puis en appel à Versailles en avril 2016.


    Lire aussi :   Mediator : pourquoi les laboratoires Servier et l’Agence du médicament sont renvoyés devant le tribunal


    Ce scandale sanitaire révélé en 2007 par la médecin Irène Frachon a connu, à la fin du mois d’août, l’épilogue d’un long feuilleton judiciaire au pénal avec le renvoi devant le tribunal correctionnel des laboratoires Servier et de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Au total, 11 personnes morales et 14 personnes physiques seront jugées.



    En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2017/09/22/mediator-la-justice-valide-definitivement-la-responsabilite-civile-de-servier_5189486_1653578.html#lFIMUxJb41Q1guUi.99

     

    Message posté par advm calais

    le 25/09/2017 à 17:26


    Mediator : la justice valide définitivement la responsabilité civile de Servier


    Prescrit pendant plus de trente ans à cinq millions de personnes en France, cet antidiabétique pourrait être à l’origine de 1 520 à 2 100 décès à long terme



    En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2017/09/22/mediator-la-justice-valide-definitivement-la-responsabilite-civile-de-servier_5189486_1653578.html#zW1pgVETDwg6bBq1.99

     

    Message posté par advm calais

    le 23/09/2017 à 14:14

    Prescrit pendant plus de trente ans à cinq millions de personnes en France, cet antidiabétique pourrait être à l’origine de 1 520 à 2 100 décès à long terme.


     


    LE MONDE | 22.09.2017 à 10h37 • Mis à jour le 22.09.2017 à 10h


     



    En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2017/09/22/mediator-la-justice-valide-definitivement-la-responsabilite-civile-de-servier_5189486_1653578.html#QhyAdE6pRA7gkQPJ.99


     


    La Cour de cassation a, pour la première fois, validé la responsabilité civile des laboratoires Servier, fabricants du Mediator, pour avoir maintenu la commercialisation d’un médicament qui « présentait un défaut », faute d’information sur ses risques, selon un arrêt consulté vendredi 23 septembre par l’AFP.


     


    Prescrit pendant plus de trente ans à cinq millions de personnes en France, cet antidiabétique, largement utilisé comme coupe-faim, pourrait être à l’origine de 1 520 à 2 100 décès à long terme, selon une expertise judiciaire.


     


     


     


    « Absence d’information »


    Pour les magistrats de la plus haute juridiction de l’ordre judiciaire, les laboratoires Servier ne pouvaient « invoquer un risque de développement pour s’exonérer de leur responsabilité » au titre du caractère défectueux du médicament. Dans sa décision rendue mercredi, la Cour estime que « l’état des connaissances scientifiques ne permettait pas d’ignorer les risques d’HTAP (hypertension artérielle pulmonaire) et de valvulopathies induits par le benfluorex », le principe actif du Mediator, entre 2006 et 2009, période au cours de laquelle il avait été consommé par une malade.


     


    « Au regard des données scientifiques de l’époque et du rapport bénéfice-risque qui en était attendu, ce médicament n’offrait pas la sécurité à laquelle elle pouvait légitimement s’attendre, compte tenu notamment de l’absence d’information figurant sur la notice », estime la Cour de cassation. « Dans la mesure où elle était sérieusement documentée, la seule suspicion de ces risques obligeait le laboratoire producteur à en informer les patients et les professionnels de santé », ajoute-t-elle. Or, notent les magistrats, jusqu’en 2009, date du retrait tardif du Mediator, les informations sur les effets indésirables ne faisaient pas mention des risques d’apparition d’une HTAP et d’une valvulopathie.


     


     


     


    « La défectuosité du Mediator confirmée »


    L’avocate de la malade, Me Martine Verdier, s’est félicitée de cet « arrêt de principe qui confirme la défectuosité du Mediator et scelle définitivement la responsabilité de Servier ». En rejetant le pourvoi des laboratoires, la Cour de cassation confirme la condamnation de Servier à indemniser cette femme à hauteur de 7 650 euros – elle en demandait plus de 40 000 –, décidée en première instance à Nanterre en octobre 2015, puis en appel à Versailles en avril 2016.


     


    Lire aussi : Mediator : pourquoi les laboratoires Servier et l’Agence du médicament sont renvoyés devant le tribunal


     


     


    Ce scandale sanitaire révélé en 2007 par la médecin Irène Frachon a connu, à la fin du mois d’août, l’épilogue d’un long feuilleton judiciaire au pénal avec le renvoi devant le tribunal correctionnel des laboratoires Servier et de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Au total, 11 personnes morales et 14 personnes physiques seront jugées.


     


     


    Mediator : la justice


     

    Message posté par advm calais

    le 08/06/2017 à 18:14

    Mesdames Messieurs les Adhérents


     


     chers amis ,en cette fin de mois de mai ,la presse Nationale ,quasiment dans son ensemble ,nous annonce que le procés du MEDIATOR  aura  bien lieu Nous sommes concernés pour tromprie aggravée ))les derniers recours  déposés par les laboratoires  servier ayant été rejetés le parquet de paris a réclamé que soient  jugés ce procés pourrait se dérouler  durant le quatriéme trimestre2018.


     


    extraits  d'articles )pour hervé hamon  du telegramme  le 28 mai 2017 .on a la preuve aujourd'hui que depuis 1993 ,les laboratoires  savaient  qu'elle entrainait  des valvelopathies et l'hypertention pulmonaire,mais on a continué à vendre sa mort aux  rats )le MEDIATOR)


     


    un courrier  a était envoyer a tous nos adhérents , ;un courrier de notre président ;Michel ;; et un autre  sur le procés du  MEDIATOR qui aura bien lieu .  enfin de bonne nouvelles  .. 

    Message posté par advm calais

    le 23/05/2017 à 09:43


    Ce que confirme encore le député Gérard Bapt, qui s'est battu aux côtés d'Irêne Frachon pour faire reconnaître la nocivité du Mediator : « Il y a quelque temps, un monsieur vient me voir dans un colloque et se présente comme le nouveau président de Servier. Il m'affirme que le laboratoire est désormais parti sur de nouvelles bases. J'étais tout à fait prêt à le croire mais, depuis, je constate qu'il faut s'enquérir des malades au cas par cas. »


    « Dans le cadre de l'Oniam et des affaires civiles, nous avons indemnisé, nous indemnisons et nous indemniserons tous les patients qui ont souffert du produit », a promis Olivier Laureau, le nouveau président.



    Ils ont contesté toutes les pièces, m'ont obligée à rentrer dans des détails de ma vie parfois très gênants


    Les victimes et le camp d'Irène Frachon continuent de batailler. « Non, Servier n'a pas changé : mises en cause incessantes des experts, demandes de délocalisation des expertises, innombrables et incessantes demandes de récusation des experts, refus systématique des demandes de provisions, parfois vitales pour les victimes (contestées jusqu'en cassation). Refus, refus, refus... Jusqu'à ce qu'ils arrivent à être "coincés" par une expertise favorable. Ils essaient alors la transaction "amiable" pour obtenir la renonciation des victimes à toute contestation ultérieure. »


    « Ils ont contesté toutes les pièces, m'ont obligée à rentrer dans des détails de ma vie parfois très gênants », raconte une victime qui a été indemnisée au bout de sept ans. Une autre malade est retournée vers l'Oniam à l'aggravation de sa maladie, comme le prévoit la procédure : « Tout a été contesté à cause de mon âge ! »


    L'exercice du contradictoire


    Servier dément. Dans un communiqué publié en 2015, après un manifeste de personnalités dénonçant les pratiques juridiques du groupe, le laboratoire affirme que ses équipes et leurs conseils « traitent sans discontinuer l'ensemble des dossiers avec un sens aigu du devoir et des responsabilités. Les demandes d'informations médicales adressées aux patients sont indispensables à l'évaluation de leur préjudice. Nous réfutons catégoriquement les accusations qui nous sont faites de demandes qui seraient injustifiées et pléthoriques ».


    Mais ce n'est pas l'opinion d'Alain Legoux, président du collège d'experts chargé d'indemniser les victimes du Mediator de juin 2013 à juin 2016. Dans une tribune publiée dans la « Gazette du Palais », en août 2016 , le premier avocat général honoraire à la Cour de cassation stigmatise « l'exercice du contradictoire par les laboratoires Servier », qui auraient « amené le collège à dépenser un temps précieux pour répondre à des contradictions incessantes articulées avec la même expertise professionnelle que devant une juridiction de droit commun : discussions sur la responsabilité du laboratoire ou la novicité du produit alors que la loi les présuppose [...] ».



    Vous savez, l'indemnisation c'est une chose, mais je ne serai pas tranquille tant que le procès pénal n'aura pas eu lieu


    Pour que les choses soient claires, un décret a renforcé, en avril 2016 , les obligations de transparence des offres d'indemnisation faites par Servier. Ainsi, désormais, celles-ci doivent indiquer le montant accordé pour chaque type de préjudice et préciser si le montant s'écarte du barème de l'Oniam.


    « Vous savez, l'indemnisation c'est une chose, mais je ne serai pas tranquille tant que le procès pénal n'aura pas eu lieu », souffle une victime. Et Servier n'en a pas fini car, après le procès pour tromperie aggravée, d'autres devraient suivre, notamment celui pour « homicides et blessures involontaires ».



    En savoir plus sur https://www.lesechos.fr/industrie-services/pharmacie-sante/030342405424-mediator-comment-servier-tente-de-tourner-la-page-2088633.php#bV8WK1oGAa5RPZbh.99

     

    Message posté par advm calais

    le 06/04/2017 à 10:53

    Mis à jour le 06/04/2016 | 11:07
    publié le 06/04/2016 | 11:07


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    LA NEWSLETTER ACTUNous la préparons pour vous chaque matin


    Lorsque l'Office national d'indemnisation des accidents médicaux (Oniam) valide le dossier d’une victime du Mediator, le laboratoire Servier doit proposer à ce dernier une offre financière basée sur des barèmes très précis. Mais, comme le dénonçait  fin février le directeur de l’Oniam, Erik Rance, dans le Canard Enchaîné, "dans certains cas, Servier n'attribue pas les heures d’aide à domicile et ne le dit pas explicitement", évoquant une différence pouvant aller jusqu'à 100.000 euros.


    Plus tôt, le même mois, son organisme avait transmis aux victimes une lettre les appelant à la plus grande vigilance. Car une fois l'offre de Servier acceptée, ils ne peuvent plus faire machine arrière. En cas de contestation, l'Oniam peut réviser les calculs ; mais la démarche est, hélas, longue pour des patients parfois à bout de forces et de nerfs.


    Ce 6 avril, la ministre de la Santé Marisol Touraine a annoncé par voie de communiqué avoir signé un décret imposant que les offres d’indemnisation faites par Servier "devront désormais respecter des règles strictes", afin d’être "transparentes, sans ambigüité et donc plus facilement évaluables par les victimes".


    Les offres de Servier "devront désormais indiquer le montant accordé pour chaque type de préjudice et préciser explicitement si l’offre s’écarte du barème d’indemnisation de [l’Oniam]".


    "Ces nouvelles règles permettront ainsi aux victimes d’apprécier en toute connaissance de cause les offres qui leur sont faites par les laboratoires Servier", poursuit le communiqué. "Concrètement, elles seront plus facilement à même de juger si une offre est trop faible, et donc le cas échéant d’activer leur droit de demander à l’Oniam de se substituer aux laboratoires (c’est à dire demander à l’Oniam de leur verser une indemnisation conforme à l’avis des experts du collège benfluorex, charge à l’Oniam de se retourner ensuite contre les laboratoires Servier)."


    "Un petit jeu mesquin"


    Invité sur le plateau du Magazine de la santé fin février 2016, Charles Joseph-Oudin, avocat représentant de victimes du Mediator, avait vivement dénoncé les pratiques de Servier :"Je suis désolé de redire ça, mais les laboratoires Servier ne jouent pas le jeu. Ils ne jouent pas le jeu car les délais sont extrêmement longs, on a du mal à obtenir d’eux des réponses, même si - il faut le dire - il y a des dossiers où des indemnisations ont été versées… [Mais] il y en a où ça bloque."


    Sur le même plateau, en septembre 2015, Jacques-Antoine Robert, avocat des laboratoires Servier, avait affirmé qu'il n'y avait "aucune volonté [de la part de Servier] d’économiser quelque centime que ce soit"… Citant l'exemple d'une victime interviewée par les journalistes de l'émission, qui accusait Servier de jouer la montre, l'avocat affirmait qu'un courrier d'indemnisation lui avait été envoyé.


    Maître Charles Joseph-Oudin confirmait fin février qu'une offre a bien été reçue par la victime, mais d'un montant "[insuffisant] au regard de la gravité des préjudices" (800.000 euros contre un million estimé par l'Oniam, NDLR). "Je ne dis pas qu’il ne paieront pas : je dis que cela prend un temps fou", s’agace l'avocat. Il dénoncait un "petit jeu mesquin" de Servier, rappelant que plusieurs de ses clients sont déjà morts sans toucher le moindre euro du labo.


    l Touraine.


    Message posté par ADVM CALAIS

    le 25/01/2017 à 14:27

    LINSELLES le 13 janvier 2017


    President de l A D V M Calais


                          à


    Madames et Messieurs les  adherents 


    de l ADVM Calais


    chers Amis ,avec Maitre CHANGEUR  notre avocat ,nous avons pu convenir  d'une date pour l'assemblée générale ordinaire  de notre association ,Elle se déroulera le 25 février 2017 de 13h45 à17 h ,salle  3 jean vienne ,à la Maison des associations  RUE haguenau à CALAIS  il  exposera  les avancées  de cette affaire MEDIATOR , sa rencontre avec la magistrate responsable  de ce dossier et aussi de pouvoir répondre à vos questions


    0RDRE DU JOUR  1/ 13H30 ACCUEIL


    2/13H45 exposé de MAITRE CHANGEUR


    3/ BILAN DE L ADVM CALAIS _finances _bureau


    par respect pour les employés communaux fin de scéance 17h30  cette réunion devra impérativement  étre terminée  à 17h


    VENEZ NOMBREUX ET A TRES  BIENTOT   MERCIE


     

    Message posté par advm calais

    le 18/12/2016 à 19:28

      Chers amis   adhérents                


    les fétes de fin d année m'améne avec le bureau à vous présenter nos meillieurs  voeux ;de réussistes et de santé pour  l'année nouvelle et partager ainsi les bonheurs de la vie


     


    mais voilas pour nous il y a le MEDIATOR


    notre association ira au pénal pour tromperie aggravée,actuellement nous sommes 36


    Maitre Changeur ,notre avocat, pour ceux qui souhaiteraient nous rejoindre ,peut etre joint par courrier,  adresse  1 rue rené GOSCINNY 16000  Angouléme ou par  téléphone au  05.45.68.10.10 il vous exposera les modalités et sachez qu 'il accepte la protection juridique ,Maitre CHANGEUR   sera parmi-nous  à l'assemblée générale de l' association qui devrait se dérouler   soit en février soit en mars  vous serez informés par courrier, Sacher  que la cotisation  annuelle reste inchangée à 30 euros ,Nous vous remercions  de renouvler votre confiance  et recevez ,chers adhérents ,nos plus sincéres et respectueuses considérations    

    Message posté par advm calais

    le 01/09/2016 à 09:51

    Nous, signataires de ce manifeste, exhortons les professionnels de santé à reconsidérer leurs liens avec le groupe pharmaceutique Servier, laboratoire mis en examen pour des comportements d’une extrême gravité à l’origine de milliers de maladies cardiaques graves et de décès », demande ce « manifeste des 30 », mis en ligne en milieu de semaine à l’initiative de la pneumologue Irène Frachon.


    En milieu de journée vendredi, le manifeste avait déjà été signé par plus de 2 500 personnes.


    Parmi les premiers signataires, Didier Sicart, médecin, ancien président du Comité consultatif national d’éthique (CCNH), Rony Brauman, médecin et ancien président de Médecins sans frontières (MSF) ou encore le philosophe Michel Serres.


    « Alors que l’état de nombreuses victimes ne cesse de se dégrader », l’attitude du laboratoire Servier est « contraire à l’éthique scientifique et pharmaceutique », poursuit le texte, déplorant que, malgré tout, Servier « reste un sponsor favorablement accueilli par une partie de la communauté médicale, certaines sociétés savantes et de nombreux leaders d’opinion médicaux ».


    En conséquence, les signataires « appellent solennellement les médecins, soignants et leurs instances représentatives à réévaluer la pertinence des liens qui les unissent au laboratoire Servier et à vérifier si ces partenariats sont compatibles avec les principes fondamentaux de la déontologie médicale ».


    Le succès rapide rencontré par ce texte n’a pas surpris le docteur Frachon, qui a mis au jour en 2007 le scandale du Mediator, car « cette affaire est un vrai scandale qui indigne l’opinion publique », a-t-elle déclaré à l’AFP.


    Pour le médecin, un nouveau « bras de fer se joue entre Servier et L’Oniam » (Office national d’indemnisation des victimes d’accidents médicaux) depuis que cet organisme a réévalué, fin 2014, les indemnités accordées aux victimes du Mediator.


    « Servier a vu ça d’un très mauvais oeil » et, tout en affirmant poursuivre ces indemnisations, conteste désormais les décisions de l’Oniam sous des prétextes « totalement fallacieux ». Le groupe renforce de ce fait la pression sur les victimes et contraint l’Oniam, selon les cas, à indemniser ces dernières avec des fonds publics avant de se retourner ultérieurement contre le laboratoire, assure la pneumologue.


    Pour le groupe pharmaceutique, considère Mme Frachon, « les fonds à verser (aux victimes) sont faibles » au regard des moyens financiers du laboratoire, premier groupe pharmaceutique français indépendant.


    Dans un communiqué publié jeudi, les laboratoires Servier « dénoncent la polémique lancée sur internet appelant les médecins soignants à réévaluer la pertinence des liens les unissant au laboratoire ». Servier fait valoir que son soutien à des partenaires ou des manifestations d’ordre médical « respectent les exigences de transparence et l’éthique médicale ».


    Le Mediator, prescrit pendant 30 ans, d’abord contre l’excès de graisses dans le sang, puis comme traitement adjuvant pour les diabétiques en surpoids, est à l’origine de graves lésions des valves cardiaques. Il pourrait être responsable à long terme de 2 100 décès, selon une expertise judiciaire.


    L’enquête est terminée depuis avril 2014 mais il n’y a pas de date de procès fixée à ce jour, en raison de plusieurs recours de Servier concernant la procédure.


     

     


     






















    Message posté par deraed - linselles - france

    le 26/08/2016 à 15:16

    bonjour à vous tous,je viens dêtre informé de la nouvelle adresse de Maître CHANGEUR l'Avocat de l'association ADVM Calais . Désormais son cabinet est installé au 1 rue René GOSCINNY 16000 Angoulème. Bonne réception et à bientôt ,votre dévoué Michel DERAED.

    Site Internet : //ADVM CALAIS

    Message posté par advmcalais

    le 10/08/2016 à 12:58

     


    Le Mediator  : empoisonnement délibéré


    Irène Frachon, pneumologue, a fait le récit de l'affaire du Mediator produit par le Laboratoire Servier. On croit connaître le scandale mais entendre celle qui lança l'alerte résumer son combat, ça fait froid dans le dos. Rappel des faits : le Pondéral puis l'Isoméride, contenant une substance toxique (la norfenfluramine, proche de l'amphétamine), sont interdits après un immense scandale sanitaire : des "dizaines de milliers de victimes" en France et des indemnisations de "plusieurs milliards de dollars" aux USA. Ce qui n'empêche pas Servier, en toute connaissance de cause, de commercialiser le Mediator, contenant la même substance toxique, pour le traitement du diabète, en fait massivement utilisé pour la perte de poids. 5 millions de Français ont été intoxiqués par ce "poison", Irène Frachon parle d'"un empoisonnement délibéré". 10 000 patients ont déposé un dossier de plainte contre le Mediator. On estime qu'il a provoqué la mort de 2000 personnes


    Irène Frachon se lâche : "criminalité en col blanc", "gangsters", "embrouilles et saloperies" des gens de chez Servier et des médecins et cardiologues complices (sponsorisés massivement par Servier), refusant d'admettre leur erreur. Elle raconte le calvaire de Mireille, son combat qui a duré de nombreuses années, alors qu'elle était à certains moments entre la vie et la mort, les expertises humiliantes par des "experts" de Servier odieux, des psychiatres ignobles (preuves à l'appui), des ténors du barreau grassement payés juste pour toujours reporter les audiences. Mireille avait déclaré : "ils ont bousillé ma vie et en plus ils me terrorisent". Elle finira par obtenir une indemnisation qui équivaut à un mois de salaire du PDG de Servier !


     


    Irène Frachon, qui n'a pas été seule à mener le combat (la très bonne revue spécialisée, indépendante des labos, Prescrire  avait lancé des mises en garde), parle de "tordre le bras à ces salopards" et à toute cette "corruption médicale". La loi santé, adoptée cette année, tant combattue par les médecins (à propos du tiers-payant surtout) a permis de relancer ces dossiers d'indemnisation (qui en a entendu parler ?). L'Agence du médicament a été mise en examen pour négligence. A l'automne 2015, les premières condamnations sont tombées à l'encontre du labo Servier [les indemnités accordées à des malades très gravement atteints équivalent, selon mes calculs, à 1/10 000ème de l'indemnité pour préjudice moral accordée à Bernard Tapie : que vous soyez puissants ou misérable]. Notre lanceuse d'alerte a été longuement applaudie par une assistance très émue, consciente de ce que représente un tel combat face à ces puissances d'argent.
    Les mauvaises langues ne manqueraient pas d'apporter cette précision supplémentaire : Nicolas Sarkozy fut un des avocats de Servier et il lui décerna, sans complexe, la grand-croix de la Légion d'Honneur


     

    Message posté par advm calais

    le 30/07/2016 à 14:55

    pour information   notre président  


    Monsieur   Deraed   Michel


     


    vous signal que le numéro de téléphone de notre avocat   Maitre Changeur ; est actuellement le  05.45.68.10.10


    et que a partir du 31.08.2016 l adresse va changer    


    nous vous informerons de ce changement ::


    mercie de votre compréhention

    Message posté par advm calais

    le 18/06/2016 à 15:38

    procés repoussé en 2018


     


    le médiator médicament les laboratoires servier  commersialisédés 1976 prescrit aux diabétiques en surpoids  mais surtout  comme coupe faim  a été retiré de la  vente fin 2009 suite  aux travaux du chu  de brest  emmenés par la pneumologue  iréne frachon 


    plus de 5 millions de personnes en ont consommé


    200à2000personnes en seraient mortes


     


    une  instruction  judiciaire  a été ouverte  en 2011 jacques servier  mis en examen   en 2011 pour tromperie aggravée et en décembre 2012 pour homicides et blessures  involontaires est décédé  en avril 2014  le procureur  de la république  avait annoncé un procés au premier  trimestre  2015 il ne devrait pas avoir lieu avant 2018

    Message posté par advm calais

    le 18/06/2016 à 15:26

    on rencontre de multiples obstacles liés a l mauvaise volonté  de srvier  :ce sont des criminels sans scrupule il a fallu  que la ministre  de la santé fasse un décret  qui oblige  servier a ne pas tenter  d arnaquer  les victimes  je pense a une jeune femme  victime  du médiator  qui ne pouvait plus travaillier  ni toucher de retraite  il y a quelques années  servier  lui avait  accordée 3000 euro  je lui  ai dit que sa pathologie  était  beaucoup plus grave  que celle reconnu  elle  s' est  déplacée  pour faire des  examens  on a remonté un dossier  il y a quelques  jours  elles m'a rappelée  servier  acculé  propose  aujourd hui  plus de 100  000 euro petit à petit  le processus  d'indemnisation s 'est  amélioré  c ' est une situation  trés inéquitable qui ne me satisfait pas  mais   c 'est mieux


    comme me le disait  un spécialiste ;c'est l' archétype  de la criminalité  en  col blanc  je dirais méme de la criminalité en blouse blanche ;; aujourd'hui  il y a des   grands  médecins mis  en examen pour prise illégale d'intérét  


    pourquoi continuer ?


    pour mes patients qui eux continuent à souffrir  et à mourrir  à cause du médiator  je les accompagne médicalement  dans leur calvaire   je me bats pour que les gens soient reconnus  et indemnisés 


    toutes mes forces sont concentrées là dessus 


    victimes tarnaises sont ou ont été défendues  par me albaréde ;avocat au barreau d'albi sur un total estimé entre 60 et 80 dossiers  en cours dans le tarn  ;une dizaine de victimes  ont signé un protocole d' indemnisation avec les laboratoire servier  pour des sommes  minimes avec  obligation  pour la victime  indemnisée  de signer une clause  de confidentialité pour la vingtaine d dossiers  tarnais  restant les laboratoires  servier  opposent  ici  comme aillieurs  un sursis a statuer  en attendant le jugement au pénal  de l'affaire du médiator  ce soir a lissue de la conférence  iréne frachon  doit rejoindre  me Albaréde  pour faire le point   avec lui sur les derniéres  avancées  en matiére  d' indemnisations la loi santé  de janvier 2016 permet a certains dossiers  écartés  d'étre réexaminés  un décret ministériel  d' avril  2016 fixe  de nouvelles régles d'indemnisation plus favorables aux victimes   


     


     

    Message posté par advm calais

    le 18/06/2016 à 14:25

    iréne frachon la pneumologue du CHUde brest qui a mis au jour ;en 2010 ;le scandale du médiator des laboratoire servier ;poursuit inlassason combat pour l indemnisation des victimes elle sera ce soir a la fac d albi


    A QUI SOUHAITEZ VOUS ADRESSER  CE SOIR


    au victimes du médiator ;elles sont mon unique préoccupation ;il y a un patient tarnais dont le dossier traine depuis des années et qui m ecrit souvent ça s'éternise et les victimes sépuisent  jais pensé que  c'était le moment de venir ;de rencontrer le cabinet d avocats qui les défent a albi: je suis au coeur de  la fournaise et malheureusement ;je reste indispensable pour expliquer aux victimes et aux avocats tout ce qui se passe ;je vais leur dire qu'elles sont victime d 'un crime elles ont été délibérément exposées à  un poison mortel les conclusions de l'instruction sont accablantes sur ce fondement là la justice civile a déja condamné ce médicament n d l r pour la 1 iere fois en octobre 2015 le tribunal de grande instance de nanterre  saisi par 2malades de 67  et 72 ans a reconnu la responsabilité civile des laboratoires servier  pour avoir laisser sur le marché un medicament  défectueux ;;; mais on est encore trés loin du jugement pénal il faut que les victimes arrivent à vivre avec se crime non jugé ;on sais que les expertises scientifiques ont confirmé tout ce qu'on a dit

    Message posté par advmcalais

    le 17/06/2016 à 11:51

    iréne frachon au sujet de servier et du médiator // ce sont des criminels sans scrupule//

    Message posté par advm calais

    le 11/04/2016 à 13:40

    message de Maitre Changeur
    Un grand merci à l'association "ADVM" et à son président Michel DERAED pour leur engagement auprès des nombreuses victimes du MÉDIATIOR aux côtés desquelles, pour certaines d'entre elles, j'interviens ; j'étais à CALAIS, vendredi dernier, à l'occasion de l'assemblée générale de l'Association.
    J'ai pu rencontrer des victimes souvent désespérées et perdues, qui attendent que justice soit faite.
    Qu'elles soient assurées que je ferai tout mon possible pour que leur préjudice soit reconnu à la hauteur de leurs souffrances.

    Message posté par advm calais

    le 11/04/2016 à 13:33

    L’Association de défense des victimes du Mediator (ADVM), dont le siège est à Calais, a tenu sa cinquième assemblée générale. L’avocat de l’ADVM, Jean-François Changeur, encourage les adhérents à ne pas baisser les bras malgré la lenteur du dossier et à entamer une procédure pénale. Le procès du laboratoire Servier ne pourrait intervenir qu’en 2020.

    – Où en est-on de l’instruction du dossier sur l’affaire du Mediator ?

    Jean-François Changeur, avocat de l’ADVM : « Aujourd’hui, nous sommes à peu près au milieu de l’instruction. Un collège de juges d’instruction s’est regroupé pour étudier les dossiers des 4 000 victimes recensées et qui se sont constituées partie civile. Une expertise médicale doit être diligentée pour chacune d’entre elles. On peut estimer que l’instruction se terminera en 2018. Le procès aura peut-être lieu en 2020. Mais c’est une estimation. Le laboratoire Servier peut demander d’autres actes dans le dossier. »

    – Dans le but de ralentir encore plus le dossier ?

    « Oui, je le pense. C’est une stratégie pour avoir les gens à l’usure : parce que cela coûte de l’argent ou simplement parce que les gens ne seront plus là. On le constate à cette assemblée générale de l’ADVM : des personnes le disent, elles ont 80 ou 84 ans, elles se demandent si elles seront encore là en 2020. »

    – Quelles sont les différentes procédures possibles pour les personnes qui ont utilisé du Mediator ?

    « La première possibilité, c’est de se constituer partie civile pour un procès pénal afin d’obtenir une condamnation et une indemnisation. Il y a deux volets dans cette procédure. Le premier : toute personne qui a consommé du Mediator peut se constituer partie civile pour tromperie aggravée. Le second volet, c’est que si les séquelles sont démontrées, elles peuvent attaquer pour blessures involontaires ou homicide involontaire. Il faudra une expertise médicale, financée par l’État.

    Jean-François Changeur est avocat basé à Angoulême où il représente également des associations de victimes du Mediator, ainsi qu’en Vendée.

    La deuxième possibilité, c’est de déposer un dossier à l’ONIAM (*) et de toucher une indemnisation si les séquelles sont reconnues. Mais s’il y a une indemnisation, il n’y a plus de possibilité de faire une procédure pénale. La troisième possibilité c’est de poursuivre l’État, comme l’ont fait certains patients, parce que l’État aurait dû prendre toutes les dispositions plus tôt pour faire suspendre la distribution du Mediator. Le tribunal administratif avait reconnu l’État responsable. Enfin, il est possible d’entamer une procédure civile. Dans ce cas, c’est à la victime de financer l’expertise (1 500 €). Deux victimes ont reçu dernièrement moins de 10 000 et 30 000 € alors qu’elles avaient demandé 800 000 €. »

    – Que conseillez-vous aux adhérents de l’ADVM ?

    « De ne pas baisser les bras et d’aller vers une procédure pénale collective. Plus d’une cinquantaine d’avocats travaillent sur ce dossier en France pour le compte d’associations ou des clients individuels ».

    (*) Office national d’indemnisation des accidents médicaux



    35 adhérents vers une procédure pénale

    Environ vingt-cinq adhérents sont présents à l’assemblée générale de l’association de défense des victimes du Mediator (ADVM), à la maison des associations de Calais. Tous avec le même besoin : être reconnus comme victimes du médicament délivré par le laboratoire Servier pendant 25 ans, avant son retrait en 2009. Mais c’est une guerre d’usure qui se joue depuis 2011 et elle n’est pas près de se terminer. Le procès ne pourrait se tenir qu’en 2020. Au mieux.

    Michel Deraed, président de l’ADVM, aux côtés de l’avocat Jean-François Changeur.

    Pas étonnant que les découragements soient nombreux. « À la création de l’association, on avait 700 adhérents », se souvient Michel Deraed, habitant de Linselles (près de Lille) et président de l’association depuis 2013. Aujourd’hui, ils ne sont plus qu’une cinquantaine. « Vous savez, on ne touche pas à l’empire de l’argent, soupire, Jean-Marie, adhérent de 68 ans venu de Béthune. Je ne crois plus à ce procès, Servier va tout faire pour gagner du temps. Personnellement, j’ai pris du Mediator pendant dix ans. Mes problèmes cardiaques ont été reconnus par l’ONIAM, j’ai été indemnisé de 1 500 euros. » Une somme bien faible pour Michel Deraed qui s’interroge sur le collège d’experts de l’ONIAM. « On a une dame dans l’association qui a touché 500 € après la mort de son mari. Vous vous rendez compte ! »

    Le président encourage les adhérents et victimes à ne pas baisser les bras : « Il faut entamer une procédure », martèle-t-il. Lui comme 34 autres personnes ayant pris du Mediator se sont constituées partie civile pour obtenir la condamnation du laboratoire Servier.



    L’ADVM : cinq ans de combat et de déboires

    L’association de défense des victimes du Mediator (ADVM) a été créée en 2011. Deux ans après le retrait du Mediator, médicament distribué par le laboratoire Servier pendant 25 ans. La nocivité présumée du médicament a été rendue publique par le médecin pneumologue Irène Frachon. Deux millions de personnes dans le monde ont consommé du Mediator. Le nombre de morts imputé à la prise de ce médicament est estimé à 500 selon certains chiffres, 1 500 à 2 000 selon d’autres estimations.



    À sa création, l’ADVM comptait environ 700 adhérents. Aujourd’hui, ils ne sont plus qu’une cinquantaine (plus de la moitié est calaisienne, les autres sont originaires de Roubaix, Tourcoing, Lyon...). En cause notamment, les déboires avec les deux précédents présidents de l’association. Une enquête a été en effet ouverte en 2012 à l’encontre de José Duquesnoy soupçonné d’avoir détourné 13 000 €. Contacté sur le sujet, le parquet de Boulogne-sur-Mer n’était pas en mesure de nous indiquer où en était le dossier. Un an plus tard, c’est Cécile Weingaertner qui fait l’objet d’une plainte également pour détournement. « Aujourd’hui, elle rembourse les 500 € qu’elle a pris », indique l’actuel président Michel Deraed.

    Depuis la création de l’association : 386 dossiers ont été envoyés à l’ONIAM (office national d’indemnisation des accidents médicaux). Le détail des indemnisations et des dossiers refusés n’est pas connu, 35 personnes se sont constituées partie civile, une centaine de dossiers est dans les bureaux de l’association, et quelques-uns seraient toujours chez l’ancien avocat de l’ADVM.

    PAR DOMINIQUE SALOMEZ

    Message posté par advm calais

    le 04/03/2016 à 13:23

    l association qui organise des débats sur les sujets de société a fait salle comble lors de cette évènement sur les lanceurs d alerte .et pour cause;les invités étaient prestigieux .Nicole marie Meyer ancienne fonctionnaire lanceuse d alerte et membre de l' ONG anticorruption international transparence France ainsi qu'Irène Frachon la célèbre pneumologue a l'origine de la mise a jour du scandale du médiator avait fais spécialement le déplacement Michel Baur ancien directeur des hôpitaux de paris a également apporter son point de vue juridique sur les conflit d intérêt dans les hôpitaux d'arnaque le procès pénal lui a été repousser celas dit laissant un criminel le laboratoire servier .libre dans la nature c'est le plus grand serial killer de l'industrie pharmaceutique j'ai lancé cet été un manifeste des 30 signés par de nombreuses personnalités du monde médical et de la société civile comme Michel Serres pour pousser le laboratoire servier a indemniser correctement les victimes un projet de décret est actuellement présenter au conseil d'état pour obliger le laboratoire a fournir des information complémentaire des indemnisations verse les victimes comprendrons que la somme peut être inferieur a celle qui était annoncée elles pourront ensuite se tourner ver l oniam pour avoir une compensation la vie d Irène Frachon na pas changé bien sur elle a était totalement bouleversée par cette histoire par ce que ses la dénonciation d'un crime mais ses mon métier de médecin praticien a temps plein ;;;; texte paru dans un journal

    Message posté par advm calais - oye plage

    le 03/02/2016 à 18:16

    Mediator® : des dossiers réexaminés après rejet d’indemnisation ?

    Publié le 03/02/2016 à 13:52, Mis à jour le 03/02/2016 à 13:53

    Actu Santé


    Mediator® : des dossiers réexaminés après rejet d’indemnisation ?

    Message posté par advm calais - oye plage

    le 03/02/2016 à 18:14

    Plusieurs centaines de rejets d’indemnisation des victimes du benfluorex (Mediator®) pourraient être prochainement réexaminées. Le collège d’experts indépendants auprès de l’ONIAM (Office national d’Indemnisation des Accidents Médicaux, des Affections Iatrogènes et des Infections Nosocomiales) pourra en effet revenir sur ces avis sous deux conditions. Annoncée ce mardi 2 février, cette mesure vient renforcer les droits des patients à bénéficier d’une indemnité financière en contrepartie du préjudice dont ils souffrent.

    En 4 ans et demi de procédure, 8 963 demandes d’indemnisations ont été déposées par les victimes du Mediator®. Parmi elles, 2 031 personnes ont reçu un avis positif. Et 3 889 rejets ont été répertoriés Mais désormais, selon la loi du 26 janvier 2016 de modernisation du système de santé, « le collège d’experts indépendants pourra revenir sur des rejets antérieurement prononcés et, s’il l’estime fondé, émettre un nouvel avis d’indemnisation ». Une possibilité envisagée :

    * « Si des éléments nouveaux sont susceptibles de justifier une modification du précédent avis » ;

    * « Si les dommages constatés sont susceptibles, au regard de l’évolution des connaissances scientifiques, d’être imputés au benfluorex ». L’évaluation médicale des risques causés par le benfluorex a en effet gagné en précision ces dernières années. Davantage de diagnostics de valvulopathies et de troubles cardiaques (anciennement imputés à des rhumatismes articulaires) sont donc attribués à la prise du Mediator®.

    Un tournant dans l’affaire Mediator® ?

    Dans les mois à venir, le collège d’experts auprès de l’ONIAM va donc « être amené à se ressaisir de plusieurs centaines de demandes précédemment rejetées ». Point important, cette mesure de la loi du 26 janvier 2016 pourrait aussi bénéficier aux patients ayant reçu un avis positif d’indemnisation. Même si un dédommagement financier a été accepté par la victime, « une éventuelle aggravation de son état de santé (…) peut faire l’objet d’une nouvelle demande d’indemnisation ».

    Rappelons que l’ONIAM est chargé d’indemniser les victimes lorsqu’aucune proposition n’est faite par le laboratoire Servier dans les 3 mois suivant la réception du dossier. Mais aussi lorsque ce laboratoire s’oppose aux avis d’indemnisation adressés par le collège d’experts ou que le montant attribué à la victime par Servier est jugé insuffisant.

    Retiré du marché en novembre 2009, l’antidiabétique Mediator® a été prescrit comme coupe-faim en France pendant 30 ans. Il est responsable de graves lésions des valves cardiaques (valvulopathies) et d’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP).

    DestinationSante * Actu Santé

    Message posté par A D V M CALAIS

    le 24/11/2015 à 12:54


    La cour d’appel de Paris a repoussé vendredi la fin de l’enquête dans le volet principal de l’affaire du Mediator, selon l’AFP qui fait état de sources concordantes.

    Dans ce volet principal, 28 personnes ont été mises en examen. Douze sont des personnes morales, essentiellement des sociétés de la galaxie Servier, mais aussi l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Les autres sont des dirigeants de Servier, des fonctionnaires, des médecins et une ex-sénatrice soupçonnée pour ses liens avec Servier. Ce volet principal de l’affaire Mediator porte notamment sur des faits de tromperie, d’escroquerie et de trafic d’influence.

    Après trois ans d’enquête, les juges d’instruction du pôle santé publique de Paris avaient, le 30 avril 2014, signifié à l’ensemble des parties la fin des investigations. Mais vendredi, la cour d’appel de Paris a jugé caduc l’avis de fin d’information car, à la demande de la défense, les juges d’instruction ont ouvert des scellés, dont la cour a estimé qu’ils sont « susceptibles d’être utiles à la manifestation de la vérité », a-t-on expliqué de source judiciaire et proche du dossier. Selon cette dernière source, il s’agit notamment d’écoutes téléphoniques des responsables de l’agence du médicament
    - See more at: http://www.lequotidiendumedecin.fr/actualites/breve/2015/11/20/mediator-report-de-la-fin-de-lenquete-sur-le-volet-principal_781866#sthash.BIca2NGd.dpuf

    Son adresse email : marie62215@outlook.fr

    Message posté par A D V M CALAIS - oye plage

    le 11/11/2015 à 19:20

    quelques nouvelles de notre Avocat
    Bonjour Madame,

    j'ai pu avec mon collaborateur faire le point utilement avec la greffière la semaine dernière lors d'un de nos déplacements sur Paris. Le dossier du Mediator est et restera peut-être le dossier du siècle en matière de droit pénal français au regard du nombre de parties civiles. La juge d'instruction actuellement chargée de cette affaire paraît totalement dépassée et il nous a été précisé qu'il manquait actuellement de beaucoup de moyens tant humains que matériels.

    L'instruction risque de durer encore au moins deux ans voire trois ans…
    Je vais voir avec mon collaborateur s'il n'y a pas une possibilité d'engager une action sur un plan civil même si je n'ai pas été mandaté pour agir autrement que devant le juge d'instruction.

    Je reviendrai vers vous prochainement à ce sujet.

    Message posté par a d v m calais - calais

    le 06/11/2015 à 19:17



    Tarn : des victimes du Médiator demandent réparation





    Une trentaine de victimes tarnaises du Médiator sont engagées dans un combat judiciaire pour faire reconnaître la responsabilité des laboratoires Servier dans leurs maladies cardiaques. Et être ainsi indemnisées.







    Par Marie Martin

    Publié le 05/11/2015 | 15:33, mis à jour le 05/11/2015 | 15:44





    4















    Les victimes se battent depuis 2011. © France 3 Midi-Pyrénées

    © France 3 Midi-Pyrénées Les victimes se battent depuis 2011.







    4















    Certains ont pris du Médiator pendant dix, treize, quinze ans... Et souffrent aujourd'hui de pathologies cardiaques.

    Une trentaine de Tarnais sont engagés dans un long combat judiciaire pour faire reconnaître la responsabilité des laboratoires Servier qui a produit le Médiator, cet anti-diabétique retiré du marché en 2009 grâce au docteur Irène Frachon.



    Christian Pouget a 68 ans. Il souffre aujourd'hui d'une valvulopathie, après avoir pris du Médiator pendant dix ans. Le moindre effort physique lui est très difficile.

    Il se bat depuis 2011 contre les laboratoires Servier.



    Il y a un mois, Christian Pouget a signé un protocole d'accord avec la société pharmaceutique afin d'être indemnisé mais il sait que le combat sera long. Son avocat, maître Michel Albarède, ne cache pas que le deuxième laboratoire pharmaceutique joue avec le temps. "Leur dernier argument ? Le juge civil ne peut pas juger car il y a une information pénale en cours à Paris".



    Toutes les victimes regroupées auprès de l'association Asahir-Fnath se résignent à faire preuve de patience. Bien décidées à ne rien lâcher et à parvenir à une indemnisation pour leur espérance de vie réduite.



    Voir ici le reportage de Sylvain Duchampt et Nathalie Fournis, de France 3 Tarn :























    Tarn : des victimes du Médiator se retournent contre les laboratoires Servier



    Une trentaine de victimes tarnaises du Médiator se battent pour faire reconnaître la responsabilité de Servier.



    Message posté par advm calais - calais

    le 26/10/2015 à 11:13


    .













    Mediator : la responsabilité civile des laboratoires Servier reconnue pour la première fois

    La justice a estimé que le laboratoire était responsable de la « défectuosité » du médicament qui pourrait être responsable à long terme de 2 100 morts.



    lemonde.fr

    Message posté par advm calais - oye plage

    le 23/10/2015 à 12:01


    Scandale du Mediator : la responsabilité des laboratoires Servier reconnue pour la première fois par la justice









    Utilisé par cinq millions de personnes en France, le Mediator, retiré du marché en 2009, pourrait être responsable de 2 100 décès.

    Le Mediator, retiré du marché en 2009, est à l'origine de graves lésions des valves cardiaques et pourrait être responsable à long terme de 2 100 décès, selon une expertise judiciaire.
    Le Mediator, retiré du marché en 2009, est à l'origine de graves lésions des valves cardiaques et pourrait être responsable à long terme de 2 100 décès, selon une expertise judiciaire. (FRED TANNEAU / AFP)


    Par Francetv info avec AFP
    Mis à jour le 22/10/2015 | 15:53 , publié le 22/10/2015 | 14:37
    .











    Pour la première fois, la responsabilité des laboratoires Servier dans le scandale du Mediator a été reconnue par la justice, jeudi 22 octobre. Utilisé par cinq millions de personnes en France, le Mediator, retiré du marché en 2009, est à l'origine de graves lésions des valves cardiaques et pourrait être responsable à long terme de 2 100 décès, selon une expertise judiciaire.

    Saisi des demandes d'indemnisations de deux malades, de 72 et 67 ans, le tribunal de grande instance de Nanterre a estimé qu'à la date de la prescription du médicament, en 2003 et 2006, "l'état des connaissances scientifiques ne permettait pas d'ignorer les risques d'hypertension artérielle pulmonaire et de valvulopathies induits par le benfluorex". La justice française a ainsi jugé que "la seule suspicion de ces risques" obligeait le laboratoire "à en informer les patients et les professionnels de santé", notamment dans la notice d'utilisation.

    Une victoire en demi-teinte pour un des clients

    Les laboratoires Servier, représentés par Nathalie Carrère, ont indiqué qu'ils continueraient à mener "un combat de principe" pour faire valoir qu'il n'y avait "pas d'alertes significatives" sur les risques du médicament avant son retrait du marché en 2009. Les laboratoires devraient contester en appel le caractère défectueux du produit.

    L'une des victimes va également faire appel. Charles Joseph-Oudin, son avocat, a salué une "victoire", mais une "victoire en demi-teinte" : son client n'a en effet obtenu que 30 000 euros de dommages et intérêts sur les 900 000 qu'il demandait.

    70 millions d'euros provisionnés par le labo

    Servier a provisionné 70 millions d'euros pour indemniser les victimes et leurs caisses d'assurance-maladie, a fait savoir mercredi le laboratoire pharmaceutique. Cette provision est inscrite dans les comptes prévisionnels de l'exercice de Servier clos au 30 septembre 2015.

    Plusieurs procédures sont en cours dans l'affaire du Mediator, dont des procédures pénales à Paris et Nanterre, mais aussi des plaintes au civil. Parmi celles-ci, une quinzaine de caisses primaires d'assurance-maladie ont assigné les laboratoires pour obtenir le remboursement de la prise en charge des victimes.

    Un scandale révélé en 2009 par le docteur Irène Frachon

    Le scandale du Mediator avait été révélé en 2009 par le docteur Irène Frachon. Invitée du journal de France 2 le 10 septembre 2015, elle avait estimé que les laboratoires Servier jouaient la montre. "Ils contestent tout et puis, on peut malheureusement suspecter aussi qu'ils attendent la mort de certains patients ou le découragement d'autres. Le décès coûte moins cher que l'indemnisation d'une personne vivante", avait expliqué en plateau la pneumologue.

    Message posté par advm calais

    le 28/08/2015 à 11:03

    MEDIATOR // DES MEDECINS DENONCENT LES LIENS D INTERET AVEC SERVIER

    une pétition signée par des noms prestigieux dénonce le fait que le laboratoire rechigne a indemniser les victimes du Mediator ils sont trente; pour la plupart médecins ,a apposer leurs nom en bas d'une pétition mise en ligne mercredi soir pour dénoncer l'attitude ambivalente du fabricant du Médiator.ce dernier promet d indemniser toutes les victimes ;mais se bat bec et ongles sur chaque dossiers .les trente ;comme ils s'appellent citent cette phrase du serment d'Hippocrate e exergue de leur manifeste .j interviendrai pour protéger les personnes si elles sont affaiblies, vulnérables ou menaces dans leur intégrité ou leur dignité
    parmi les signataires le pr André Grimaldi ;ancien chef du service de diabétologie a la Pitié-Salpêtrière :le pr Israël Nissand; chef gynécologique au CHUde Strasbourg ou l'urgentiste Rony brauman ;ancien président de médecin sans frontières mais aussi le pr Gérard Dubois spécialiste de santé publique ;grand opposant au tabac et membre de l'académie de médecin ou Dominique Dupagne ;généraliste le plus célèbre de la toile pour avoir fondé le document Aoute.org

    rupture de confiance

    les pétitionnaires rappellent au laboratoire Servier et a la profession médicales leurs obligations légales et morales ils dénoncent le comportement des avocats de la firme engagés dans une guérilla juridique qui désespères les malades dont certains sont mourants une référence au fait que Servier a depuis juin et ce pour la première fois :refusé de verser des indemnisations pourtant décidées par le collège d'experts de l'office national des accidents médicaux /oniam/ le directeur de l'oniam :m Erick Ranse ;nous confiait fin juillet que sont organisme ;donc l'argent public doit se substituer a l'industriel l'opération se chiffre en centaines de milliers d euros c'est ce refus de payer qui a donner l'idée de la pétition au docteur Irène Frachon pneumologue de Brest qui avait fait interdire le Mediator en 2009
    les/ trente/demande aux professionnels de santé de reconsidérer leurs liens avec le groupe pharmaceutique Servier et l'originalité de la démarche réside dans cette exhortation ils regrettent que l'industriel reste un sponsor favorablement accueilli par une partie de la communauté médicale certaines sociétés savantes et de nombreux leaders d'opinion médicaux



    Son adresse email : marie62215@outlook.fr

    Message posté par advm calais

    le 28/08/2015 à 10:59

    L'ARGENT ,<
    pour le pr axel kahn ,ancien président de l'université de médecine paris Descartes ,ancien membre du comité d'étique et un temps salarie du laboratoire Rhône -Poulenc ,l'argent est l'une des < de fait cinq ans après l'éclatement de l'affaire ,rien n'a véritablement change .servier est toujours un<< généreux donateur << .les 17 et 18 septembre ,Nancy accueille un colloque de la société française de cardiologie .l'industriel organise un symposium intitule <
    CES LABOS QUI SOIGNENT LES MEDECINS
    combien les industriels versent -ils d'argent aux prescripteurs ?regards citoyens ,une association française emmenée par huit administrateurs. Essentiellement des ingénieurs ,met en ligne l'ensemble de ces données en se basant notamment sur les chiffres du cite transparence .santee.gouv.fr la collectif s'est livre à un travail de fourmi pour recenser les
    titre de comparaison, Sanofi (CA de 33, 7 milliards d'euros) ne verse «que» 7 millions d'euros et l'anglais GSK (CA de 32,5 milliards d'euros) 10 millions.

    Message posté par advm calais

    le 06/08/2015 à 16:38

    C'est un deuxième round de gagné pour les victimes du Mediator (1), un médicament dangereux commercialisé pendant des années par les Laboratoires Servier. Alors que le Tribunal administratif de Paris avait déjà retenu la responsabilité de l’Etat dans cette affaire pour 17 victimes, la justice française vient de confirmer cette décision. Le premier arrêt de la Cour administrative d'appel de Paris confirmant la condamnation a été notifié ce mardi à Me Martine Verdier.



    L'échec de l'appel de l'Etat

    Contactée par Pourquoidocteur, l'avocate, qui défend des victimes du Mediator, a en effet confirmé l'échec de l'appel formulé par l'Etat Français. « C'est une grande victoire, la justice a à nouveau confirmé la responsabilité de l'Etat dans ce dossier. D'une part, elle maintient la carence de l'Afssaps (l'ancienne Agence de sécurité du médicament) qui aurait dû retirer ce produit nocif dès 1999, et non en 2009 comme elle l'a fait. D'autre part, les dissimulations de Servier, quant à la dangerosité du Mediator (risques de valvulopathies cardiaques notamment), n'affranchissaient pas l'Etat de faire son travail ».

    Précision importante, cette règle de solidarité décidée par la justice française est une exception puisqu'elle n'a été prononcée qu'une seule fois jusqu'à aujourd'hui, dans l'affaire du sang contaminé. « Mais pour ce dossier, il s'agissait seulement d'organes publics (l'Etat, l'Afssaps). Ce n'est pas le cas avec l'affaire du Mediator dans laquelle les laboratoires Servier sont un partenaire privé. En ce sens, il s'agit d'une « première historique », d'après Me Martine Verdier.



    Des indeminisations attendues

    Du côté des victimes, l'avocate à Orléans indique que c'est « le soulagement ». « Pour le moment, il n'y a qu'un seul arrêt de rendu donc une seule victime qui a été reconnue, mais elle est ravie car les autres devraient suivre. Maintenant laissons la place au temps des expertises médicales qui doivent être menées afin d'évaluer le montant des dommages subis par ces hommes et ces femmes ». « Ces experts devront se prononcer sur le lien de causalité entre la pathologie décrite et l'exposition au Mediator et évaluer les souffrances physiques ou morales subies », explique Me Martine Verdier
    « Pour certaines des victimes, on attend des indemnisations importantes de la part de l'Etat », rajoute-t-elle. En effet, en fonction des préjudices subis, celles-ci pourraient aller de 5 000 euros à 300 000 euros, affirme l'avocate (la moyenne des offres de Servier, elle, s’élève à 8 309 euros).

    Cette tâche reviendra au Tribunal administratif de Paris, la juridiction administrative qui va trancher le montant des indemnisations. L'Etat, pour sa part, a maintenant la possibilité de se pourvoir en cassation devant le Conseil d'Etat.

    Pour rappel, le procureur de la République de Paris avait promis un procès Mediator (au pénal) au premier trimestre 2015. Selon des informations récentes du Figaro, il aura en fait lieu en 2018, soit sept ans après l'ouverture de l'instruction judiciaire et après l'élection présidentielle.

    (1) Le Mediator a été prescrit pendant 30 ans, d’abord contre l’excès de graisses dans le sang, puis comme traitement adjuvant pour les diabétiques en surpoids, avant d’être retiré du marché en novembre 2009. Il était de fait largement utilisé pour ses propriétés de coupe-faim.


    Message posté par advm calais - oye plage

    le 06/08/2015 à 16:36

    Retrait tardif du médicament


    Mediator : la condamnation de l'Etat, "une première historique"

    par Bruno Martrette

    Le premier arrêt confirmant la condamnation de l'Etat dans l'affaire du Mediator vient d'être rendu en appel, à Paris. Les victimes attendent des indeminisations.

    Mediator : la condamnation de l'Etat, \ REVELLI-BEAUMONT/SIPA





    Publié le 06.08.2015 à 11h59

    Message posté par a d v m calais

    le 21/07/2015 à 15:19

    Ils sont scandalisés. Des victimes du Mediator se sont élevées contre la Légion d'honneur attribuée à Henri Nallet, ex-ministre socialiste et ex-conseiller du laboratoire Servier, lors de la promotion du 14 Juillet et ont engagé des procédures contre cette distinction. "Mes clients sont furieux. L'un m'a dit ce matin : Cette histoire est comme un coup de poignard", a déclaré à l'AFP Me Charles Joseph Oudin, défenseur de victimes de ce médicament fabriqué par Servier et prescrit pendant des années comme coupe-faim malgré ses effets dangereux.

    Ex-ministre de l'Agriculture puis de la Justice sous François Mitterrand dans les années 1980 et début 1990, Henri Nallet a ensuite travaillé pour le groupe Servier en tant que conseiller pour les affaires internationales. "On ne peut comprendre que quelqu'un qui a été entendu comme témoin assisté dans une procédure (dans l'affaire Mediator, NDLR) puisse être promu à cette distinction supérieure", a estimé Me Joseph Oudin. "La Légion d'honneur est donnée pour des actions méritantes pour l'intérêt général. Or, Nallet a défendu les intérêts privés d'un laboratoire qui est un labo criminel", a déclaré à l'AFP Irène Frachon, pneumologue du CHU de Brest, dont les travaux ont permis la découverte de ce scandale sanitaire.

    La décoration sera-t-elle suspendue ?

    Me Joseph Oudin a annoncé qu'il allait saisir François Hollande, sous forme d'un "recours gracieux" au nom de cinq victimes, pour qu'il "suspende" cette décoration et ordonne une enquête "pour vérifier les conditions" de son attribution. M. Nallet, déjà promu officier de la Légion d'honneur en 2001, a été élevé le 14 juillet au grade de commandeur. "Aujourd'hui ou demain, nous allons saisir le président de la République (...) pour qu'il suspende, selon l'article R49 du code de la Légion d'honneur, la réception par M. Nallet de sa décoration et pour qu'il ordonne une enquête pour vérifier que les conditions de cette promotion sont réunies", a expliqué l'avocat. "Nous souhaitons qu'à l'issue de cette enquête, le décret soit modifié pour que M. Nallet ne puisse pas bénéficier de cette promotion", a-t-il ajouté.

    L'avocat prévoit parallèlement "de saisir le Conseil d'État pour obtenir l'annulation" de ce décret. Me Yves Baudelot, le défenseur de Henri Nallet, qui aujourd'hui préside la Fondation Jean Jaurès, proche du PS, a mis en garde contre les amalgames. "Les juges d'instruction ont considéré qu'il n'y avait pas matière à mettre Henri Nallet en examen. Je vois mal, dans ces conditions, ce qui peut justifier les demandes des victimes du Mediator", a-t-il déclaré sur RTL. Utilisé par cinq millions de personnes en France, le Mediator, à l'origine de graves lésions des valves cardiaques, pourrait être responsable à long terme de 2 100 décès, selon une expertise judiciaire

    Message posté par a d v m calais

    le 21/07/2015 à 11:57

    Cinq cents morts seraient dus à l'antidiabétique Mediator. Mais selon le Dr Irène Frachon, c'est un chiffre « a minima que l'on pourrait multiplier par 2, 3 ou 4 ».

    Cinq cents morts seraient dus à l'antidiabétique Mediator. Mais selon le Dr Irène Frachon, c'est un chiffre « a minima que l'on pourrait multiplier par 2, 3 ou 4 ». - DIALOGUES



    propos recueillis par Claire Chédeville

    D Publié le 20.07.2015 à 13:06

    Mis à jour le 20.07.2015 à 15:42



    t Mots-clés mediator,

    médicaments,

    Santé





    Stupeur et incompréhension chez les victimes du Mediator. Ce 14 juillet, l'ancien Garde des sceaux Henri Nallet a été élevé au rang de commandeur de l’Ordre de la légion d’honneur. Pourtant, dans l’affaire du Mediator, il a endossé le statut de témoin assisté pour trafic d’influence. Henri Nallet aurait en effet vendu son carnet d’adresses pour des millions d’euros à Jacques Servier, qui s’en serait servi pour se protéger auprès des politiques entre 1997 et 2013. Cette décoration choque donc les victimes et soulève la colère d’Irène Frachon, la médecin qui a révélé l’affaire. 20 minutes a recueilli son point de vue après la lettre de protestation envoyée au président Hollande.



    Mediator: L'ex-garde des Sceaux Nallet entendu comme témoin assisté



    Pourquoi avoir contesté la décoration de l’ancien ministre, Henri Nallet ?



    Henri Nallet avait sûrement envie de se faire de l’argent lorsqu’il a rejoint le laboratoire Servier en 1997. Il a été payé très cher notamment pour son carnet d'adresse et Jacques Servier s’en est servi pour protéger les intérets de son laboratoire. De 1997 à 2008, il touche 2,7 millions d’euros pour ses fonctions au sein du groupe pharmaceutique. Je pense qu’Henri Nallet n’était peut-être pas au courant à ce moment-làde la criminalité de cette entreprise, mais on ne peut pas laisser un homme qui a eu autant d’importance dans l’affaire du Mediator se faire décorer. Ce médicament a fait des milliers de morts, et des gens en souffrent encore tous les jours. Je ne peux pas laisser passer ça. C’est glaçant !



    Les victimes se sentent-elles abandonnées face à ce décret ?



    Elles se sentent abandonnées alors qu’elles ne devraient pas. Mais c’est une horreur de découvrir ça un matin dans la presse, alors que vous vous battez tous les jours contre un médicament qui vous a laissé des séquelles scandaleuses. Pourtant Erik Rance, le directeur de l’Office National d’indemnisation des accidents médicaux, se bat pour cette cause et est extraordinaire, tout comme la ministre de la Santé, Marisol Tourraine. Alors comment peut-on laisser passer un message aussi contre-productif ? Je suis désarçonnée.



    Avez-vous eu l’impression que l’affaire du médiator était méprisée ?



    Est-ce que c’est une erreur de la part du gouvernement ou vraiment un mépris ? Je ne sais pas, mais je n’arrive pas à croire que ça pourrait être du mépris. Le gouvernement ne peut pas faire un bras d’honneur aux victimes, ce n’est pas possible et ça n’a jamais été leur discours. Le ministère de la Santé, comme je l’ai évoqué, se donne beaucoup de mal pour que les indemnités aillent à leur terme malgré le refus de Servier de payer. On ne comprend pas une telle décision alors que l’Etat se montre très ferme par ailleurs.



    Avez-vous eu une réponse à votre lettre ?



    Non je n’ai pas encore reçu de réponse pour le moment. J’ai aussi envoyé un courrier directement à l’Elysée. Je demande une réunion avec François Hollande et les victimes. Mais il n’est pas question que cette histoire passe inaperçue.



    Qu’attendez-vous aujourd’hui de François Hollande ?



    Je veux qu’il suspende ce décret. Henri Nallet ne peut pas être promu au grade de commandeur de l’Ordre de la légion d’honneur. Ça n’a aucun sens et surtout c’est irrespectueux envers les victimes. Ce laboratoire est responsable de milliers de morts, la légion d’honneur décernée à l'un de ses conseiller est choquante. On se sent trahis et on ne comprend pas, on a l’habitude de lutter contre Servier, mais le gouvernement nous a toujours soutenus et cette décision nous sidère. Le symbole est inacceptable

    Message posté par advm calais

    le 20/07/2015 à 11:04


    Irène Frachon, médecin qui a révélé l'affaire du Mediator, en 2012, au tribunal de Nanterre.

    Irène Frachon, médecin qui a révélé l'affaire du Mediator, en 2012, au tribunal de Nanterre. (Photo Martin Bureau. AFP)









    TRIBUNE

    La pneumologue de Brest, à l’origine de l’affaire du Mediator, est très en colère, en ayant découvert qu’Henri Nallet, ancien garde des Sceaux de François Mitterrand, et surtout pendant plus de dix ans salarié du groupe Servier, vient d’être nommé commandeur de la Légion d’honneur, comme le notait jeudi Libération.







    Monsieur le président de la République,



    C’est avec stupeur et un grand désarroi que j’ai découvert dans la presse l’élévation de monsieur Henri Nallet au rang de commandeur de la Légion d’Honneur dans la promotion du 14 juillet 2015.



    Quelles que soient les qualités d’ancien ministre de monsieur Nallet, personne et surtout pas les victimes du Mediator n’oublieront aujourd’hui que monsieur Nallet a été entendu fin 2013 sous le statut de témoin assisté par les juges d’instruction dans l’affaire du Mediator pour son rôle en tant que conseiller spécial et personnel de Jacques Servier, notamment entre 1997 et 2008, soit exactement la période durant laquelle la tromperie exercée par Jacques Servier et son entreprise a pris un tour particulièrement criminel et lourd de conséquences humaines.



    Personne n’oubliera que monsieur Nallet a ensuite poursuivi ses lucratives activités de conseil en lobbying auprès de Servier jusqu’en 2013 et ce, malgré l’éclatement au grand jour du drame du Mediator fin 2010.



    Personne n’oubliera qu’à l’heure où les innombrables victimes du Mediator se débattent encore désespérément pour obtenir reconnaissance et indemnisation (fusse-t-elle hélas misérable), face à un laboratoire impitoyable, ce dernier se montre moins généreux, et c’est un euphémisme, avec ses victimes qu’avec ses conseillers spéciaux, décorés aujourd’hui, comme le fut jusqu’en 2009 Jacques Servier, d’une distinction qui signerait dans ce contexte le déshonneur de la République.



    Monsieur le président de la République, grand maître de l’ordre de la Légion d’honneur,



    je m’adresse à vous en tant que garant de la dignité de nos concitoyens, aujourd’hui bafoués et notamment ceux qui souffrent dans leur chair des conséquences de cet empoisonnement, pour ne pas permettre qu’une telle promotion puisse se faire sans entrave ni décence.



    Je vous prie d’agréer, monsieur le président de la République, l’expression de mon profond respect.


    Message posté par a d v m calais

    le 20/07/2015 à 10:57


    Irène Frachon adresse aujourd'hui dans Libération une lettre ouverte au président François Hollande. La pneumologue de Brest, à l'origine de l'affaire du Mediator, exprime sa colère en apprenant qu’Henri Nallet, ancien garde des sceaux de François Mitterrand et ex-salarié du groupe Servier pendant plus de 10 ans, vient d’être nommé commandeur de la Légion d’honneur.



    Dans "La Légion d’honneur à Henri Nallet, au mépris du Mediator", Irène Frachon dénonce le fait que Henri Nallet soit promu alors qu'il a été entendu par la justice en 2013 dans cette affaire pour son rôle de conseiller de Jacques Servier, qu'il a poursuivi ses "lucratives actvitiés de conseil en lobbying auprès de Servier" malgré l'éclatement de l'affaire, " à l'heure où les innombrables victimes du Mediator se débattent encore désespérément pour obtenir reconnaissance et indemnisation".



    Irène Frachon demande au président de la République de "ne pas permettre qu’une telle promotion puisse se faire sans entrave ni décence".

    Message posté par vercoutre - oye plage

    le 18/06/2015 à 11:26

    pour nos adhérents en règle de cotisation notre assemblée aura lieu samedi 20 juin 2015 a 14 h maison des associations de calais nous comptons sur votre présence ::mercie le bureau

    Message posté par vercoutre - oye plage

    le 18/04/2015 à 13:40



    Santé



    Labos et experts : une mise en examen de plus dans l'affaire du Mediator



    26 mars 2015 | Par Michaël Hajdenberg et Pascale Pascariello







    Après nos révélations sur les liens cachés entre des présidents et des vice-présidents de commissions qui autorisent la vente de médicaments, déterminent leur remboursement et leur prix, Mediapart a appris qu'un autre ancien vice-président de la commission de la transparence a été mis en examen dans le cadre de l'affaire du Mediator, notamment pour « prise illégale d'intérêts ».

    Message posté par vercoutre - oye plage

    le 10/03/2015 à 16:26

    Communiqué de Gérard Bapt, Député de la Haute-Garonne, Président de la Mission d’Information Parlementaire sur le Médiator

    Message posté par vercoutre - oye plage

    le 10/03/2015 à 16:24

    Gérard BAPT salue avec satisfaction le bilan d’activité 2014 de l’Oniam concernant le traitement des dossiers d’indemnisation des victimes du Médiator. Le bilan confirme la progression à la fois du nombre de dossiers traités et de la proportion des dossiers éligibles proposés à l’indemnisation par le laboratoire Servier, dans 80% des cas. A ce rythme, il peut être espéré que l’ensemble des dossiers éligibles soient traités dans les deux ans qui viennent.

    La durée des procédures concernant un fonds spécial d’indemnisation illustre la nécessité de leur amélioration : il n’est pas juste que des victimes d’accidents sanitaires éligibles à indemnisation, qui les placent souvent dans des situations sociales difficiles, affrontent des attentes aussi longues. La loi « santé » sera l’occasion d’examiner de possibles améliorations de la législation.

    Une question supplémentaire doit aussi trouver solution dans le débat parlementaire : il s’agit de dossiers rejetés initialement mais rendus éligibles par l’évolution des connaissances scientifiques.

    Je proposerai un amendement permettant leur réexamen par le comité des experts, au vu notamment de l’étude hospitalo-universitaire « Cardinale » d’octobre 2014.

    P. J. : amendements


    Le 06 mars 2015

    Message posté par vercoutre - oye plage

    le 10/03/2015 à 16:19

    ART Ad. Après 28 N°10
    ASSEMBLÉE NATIONALE
    27 janvier 2015
    ________________________________________
    SANTE- (N° 2302)
    Commission
    Gouvernement

    AMENDEMENT N o10

    présenté par
    M. Bapt
    ----------
    Article Additionnel après l’article 28
    Il est inséré à l’article L.1142-8 du Code de la santé publique un quatrième alinéa ainsi rédigé :

    « Pour autant que le premier avis n’a pas donné lieu à une décision de justice revêtue de l’autorité de chose jugée, un nouvel avis peut être rendu par la commission de conciliation et d’indemnisation dans les cas suivants :

    Si des pièces nouvelles sont susceptibles de modifier le précédent avis ;
    Si les dommages constatés sont susceptibles, du fait de l’évolution des connaissances scientifiques, d’être imputés à un accident médical.

    Le nouvel avis est rendu sans qu’il y ait lieu, dans les cas où la commission s’est déjà déclarée compétente lors d’une précédente demande, de rechercher si les dommages faisant l’objet de la nouvelle demande présentent le caractère de gravité prévu au II de l’article L. 1142-1. »

    EXPOSE SOMMAIRE
    La même disposition que l’amendement précédent est ouverte par celui-ci au bénéfice des victimes saisissant les commissions de conciliation et d’indemnisation (CCI) compétentes pour émettre un avis sur les accidents médicaux de droit commun au-delà de certains seuils de gravité.

    Message posté par vercoutre - oye plage

    le 10/03/2015 à 13:10

    ART Ad. Après 28 N°9
    ASSEMBLÉE NATIONALE
    27 janvier 2015
    ________________________________________
    SANTE- (N° 2302)
    Commission
    Gouvernement

    AMENDEMENT N o9

    présenté par
    M. Bapt
    ----------
    Article Additionnel après l’article 28
    Il est inséré à l’article L. 1142-24-5 du CSP un quatrième alinéa ainsi rédigé :
    Pour autant que le premier avis n’a pas donné lieu à une décision de justice revêtue de l’autorité de chose jugée dans le cadre de la procédure mentionnée au dernier alinéa, un nouvel avis peut être rendu par le collège dans les cas suivants :
    Si des pièces nouvelles sont susceptibles de modifier le précédent avis ;
    Si les dommages constatés sont susceptibles, du fait de l’évolution des connaissances scientifiques, d’être imputés au benfluorex. »
    EXPOSE SOMMAIRE
    La loi du 29 juillet 2011 a mis en place un dispositif d’instruction des demandes d’indemnisation amiable des victimes du Médiator® confié à un collège d’expert placé auprès de l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux, des incidents iatrogènes et des infections nosocomiales (ONIAM).

    Une des caractéristiques de ce drame de santé publique réside dans le fait que la connaissance des mécanismes d’intoxication médicamenteuse par ce produit font encore l’objet de nouvelles découvertes alors même que le processus d’indemnisation, qui doit être le plus rapide possible, est en cours. Le collège d’experts a d’ores et déjà émis 3.000 avis et doit encore examiner 5.500 dossiers.

    De ce fait, des demandes qui, à l’aune des nouvelles connaissances scientifiques, auraient dû faire l’objet d’une indemnisation n’ont pu l’être et ont été rejetées au cours des premières années de mise en place du dispositif d’indemnisation.

    Par ailleurs, certaines victimes qui ne disposaient pas d’examens suffisamment probants en disposent désormais et pourraient valable

    Message posté par vercoutre - oye plage

    le 01/03/2015 à 18:42

    Me Changeur Avocat en Droit Routier Spécialiste en Droit Pénal added 3 new photos.



    En compagnie de mon associé Me Christophe Pouzieux, nous avons aujourd'hui pu rencontrer à Calais, des victimes du Mediator qui se constituent partie civile par l'intermédiaire de notre cabinet, entre les mains de Monsieur Gand, juge d'instruction près le tribunal de grande instance de Paris.







    Message posté par vercoutre

    le 29/01/2015 à 14:19

    Mediator : l’indemnisation des victimes en bonne voie

    Eric FAVEREAU 13 janvier 2015 à 17:56

    Message posté par vercoutre - oye plage

    le 24/01/2015 à 16:40


    «Libération» révèle la lettre envoyée par le laboratoire à des cardiologues pour faire pression sur une publication qui le met en cause.


    C’est pour le moins cocasse, même si l’affaire du Mediator n’a jamais manqué d’épisodes déroutants. Voilà, en effet, que des avocats des laboratoires Servier écrivent à des sociétés savantes de renom pour se plaindre, voire proférer des menaces, parce qu’elles osent mettre des liens vers des publications médicales sur leur site internet. Un courrier a ainsi été adressé le 29 décembre au Collège des cardiologues français, mais aussi à la Société française de cardiologie. Cette lettre - que révèle Libération - est sans complexe. Les conseils de Servier s’étonnent que des médecins osent publier sur Internet une étude médicale. Et ils vont jusqu’à écrire : «La plupart des assertions de cet article ne sont que l’expression de l’opinion de ses auteurs et non l’expression d’un consensus de la communauté scientifique internationale.» En somme, ils font le tri dans la littérature médicale, entre ce que l’on peut publier ou pas.

    Sang. Il est vrai que l’étude en question est problématique pour le fabricant du Mediator. Et risque de lui coûter beaucoup d’argent, car elle élargit les dommages provoqués par ce coupe-faim. Publié dans la revue Cardiologie cardinale en octobre, ce travail d’échographistes et de cardiologues change le regard que l’on peut avoir sur les valvulopathies.

    Schématiquement, les valves cardiaques sont des structures élastiques, empêchant le reflux du sang d’une cavité du cœur vers une autre. Les valvulopathies désignent les dysfonctionnements de ces valves, certaines étant très graves, et d’autres plus légères. L’usage du Mediator a montré que cette molécule pouvait provoquer des valvulopathies importantes. Mais quid des plus légères ? C’est là que l’étude de Cardiologie cardinale a apporté des éléments nouveaux, «démontrant que pendant trente ans on a cru que les valvulopathies légères étaient d’origine rhumatismale».

    Ces travaux, à partir d’images échographiques, ont établi qu’il n’en était rien, et que leur cause, selon de fortes vraisemblances, serait d’origine médicamenteuse, et donc provoqué par le Mediator (lire Libérationde mercredi dernier).

    Message posté par vercoutre - oye plage

    le 24/12/2014 à 11:40

    POUR FACILITE LE TRAVAILLE NOUS DEMANDONS A NOS ADHÉRENTS SI SES POSSIBLE DE TRAVAILLER PAR MAIL .POUR SE QUI POSSÈDE INTERNET .. A L ADRESSE SUIVANTE
    deraed.michel@orange.fr ;ou sur le cite de l advm une réponse vous seras donner dans la journée;; et pour les personnes qui ne possède pas internet ; faire un courrier au président ;;Mercie

    Message posté par vercoutre - oye plage

    le 24/12/2014 à 10:27

    LE PRÉSIDENT M DERAED MICHEL
    ASSOCIATION A D V M CALAIS
    AINSIS QUE LES MEMBRES DU BUREAU VOUS SOUHAITE DE BONNE FÊTE DES FIN D ANNÉE

    Message posté par vercoutre - oye plage

    le 24/12/2014 à 10:12

    SANTÉ

    JUSTICE POUR PERMETTRE A TOUTES LES VICTIMES DU MÉDIATOR D’ÊTRE RECONNUES ?LE GOUVERNEMENT SOUHAITE LE RÉEXAMEN DE CERTAINES DEMANDES.. UTILISE PAR CINQ MILLIONS DE PERSONNES EN FRANCE ?LE MÉDIATOR ?A L'ORIGINE DE GRAVES LÉSIONS CARDIAQUES ?POURRAIT ÊTRE RESPONSABLE A LONG TERME DE 2.100 DÉCÈS? SELON UNE EXPERTISE JUDICIAIRE?D’APRÈS DES CHIFFRES COMMUNIQUÉS EN SEPTEMBRE PAR L'ONIAM?LE COLLÈGE D'EXPERTS.MAIS CE COLLÈGE POURRA COMMENCER A RÉEXAMINER LES DOSSIERS DES LE 1ER JANVIER 2015Votre texte ici

    Message posté par vercoutre - oye plage

    le 23/12/2014 à 19:23

    pour nos adhérents :: quand le collège d experts benfluorex va envoyer du courrier ; répondre avec surtout des copies ;;pas d original il faut tout agrafer ensemble ,il leur faut l 'attestations de la sécurités sociale récent et tout les derniers examen ;;que des copies il faut que vous gardiez une preuve de vos examens ;Mercie

    Message posté par vercoutre - oye plage

    le 22/12/2014 à 13:41

    L'AUTRE SCANDALE DU MÉDIATOR INDEMNISATIONS

    cinq ans après le retrait du marché de ce médicament ,les victimes attendent toujours réparation. une bataille douloureuse et couteuse .et un procès attendu en 2015 une quinquagénaire du bar-sur-loup a bien failli jeter l'éponge fatiguée par sa maladie cardiaque ,une double valvulopathie ,mais aussi entrainée dans des dépenses qu'elle peine a assumer ;l' argent c'est le nerf de la guerre une guerre Médico -juridique , du coté du laboratoire ,on met en avant la volonté d 'assumer les responsabilités pour tous ceux qui on souffert du produit :: nous avons toujours eu le plus grand respect pour les patients , a déclaré olivier Laureau le successeur de Jacques Servier ,lors de sa prise de fonction en mai dernier nous indemniserons toutes les victimes ,ça avance aussi sur le terrain médical ,fait observer un avocat ,un collège de spécialistes établie le lien entre la prise du médicament et de la maladie cardiaque ,car même si le médiator a été retiré du marché ,le corps médical est resté prudent ,,un cardiologue a refusé d 'établir un certificat médical faisant le lien entre la double valvulopathie et le Benflorex ,regrette une victime ,mais depuis la publication de cet article ;les choses sont en train de changer ,les cardiologues semblent aujourd’hui prêt a reconnaitre qu’ils ont pu se tromper, et que ce lien ,entre la prise du médicament et la maladie cardiaque ,existe bel et bien pour les victimes ,c'est enfin le bout du tunnel; car il vont pouvoir prétendre a une indemnisation a la hauteur du préjudice subi ceux dont les demandes ont été rejetées ?la ministre de la santé Marisol Touraine vient de proposer : une évolution législative permettant un réexamen de certaines demandes d'indemnisation des victimes du médiator ; pour prendre en copte les nouvelles données scientifiques ,les lignes enfin bougent dans le bon sens ,les victimes sont en droit de l'espérer . aujourd’hui elles attendent de connaitre ,enfin, la date du procès ;en 2015

    Message posté par vercoutre - oye plage

    le 16/12/2014 à 18:28

    Médiator : plusieurs demandes d'indemnisation vont être réexaminées
    Par
    Brigitte
    Bègue
    [15-12-2014]

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    Scandales sanitaires

    Médiator© Patrick ALLARD/REA

    Davantage de victimes du Médiator seront-elles indemnisées ? C'est possible. La ministre de la Santé vient de proposer une évolution législative permettant un réexamen de certaines demandes par l'Office national d'indemnisation des accidents médicaux (Oniam).

    Un amendement a été déposé dans le cadre du projet de loi de finances rectificatives pour 2014, en cours de débat au Sénat.

    Il prévoit que les experts de l'Oniam puissent revoir leur décision si des éléments nouveaux sont susceptibles de justifier une modification du précédent avis ou si, au regard de l'évolution des connaissances scientifiques, des dommages constatés peuvent être imputés au benfluorex (nom de la molécule) alors qu'ils ne pouvaient pas l'être à l'époque où la demande d'indemnisation a été rejetée.

    « Il est nécessaire d’autoriser une révision des rejets prononcés par le collège d’experts sur la base de dossiers incomplets ou sur le fondement de connaissances scientifiques aujourd’hui dépassées afin de garantir un égal accès à cette procédure d’indemnisation, gratuite et plus rapide que la saisine des tribunaux », spécifie le communiqué du ministère de la Santé.

    Commercialisé de 1976 à 2009 en France par les laboratoires Servier, le Mediator présenté comme antidiabétique mais surtout prescrit comme coupe-faim a été utilisé par environ 5 millions de personnes.

    Suite aux révélations de la pneumologue Irène Frachon, on sait aujourd'hui qu'il a causé de graves lésions des valves cardiaques. Il pourrait entraîner la mort de 220 à 300 personnes à court terme et de 1 300 à 1 800 personnes à long terme, selon un rapport d’experts publié en 2013.

    Au total, 8 519 victimes ont demandé réparation à l'Oniam de leur préjudice, pour l'heure, seules un peu plus de 620 ont reçu un avis positif.

    Pour éviter le retentissement d'un grand procès du Mediator, en mai dernier, Olivier Laureau, le nouveau président du groupe Servier, avait déclaré qu’il « indemnisera tous les patients qui ont souffert » du Médiator dans le cadre des procédures de l’Oniam. On en est encore loin.

    Message posté par vercoutre - oye plage

    le 16/12/2014 à 18:17

    MÉDIATOR ..NOUVEL ESPOIR D’INDEMNISATION POUR DES MALADES DÉBOUTÉS
    le gouvernement ouvre la possibilité du réexamen de certaines demandes d indemnisation au titre du médiator c est une nouvelle pour toutes les personnes qui estiment avoir été victimes du médiator le gouvernement a décidé de proposer un réexamen de certaines demandes d indemnisation par le collége d experts de l office national d indemnisation des acidents médicaux ;

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     pour information  de la part du président  monsieur Deraed Michel

     

    le numéro de téléphone de Maitre Changeur                     est le  05.45.68.10.10        .  pour l instant : l' adresse ne change pas jusque  le 31 aout 2016 par la suite nous vous tiendrons au courant  de la nouvelle adresse ::  mercie de votre compréhention

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